L'influence de l'émotion dans les cycles de prise de décision

Extraits de l'exposé

[...] Ainsi, elle a expliqué que prendre du plaisir à la tache est indispensable pour un bon travail de groupe : je fonctionne au plaisir Ainsi il n'y a rien de bas à utiliser les émotions, c'est même bénéfique pour tout le monde. En termes d'efficacité, l'émotion peut se montrer très utile. Mme Staat nous a évoqué son expérience personnelle. Elle nous a parlé d'un de ses managers, très brillant très à l'aise face à ses clients, mais complètement bloqué quand il avait à s'adresser à ses équipes. [...]

[...] C'est en définissant le bon leader comme celui n'a pas peur de ses émotion et qui perçoit les émotions de ses collaborateurs, que Mme Staat a conclu l'entretien. Le bon manager sait voir si un collègue s'épanouit ou non, sait prendre en compte le contexte et la situation particulière de ses équipiers Mais il sait aussi garder de la distance vis-à-vis d'eux. Ces qualités indispensables s'apprennent, selon Mme Staat, uniquement par l'expérience. En école, c'est par le biais de la vie associative qu'il est possible d'acquérir cette expérience. [...]

[...] Plus généralement, selon Mme Staat, l'émotion regroupe tout ce qui n'est pas rationnel pur Elle est nécessairement au c?ur de chaque entreprise pour la simple raison qu'une entreprise est avant tout un groupement d'individus, d'hommes et de femmes qui réagissent différemment selon leurs personnalités respectives. On est sur de la matière humaine. La place de l'émotion dans l'entreprise est donc paradoxale. Elle est présente partout (dans tous les secteurs, même si c'est à des degrés différents et chez tous les managers. Cependant, il y a une pluralité des fonctionnements face à l'émotion. [...]

[...] Le logos désigne l'argumentation dans ce qu'elle a de scientifique, il s'agit de la vérité ou de la véracité des preuves. Enfin, le pathos renvoie à l'interaction entre l'orateur et son public. C'est à ce niveau que se joue le passage des émotions et la transmission de la conviction1. Pour Aristote, les émotions font donc partie intégrante du discours et elles sont nécessaires pour remporter l'adhésion de l'auditoire. Seul le dosage entre ces trois composantes reste à l'appréciation de l'orateur puisque cela dépend de son public, Aristote n'intervient pas à ce niveau, il n'accorde pas de place prépondérante à un des trois genres en particulier. [...]

[...] Effectivement l'émotion ne peut pas être employée à tout moment avec le même public. En outre, cette condamnation s'applique aussi lors de la prise de décision, et non pas seulement dans le processus de persuasion. Platon s'intéresse essentiellement à la prise de décisions dans le champ politique, à travers la figure du tyran. Le tyran est celui qui est au pouvoir mais qui se laisse dominer par ses passions et ses émotions lorsqu'il doit prendre ses décisions. Il se détourne de l'ordre du monde, du cosmos. [...]