La théorie de l'organisation : les différentes écoles
Résumé du cours
Weber distingue pouvoir et autorité. Le pouvoir est selon lui l'aptitude à forcer l'obéissance alors que l'autorité implique que l'on reconnaisse à la personne qui en dispose une légitimité. Weber définit trois modèles d'autorité correspondant à trois façons de légitimer un pouvoir :
- l'organisation traditionnelle : le pouvoir est issu des coutumes, des usages en place ; - le modèle charismatique : le pouvoir provient des qualités personnelles du dirigeant, qui a la capacité de mobiliser les énergies ; - l'organisation bureaucratique : le pouvoir est conféré par des règles écrites et des compétences avérées.
Pour Weber, la forme bureaucratique est sans conteste la plus efficace. Selon lui, seul ce type d'organisation est rationnel, puisqu'il ne repose ni sur le respect de la tradition ni sur la soumission à une personne. À l'inverse, les règles sont définies par des individus compétents (reconnus notamment grâce à leurs diplômes). Ces règles permettent d'organiser le travail de manière impersonnelle, en le décomposant en procédures très formalisés. Dès lors, à chaque niveau, c'est la façon de faire la plus efficiente qui est appliquée, quelle que soit la personne en poste. Enfin, la hiérarchie est définie clairement et un système très centralisé permet de contrôler la réalisation des tâches ()
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Sommaire du cours
I) Les écoles fondatrices
A. L'approche classique B. L'école des relations humaines C. L'école behavioriste
II) Les théories de la contingence structurelle
A. La contingence technique B. La contingence environnementale
III) Les théories contractuelles
A. La théorie des droits de propriété B. La théorie des coûts de C. La théorie de l'agence D. La théorie de la gouvernance d'entreprise
IV) L'approche évolutionniste
A. Le cadre d'analyse B. Le processus d'évolution
V) L'approche sociologique
A. Le courant de l' B. Les théories néo-institutionnelles
Extraits du cours
[...] La variation L'organisation est vue comme un ensemble de routines. Ces routines sont utilisées par les membres de l'organisation. Or, chacun d'eux possède des caractéristiques qui lui sont propres. Ainsi, deux individus peuvent avoir des compréhensions différentes d'une même routine. De plus, même s'ils en ont une compréhension similaire, deux individus peuvent faire un usage différent d'une même routine, notamment selon les ressources qu'ils possèdent. L'existence d'une telle marge d'interprétation fait qu'une variation émerge progressivement dans la mise en ?uvre des routines. [...]
[...] Ainsi, aujourd'hui, beaucoup d'organisations mettent en place des programmes de développement durable. Ce faisant, elles répondent à la fois à la pression de l'opinion publique (isomorphisme coercitif), aux codes de bonnes pratiques édictés par les milieux professionnels (isomorphisme normatif), et se conforment aux politiques adoptées par les grands groupes internationaux, dont le comportement devient la norme (isomorphisme mimétique). Le résultat est une uniformisation des pratiques des organisations. Enfin, il est à noter que les organisations peuvent se plier, d'un point de vue externe, aux pressions sociales de l'environnement, mais adopter, d'un point de vue interne, un comportement sans rapport avec les pratiques affichées. [...]
[...] Elle doit faire en sorte que les salariés se sentent intégrés à un groupe social. Naturellement, ceci remet en cause les principes de l'OST puisque l'efficacité ne passe plus pas la spécialisation du travail ou les seuls avantages matériels. L'importance des relations humaines Les comportements peuvent être analysés sous l'angle des besoins que l'on cherche à satisfaire. A. Maslow distingue différentes catégories de besoins, entre lesquels il établit une hiérarchie (pyramide de Maslow). Il distingue les besoins : physiologiques : se nourrir, se vêtir . [...]
[...] Théorie des organisations Chapitre 4 Les écoles fondatrices I. L'approche classique L'école classique regroupe les analyses de trois auteurs : Fayol, Taylor et Weber. Chacun considère un aspect différent de l'organisation. Fayol se penche sur l'administration, Taylor sur la production et Weber sur la structure. Le point commun entre eux est la recherche de rationalité. Il s'agit, à chaque fois, de trouver quelle est la solution optimale : le one best way Autrement dit, il existe une forme d'administration, un système de production et une structure meilleurs que tous les autres. [...]
[...] Fayol estime qu'il faut respecter ses 14 principes, Taylor considère que toute organisation doit répondre aux principes de l'OST, et Weber ne voit pas de salut hors de l'organisation bureaucratique. Or, cette posture ne permet pas de comprendre les organisations et leur fonctionnement. De plus, elle nie la complexité et la variété des organisations ; ils ont une vision qui ignore l'être humain en tant que tel, Fayol ne reconnaît pas de vie psychique interne aux individus, Taylor ignore les potentielles logiques d'actions propres, et Weber aspire à l'impersonnalité maximale des règles ; ils ne prennent pas en compte l'influence de l'environnement. [...]