Exposé faisant état de l'escalade conflictuelle inter-européenne d'avant guerre, puisque sur la période de 1933 à 1939. Celui-ci présente les crises internationales qui se sont engendrées pendant ce laps de temps entre les différents moteurs européens, tels Berlin, Rome, Londres, Paris, Moscou et Varsovie.
Sommaire du cours
Les répliques aux défis 1933-1936
Les initiatives nazies
Les répliques
Le tournant de 1936
Les défis sans répliques 1936-1939
Les crises
La non-intervention et ses conséquences diplomatiques
Le tardif ressaisissement : mars à septembre 1939
L'octroi de garanties unilatérales
L'échec des négociations avec Moscou
Extraits du cours
[...] L'Escalade conflictuelle les relations inter-européennes de 1933 à 1939. L'avènement du nazisme entraîne un reclassement des centres moteurs européens : Berlin, Rome, Londres, Paris, Moscou, Varsovie. Multiplication de crises internationales préméditées, exécutées comme des actes de violence, ayant recours à des forces armées en effectif croissant : acceptation permanente du risque de guerre européenne. Ces crises se commandent l'une l'autre, de façon linéaire : réarmement allemand pacte franco-soviétique remilitarisation de la Rhénanie axe Rome-Berlin Le coup de force limité, de type Vilnius, devient le fait d'états puissants. [...]
[...] C'est pourtant là que le seuil de tolérance est passé. La non-intervention provoque des transformations de première importance du système diplomatique, un mouvement général de repli sur soi, de démarquage par rapport à la France. Ainsi, la Belgique déclare caduque en 1931 son alliance militaire envers la France et soumet son éventuelle intervention à une participation britannique. En juillet 36 elle formule un désengagement qui va jusqu'à une neutralité de fait. La note franco-britannique du 24 avril 1937 prend acte de la volonté de la Belgique d'assurer seule sa défense mais lui conserve, sans réciprocité, le bénéfice des garanties de Locarno. [...]
[...] L'Anschluss vexe Mussolini, mis devant le fait accompli. Sa réaction sera la surenchère, l'adoption à la fin de 38 d'une rhétorique belliqueuse revendiquant les colonies françaises d'Afrique du nord, Nice et les Savoie, la Corse. Après l'annexion de l'Albanie en avril 39, l'Italie signe le pacte d'acier (22 mai 39) dans sa version berlinoise qui a le caractère rarissime d'une alliance offensive, par engagement automatique auprès du partenaire devenu belligérant, sans précision de condition. Bien que fermement ancrée à l'Allemagne, l'Italie demeure réceptive aux avances britanniques. [...]
[...] En novembre 37, l'Italie adhère au pacte anti-Komintern, conclu le 25 novembre 36 entre Berlin et Tokyo. Hitler peut alors procéder à l'Anschluss, mieux préparé qu'en 34 par une déstabilisation de l'Autriche. Le Chancelier Schuschnig cherche à déjouer les pressions allemandes par l'annonce d'un referendum sur le rattachement au Reich, Berlin force la nomination du nazi Seyss- Inquart à la chancellerie, lequel appelle l'Allemagne au secours le 12 mars 38 contre une soi-disant rébellion communiste : le rattachement est proclamé, Hitler fait une tournée triomphale et le referendum qui suit l'est aussi. [...]
[...] Mars à septembre 1939. L'octroi de garanties unilatérales. Chamberlain développe soudain une diplomatie précipitée de renforcement du glacis oriental. Le verbe est haut, mais Londres et Paris n'ont-ils pas usé leur crédibilité et auront-ils assez tôt la capacité militaire de faire face à la prochaine crise, enclenchée par les revendications nazies sur le couloir de Dantzig ? Le bloc fasciste s'étend désormais de la Baltique à l'Adriatique, il englobe des régimes sympathisants de longue date comme la Hongrie de l'Amiral Horthy, ou de fraîche date comme la Yougoslavie de Stoyadinovitch. [...]