La France à la veille de la seconde guerre mondiale

Extraits

[...] D'autre part, les allemands ont eu beaucoup de chance, car ils auraient pu aller au désastre en mai-juin 1940, même s'ils ont su utiliser les faiblesses de l'armée française. Conclusion générale du cours. La défaite n'était pas plus inévitable en 1940 que la victoire en 1918 : il n'y a pas de fatalité, pas de décadence irrémédiable qui conduise la IIIe République a la défaite, et donc à Vichy. Mais si la défaite a des raisons contingentes, elle révèle des nécessités (Cf. Hegel). [...]

[...] À partir du printemps 1939, Daladier accepte le principe d'essayer de conclure une alliance militaire avec l'URSS. Il va donc engager, à Moscou, des conversations à trois (Français, britanniques, soviétiques), du 12 au 21 août 1939, entre des délégations militaires des trois pays, pour arriver à un accord technique d'intervention en commun. Mais apparaît tout de suite un problème : l'URSS n'a pas de frontière commune avec l'Allemagne. Elle doit donc passer par la Pologne. Le problème est donc qu'il faut avoir l'accord du gouvernement polonais. [...]

[...] Quand il dit que la France doit se préparer à la guerre, il apparaît donc très convaincant. Il gouverne encore d'une façon particulière : par décrets, donc en contournant le parlement. Cette procédure n'était normalement pas prévue dans les textes constitutionnels de 1875. Sa politique intérieure se concrétise d'abord sur le terrain économique : elle permet le retour des capitaux ayant fuit pendant le Front Populaire, met lé priorité au réarmement, ce qui stimule les embauches dans ce secteur, ce qui fait remonter le niveau de production industrielle, et fait sortir la France de la crise. [...]

[...] La grande exposition coloniale de 1931, à Paris, voit ainsi 33 millions d'entrée pour 7 millions de visiteurs : ils sont donc revenu de nombreuses fois . Le cinéma met aussi en valeur cet empire. Enfin, l'empire apparaît d'autant plus important que la contestation de la présence française est très limitée, et contrôlable par le pouvoir. Elle existe (PC indochinois, Destour en Tunisie mais est limitée : à part le soulèvement marocain d'Abd el Krim dans les années 1920, il n'y a pas de soulèvement sérieux Le potentiel militaire. [...]

[...] En conséquence, le PCF est dissous par Daladier le 26 septembre. C'est cette dissolution qui le sauve, en un sens, car elle réactive les réflexes de solidarité face à la répression. Mais les des militants quittent le parti en quelques jours après le 11 septembre, ainsi qu'un grand nombre d'élus. C'est seulement l'entrée massive du PC dans la résistance qui va le sauver. Mais l'Italie n'est pas encore en guerre : de 1939 à 1941, la guerre est limitée à quelques États européens. Elle n'est pas encore mondiale. [...]