1947 : pourquoi la guerre est-elle restée froide ?
Résumé de l'exposé
Fulton, Missouri, mars 1946, Churchill affirme qu'un rideau de fer s'est abaissé sur l'Europe. Au printemps 1947, la guerre froide est déclenchée pour de bon, tour à tour on assiste à l'expulsion des ministres communistes du gouvernement français, en mai, bientôt suivi par tous les pays occidentaux de l'Italie au Danemark. La riposte soviétique, un peu embarrassée au départ, ne se fera pas attendre très longtemps, blocus de Berlin, grèves insurrectionnelles en France et en Italie, intensification de la guerre civile en Grèce, coup de Prague.
Pourtant après cette première phase de mouvement intense, la guerre froide cesse de se réchauffer, l'affrontement des deux blocs se stabilise progressivement dans un rapport de force essentiellement statique en Europe. En Asie, la violence est beaucoup plus présente mais même là l'Amérique n'affronte jamais directement ses adversaires soviétiques et chinois.
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Sommaire de l'exposé
Comment un tel endiguement de la violence politique a-t-il été possible ?
Qui sont ces hommes ?
La logique Kennan
Le plan Marshall en Europe
Les limites du containement en Asie
Extraits de l'exposé
[...] Privée d'accès au commerce mondial l'empire soviétique est voué à s'étioler et peut même connaitre effondrement et famine, à un stade donné de crise interne, l'empire soviétique en viendra nécessairement à composer. La recommandation politique de Kennan est donc la suivante: dans un premier temps il faut casser le ressort agressif de l'Union soviétique en le contenant c'est-à- dire en l'empêchant de se détendre. Cette politique c'est le containement au sens strict. Par ailleurs il faut éviter le roll back c'est-à-dire l'aventure qui consisterait à essayer de reprendre par la force ce que les communistes ont arraché au lendemain de la guerre au risque d'un nouveau conflit. [...]
[...] C'est désormais l'affrontement et il faudra moins de 5 ans au bloc soviétique pour perdre entièrement la bataille sur le plan économique le plus important de tous. La combinaison d'une dépense civile américaine généreuse et d'une défense militaire bon marché : la menace nucléaire, qui économise les forces classiques aura permis à un coût très faible de reconstruire l'Allemagne de l'Ouest et de geler la menace soviétique en France et en Italie. C'est la démonstration de l'efficacité exemplaire du containement. [...]
[...] Plus coriace Dean Acheson parviendra encore à faire limoger le général Mac Arthur en Corée quand celui-ci cherchait imposer une guerre totale avec la Chine, mais sa carrière politique s'achève néanmoins un an plus tard en 1952 avec la fin de la présidence Truman. Pourtant en Europe, au Japon, et même en Corée du Sud et à Taiwan après l'armistice de 1954, le containement a fonctionné parfaitement. Il illustre la puissance stratégique et conceptuelle de la démocratie rooseveltienne appliquée au difficile problème de l'équilibre nucléaire. Et il est sans nul doute ce que l'Amérique a offert de meilleur au monde à un moment crucial de son développement afin de sortir de la menace d'une guerre civile planétaire. [...]
[...] 1947 : pourquoi la guerre est-elle restée froide ? Fulton, Missouri, mars 1946, Churchill affirme qu'un rideau de fer s'est abaissé sur l'Europe. Au printemps 1947, la guerre froide est déclenchée pour de bon, tour à tour on assiste à l'expulsion des ministres communistes du gouvernement français, en mai, bientôt suivi par tous les pays occidentaux de l'Italie au Danemark. La riposte soviétique, un peu embarrassée au départ, ne se fera pas attendre très longtemps, blocus de Berlin, grèves insurrectionnelles en France et en Italie, intensification de la guerre civile en Grèce, coup de Prague. [...]