Responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) et parties prenantes
Résumé de l'exposé
Une question essentielle sous-tend la réflexion sur la RSE : la prise en compte de la RSE correspond-elle à un changement de nature de la firme et du système capitaliste ou bien n'est-elle qu'un jeu d'image pour rendre l'entreprise plus acceptable auprès de la société civile ? En somme, RSE : poudre aux yeux ou révolution managériale ?
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Sommaire de l'exposé
Besoin ressenti par les entreprises .
Stratégies et instruments de la RSE: expressions de l'entreprise citoyenne.
Les instruments publics de la RSE.
Les principes directeurs et conventions de l'OCDE.
Les limites de la RSE.
Ambiguïtés et résultats ambivalents de la RSE.
Quels sont les risques.
Extraits de l'exposé
[...] S'ajoutent à cela les différentes crises écologiques et sanitaires de ces dernières années (Cf. Prestige, Erika, vache folle, OGM De fait, la mondialisation est-elle remise en cause de manière radicale -parfois même violemment comme lors du Sommet de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Seattle en décembre 1999 ou lors des Sommets européens de Göteborg et de Gênes en 2001- tant du point de vue économique, social que politique. Certes, il ne s'agit pas d'un fait nouveau, la contestation sociale étant inséparable de l'histoire du capitalisme. [...]
[...] Ce pacte conclu entre les entreprises, l'ONU et la société civile, est une démarche volontaire et ouverte. Les entreprises ne sont juridiquement pas contraintes de le respecter et restent les seuls juges en ce qui concerne les modalités d'application de ses principes. Toutefois, on attend de toutes les entreprises participantes qu'elles défendent le Global Compact (à travers des déclarations, rapports annuels, lettres d'information, etc.), qu'elles prennent des mesures concrètes pour modifier leur propre fonctionnement et se conformer aux neuf principes et, si possible, qu'elles collaborent avec les Nations Unies dans des projets de partenariat. [...]
[...] FRIEDMAN, Milton, Capitalisme et Liberté, cité par le Conseil Scientifique d'Attac, in Responsabilité Sociale des Entreprises et contrôle démocratique des décisions économiques décembre 2002. En raison notamment de la théorie du passager clandestin et la théorie des jeux : l'action rationnelle des différents acteurs individuels ne conduit pas mécaniquement à l'optimum pour la collectivité. Source : Rapport sur la Responsabilité sociale des entreprises, Ministère de l'Emploi, du travail et de la cohésion sociale, mars 2004 DREE, Ethiques et relations économiques internationales Problèmes économiques, n 2778, octobre 2002, p.24. [...]
[...] Mondialisation et développement durable, op.cit. DONALDSON, Thomas, La place de l'éthique dans le résultat financier Les Echos mars 2004. DUFOURCQ, Elisabeth, Rapport sur la Responsabilité sociale des entreprises, mars 2004. MICHEL, Anne, les entreprises et les préoccupations citoyennes Le Monde décembre 2003. LAVILLE, Elisabeth, L'entreprise verte : le développement durable change l'entreprise pour changer le monde, Paris, Éd. Village mondial KAHN, Annie, les effets vertueux de l'écologie Le Monde novembre 2003. UTTING, Peter, l'intérêt bien compris des entreprises Problèmes économiques, p.23-25. [...]
[...] La logique des régulations privées s'impose alors comme une nouvelle forme de la régulation internationale, qu'il s'agit d'utiliser au mieux. Ainsi, si l'on veut éviter que les initiatives privées ne débouchent que sur un polissage d'image destiné à détourner l'attention des activités litigieuses des FMN et n'entraînent une privatisation de fait de certaines fonctions dévolues aux États (inspection du travail, réglementation environnementale ) ou des négociations collectives tout en ayant un effet inefficace voire contre-productif par rapport aux fins éthiques recherchées[82] , il est essentiel que les acteurs publics encadrent ces initiatives. [...]