La démocratie et le marché, de Jean-Paul Fitoussi

Extraits

[...] Résumé Dans son ouvrage intitulé La démocratie et le marché Jean-Paul Fitoussi traite des relations plutôt complexes entre ces deux entités. Cette œuvre se divise en 4 parties principales : du régime politique optimal pour le marché la thèse de la complémentarité entre la démocratie et le marché la diversité des formes institutionnelles de la démocratie de marché globalisation et démocratie 1. Du régime politique optimal pour le marché : Depuis longtemps déjà, les économistes ont cherché à énoncer des théories qui mettent en rapport le marché et la démocratie afin d'avoir la meilleure croissance possible. [...]

[...] Fitoussi avance que la démocratie est le meilleur régime puisqu'elle permet moins d'instabilité au niveau économique à court comme à moyen terme et un niveau de salaire plus élevé La thèse de la complémentarité entre la démocratie et le marché Actuellement, nous vivons dans des régimes combinant les principes de la démocratie et du marché où le marché fonctionne de manière inégale et où, au contraire, la démocratie assure un accès égal à chacun. Ainsi, la démocratie de marché suppose une organisation hiérarchique entre le système politique et économique. La société doit pouvoir choisir, à travers le vote, l'organisation économique. Le marché et la démocratie sont donc complémentaires et compatibles. L'un comble les manques de l'autre. [...]

[...] La démocratie et le marché, de Jean-Paul Fitoussi Quelques renseignements sur l'auteur Jean-Paul Fitoussi est professeur des Universités à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Il est également Président du Conseil Scientifique de l'IEP de Paris, président de l'OFCE et expert au Parlement Européen dans le cadre de la Commission économique et monétaire. Il travaille sur les théories de l'inflation, du chômage, des économies ouvertes, et sur le rôle des politiques macroéconomiques. Il est un des critiques de la rigidité budgétaire et monétaire, car il pense qu'elle a un effet négatif sur la croissance et l'emploi. [...]

[...] La démocratie est donc subordonnée à l'efficacité économique. Or, JP Fitoussi souhaite renverser les préjugés et inverser les priorités : l'économique doit être subordonné au politique. La globalisation, favorise le risque et l'insécurité et la démocratie apparaît comme la solution aux failles du marché. Le marché n'est cependant pas toujours préférable à la démocratie et les deux peuvent exister en même temps. Par exemple, après la Seconde Guerre mondiale, l'ouverture internationale des pays n'a pas empêché l'intervention des Etats ( par ex : création de la Sécurité sociale). [...]

[...] Il doit donc y avoir un principe de compensation selon lequel les gains des uns doivent être en partie utilisés pour compenser les pertes des autres lorsque les premiers comme les secondes sont une conséquence d'une décision collective. Ainsi, des institutions doivent être mises en place, mais les structures institutionnelles sont différentes selon les pays concernés. Il n'existe donc pas d'institution optimale, modèle Chaque institution doit être cohérente avec la demande sociale 4. Globalisation et démocratie La mondialisation met en concurrence non seulement les pays, mais aussi les individus. [...]