Le développement des États-Unis et du Canada depuis la seconde moitié du XIXe siècle et du Mexique après les premières décennies du XXe siècle repose sur la mobilisation continue de sources d'énergie.
Aux USA, cette mobilisation d'énergie, à la fois abondante et bon marché, fut un des facteurs du développement de la puissance industrielle et des transports (terrestres, fluviaux, lacustres et maritimes) et contribua à établir un mode de vie de plus en plus dépendant de l'usage de l'énergie que ce soit dans la vie domestique et la mobilité.
Un processus similaire, mais plus tardif s'est manifesté au Canada.
Au Mexique, l'histoire contemporaine est indissociable du pétrole. Son exploitation débute dès les années 1870-1880 dans les régions riveraines du golfe du Mexique, mais cela est fait par des firmes états-uniennes et canadiennes, donc il n'y a aucune retombée pour le pays. Le tournant survient dans les années 1930-1940, lorsque le gouvernement décide de faire du pétrole une priorité nationale. A partir de ce moment là et jusqu'aux années 1970, une phase d'industrialisation largement autocentrée s'engage et celle-ci demande la mobilisation du pétrole qui devient un facteur déterminant.
[...] Malgré les discours et initiatives anecdotiques supportant le développement durable la fragmentation entre les responsabilités d'assureurs des Etats fédéraux et leur manque de moyens exécutifs dans la gestion des questions environnementales fait de ces dernières, et les catastrophes qui révèlent périodiquement les vulnérabilités territoriales sous- jacentes, ne font souvent l'objet que d'une attention a posteriori. [...]
[...] Les pays d'Asie constituent les principaux lieux de naissance des immigrés au Canada, tandis que le Mexique et les pays d'Amérique Latine dominent aux USA. Le Mexique est un pays de transit, et les circulations migratoires depuis l'Amérique Latine sont difficilement quantifiables, par leur caractère très temporaire et souvent illégal. Toutefois, s'agissant de la situation juridique des immigrés au Mexique, le changement récent le plus important a été la dépénalisation de l'immigration irrégulière en 2008. Celle-ci est désormais considérée comme un délit administratif. Les migrations mexicaines vers les USA sont avant tout des migrations de main d'œuvre. [...]
[...] Mais, finalement, la théorie états-unienne n'est pas efficace, et c'est le multiculturalisme qui l'emporte, toutefois les deux pays observent des différences. Il n'est guère surprenant que le multiculturalisme soit apparu au sein du Canada où la minorité francophone s'est longuement battue pour faire connaître ses droits. À partir de cette première étape, les autres communautés étrangères du Canada ont obtenu le droit de faire vivre leurs cultures et traditions tandis que les populations autochtones se voyaient également reconnaître dans leur spécificité. [...]
[...] Cette double relation amène le Canada à chercher de nouveaux partenaires pour la vente de ses hydrocarbures (peur du fait que les USA soient leur seul acheteur et que cela peut se retourner contre le pays si les USA décident de ne plus faire affaire avec lui). Cette recherche contribue à l'émergence de projets d'installations portuaires de liquéfaction sur la côte de Colombie- Britannique susceptibles d'approvisionner les marchés asiatiques et en particulier le marché chinois. De plus, cette relation en termes d'énergie a permis de développer la création d'entreprises de transport en hydrocarbures : - Enbridge, pour le Canada qui a été créé en 1949 (siège à Calgary en Alberta) et qui est aujourd'hui à la tête de réseaux interconnectés de pipelines représentant 9000 km au Canada et 6000 km aux USA. [...]
[...] Cette coopération étroite a permis la modernisation rapide de l'armée mexicaine. En 2007, cette alliance contre le crime organisé a été renforcée par la mise en œuvre de l'initiative Merida, appelée aussi Plan Mexique. Cet accord conclu au plus haut niveau par les présidents Bush et Calderon favorise la coopération bilatérale dans le domaine de la lutte contre les cartels et engage financièrement les USA mais il exclut le déploiement de militaires nord- américain sur le sol mexicain. Les Mexicains soulignent aussi le fait que si la drogue suit une route Nord- Sud, les armes qui équipent les cartels font le chemin inverse : c'est aux USA que les narcotrafiquants s'approvisionnent, profitant des lois locales qui autorisent la vente libre des armes de poing et des fusils d'assaut. [...]
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