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Résumé de l'exposé
Le Directoire, en décidant la campagne d'Italie de 1796, n'avait aucunement l'intention d'y installer des Républiques soeurs ; il ne s'agissait, en s'emparant du Milanais, que de se procurer une monnaie d'échange assurant à la République une paix prompte et avantageuse avec l'Autriche et le Piémont Sardaigne. C'était compter sans les aspirations des patriotes italiens, et surtout sans l'indépendance et l'ambition de Bonaparte.
Tout au long du XVIIIème, les voyageurs français dans la Péninsule ont corroboré le célèbre « Rome n'est plus dans Rome », point de départ obligé de toute évocation sur la décadence italienne. La métaphore fréquente dans les lettres de « l'étincelle libératrice » exprime bien l'idée rêvée d'une régénération instantanée de l'Italie glorieuse et des peuples conquis à la République et la Révolution. Mais la révolution que les troupes françaises au fil de leur périple promettent à l'Italie n'est pas celle de 1789, ni celle de 1793, mais celle, assagie, du Directoire. La Révolution française est un produit fini, une révolution achevée et prête à l'ouvrage. Bonaparte, fin 1796, le proclame à la République cispadane qu'il vient de créer : « vous êtes plus heureux que le peuple français, vous pouvez arriver à la Liberté sans les révolutions et sans les crimes ». Ce thème de la « Révolution vierge » (l'expression est de Marc Antoine Jullien), d'une Révolution sans douleur et sans terreur, offerte par la France eux nouvelles Républiques soeurs, est martelé jusqu'à l'absurde ; le gouvernement provisoire de Naples déclare à sa création, après plusieurs jours de guerre civile et de massacre, que « la République napolitaine, créée sous les auspices de la grande République française, a eu le bonheur d'être formée loin des tourments et des tempêtes, et dans la paix intérieure, presque sans effusion de sang, sous la protection d'une armée victorieuse et libre ».
Sommaire de l'exposé
- Genèse des Républiques soeurs
- La République Cispadane et la République cisalpine (1796 - 1797)
- La République ligurienne (1797)
- Le coup d'Etat du 18 fructidor an V (4 septembre 1797)
- La République romaine (1798)
- La République abandonnée : la République parthénopéenne (1799)
- L'occasion manquée : la République piémontaise (1799)
- L'influence juridique française
- Le rôle des patriotes italiens
- Patriotes en gestation
- Patriotes dans l'ombre
- Patriotes et Directoire français
- Les insorgenze
- Des interprétations et des causalités complexes
- La dimension économique et sociale
- Le poids de la religion
- Le rôle des armées et la part du sentiment anti-français
Extraits de l'exposé
[...] Championnet avait doté à la hâte la République de sa Constitution. Parmi celle des Républiques s?urs italiennes, c'est elle qui diffère le plus de la Constitution de l'an III. La longue déclaration des droits et devoirs qui la précède met l'accent sur l'égalité et la liberté d'opinion, prévoyait des droits du peuple prescrit à l'homme de secourir et instruire ses semblables, et aux élus du peuple de se vouer exclusivement au bien de la République. Le tout était accompagné d'une terminologie antiquisante évoquant le passé hellénique de Naples : les 5 directeurs étaient archontes, on trouve des éphores (qui devaient annuellement vérifier s'il n'avait point été fait atteinte à la Constitution), et des censeurs chargés du contrôle des m?urs. [...]
[...] Bonaparte, fin 1796, le proclame à la République cispadane qu'il vient de créer : vous êtes plus heureux que le peuple français, vous pouvez arriver à la Liberté sans les révolutions et sans les crimes Ce thème de la Révolution vierge (l'expression est de Marc Antoine Jullien), d'une Révolution sans douleur et sans terreur, offerte par la France eux nouvelles Républiques s?urs, est martelé jusqu'à l'absurde ; le gouvernement provisoire de Naples déclare à sa création, après plusieurs jours de guerre civile et de massacre, que la République napolitaine, créée sous les auspices de la grande République française, a eu le bonheur d'être formée loin des tourments et des tempêtes, et dans la paix intérieure, presque sans effusion de sang, sous la protection d'une armée victorieuse et libre Genèse des Républiques s?urs La République Cispadane et la République cisalpine (1796 1797) Les patriotes italiens ne sont pas seulement acquis aux idées révolutionnaires, ils veulent aussi l'unité de l'Italie une grande république italienne et comptent sur le succès des armes françaises pour y parvenir. Pour ce faire, Buonarroti et Cerise remettent au Directoire le plan d'une insurrection de l'Italie devant accompagner et faciliter l'avance des troupes françaises. Le Directoire charge Cacault, agent diplomatique en Italie, de se concerter avec les patriotes piémontais. Le pisan Buonarroti est officiellement chargé d'organiser en Italie une révolution au service de l'offensive française. [...]
[...] Il reconnaît la République proclamée, la dote d'un gouvernement provisoire de 25 membres à la tête duquel il nomme Carlo Lauberg, son âme damnée, Bassal, comme ministre des Finances, et comme conseiller Marc Antoine Jullien, jacobin ex- robespierriste et babouviste. La Révolution napolitaine se diffuse dans la quasi-intégralité de l'ancien royaume des Deux-Siciles. Championnet se pose en maître : docilement, le sang de Saint Janvier se liquéfie lors de la fête du Saint, comme sous la monarchie. Championnet avait donc cautionné la création de cette République Parthénopéenne, à l'encontre des volontés du Directoire qui souhaitait se préparer à affronter la deuxième coalition, voulant pour ce faire exploiter au maximum le territoire conquis et le conserver comme monnaie d'échange. [...]
[...] En Toscane, aux tensions nées des réformes léopoldines, se sont ajoutées les exactions commises par les troupes françaises et les inquiétudes devant les changements brutaux. Du temps de l'archiduc Léopold, les décisions économiques inspirées par les physiocrates, supprimant les corporations et privilégiant l'agriculture, accompagnées d'une politique douanière libérale, avait contribué à accroître le chômage dans les villes et déstabilisé l'artisanat, quand la politique agricole n'avait avantagé que la noblesse, les plus pauvres ayant été touchés par l'aliénation des biens communaux. [...]
[...] En octobre 1801, Pie VII accorde son pardon aux anciens républicains. L'insurrection piémontaise de 1799 éclate quelques jours après la proclamation des résultats du plébiscite organisé par le gouvernement provisoire républicain en faveur de l'union avec la France. Partie de quelques manifestations d'autonomie locale exploitées par les unitaires, son ambiguïté se propage rapidement dans toute la région dans un mouvement de masse : les arbres de la liberté sont abattus et remplacés par des croix, les jacobins sont pourchassés, les municipalités réformées. Rôle ici de la Société des Rayons. [...]
À propos du contributeur
Vincent B.étudiant- Niveau
- Avancé
- Etude suivie
- histoire...
- Ecole, université
- sorbonne
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2007-02-19
- Date de mise à jour
- 2007-02-19
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 15 pages
- Niveau
- avancé
- Téléchargé
- 8 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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