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Publiez vos documents !Peut-on parler d'un échec de la Quatrième République ?
Résumé de l'exposé
Au sortir de la guerre de 1939-1945, la France est meurtrie. Les pertes humaines sont certes moins lourdes que celles de la première guerre mondiale mais on compte 600 000 soldats, résistants et déportés tués auxquels il faut ajouter plus un demi-million de décès dus aux mauvaises conditions d'hygiène et d'alimentation. Les pertes financières sont également considérables autrement dit la France en 1945 est ruinée. De plus, la situation politique des Français est marquée par deux caractéristiques : un vide juridique et politique qui stimule l'aspiration des Français au renouveau. Ainsi, à la libération, il y avait une atmosphère mêlant générosité, enthousiasme, confiance en l'avenir et ce en dépit des difficultés matérielles persistantes. C'est dans ce climat ambigu que l'on tente de restaurer l'autorité de l'Etat puisque dépasser la troisième république sur laquelle la responsabilité de la défaite pèse est un leitmotiv largement partagé par tous ceux qui ont vécu avec une douloureuse stupeur « l'étrange défaite ». Ainsi, les Français et les Françaises ont optés pour de nouvelles institutions en rejetant à 96% un retour à la Troisième République et en optant à 66% pour une assemblée aux pouvoirs strictement constituants. En octobre 1946, les Français pressés d'en finir avec le provisoire avaient adoptés sans enthousiasme et de justesse une nouvelle constitution : la Quatrième République devient peu à peu concrète. La constituante adoptée, il fallut encore trois bons mois pour mettre en place les nouvelles institutions et à la fin du mois de janvier 1947, la IVe République, virtuelle depuis l'été 1940, entra définitivement en vigueur. Toutefois, elle fut rapidement victime des circonstances intérieures, elles mêmes très liées à la situation internationale et lorsque l'instabilité ministérielle devint trop importante, l'opinion finit par se détourner du jeu politique. La quatrième République dite « la mal aimée » est morte dans l'indifférence totale et dans le discrédit victime d'un coup de force déclenchée à Alger par les partisans de l'Algérie française : la Quatrième s'est forgé une légende noire. Cependant, en 1983, l'historien Jean Pierre Rioux estimait que « les Français pourraient peut être admettre enfin que ce régime faible et méprisé n'a pas tout à fait démérité ». Ainsi on peut donc se demander si parler d'un simple échec en évoquant la Quatrième République ne se serait ce pas cacher une période couverte d'ambigüité Notre réponse se fera en trois axes, dans un premier temps nous analyserons ses échecs en les confrontant à ses difficultés de fonctionnement, ensuite nous nous demanderons si son inefficacité n'est-elle pas en dépend de sa volonté en raison d'une situation extérieure défavorable, et pour finir nous démontrerons que malgré ces premiers aspects la Quatrième République a mené un chantier de reconstruction et modernisation de la France indiscutable.
Sommaire de l'exposé
- Des difficultés de fonctionnement : Un régime instable
- Un exécutif faible et dépendant face à un pouvoir législatif incontrôlable et tout puissant
- De l'instabilité ministérielle à l'immobilisme
- Des crises à répétition qui handicapent la France
- Une quatrième république qui a souffert d'un contexte extérieur défavorable ?
- La guerre froide : élément de déstabilisation intérieure
- La France et l'Indochine : une guerre mal conduite qui aboutit à l'humiliation de la Quatrième République
- Une guerre d'Algérie qui mine la Quatrième République
- La Quatrième République ou l'avènement d'une France moderne
- Le redressement économique d'un pays en ruine et des avancées importantes dans le domaine social
- Une politique extérieure active : Les premiers pas de la construction européenne et le début d'une réconciliation franco-allemande
Extraits de l'exposé
[...] Cette volonté de rupture est claire, elle fait l'objet d'un quasi-consensus : elle se traduit lors de la consultation du 21 octobre 1945 par une très large victoire du oui, à la question voulez-vous que l'assemblée élue soit constituante ? Cependant, si le nouveau régime fait l'objet de ce consensus, sa naissance est difficile. Le premier projet (projet du 19 avril 1946, dit projet d'avril de constitution, fruit de l'accord passé entre le MRP (Mouvement républicain populaire), le PCF (le parti communiste français) et la SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière), est rejeté le 5 mai. [...]
[...] De ce fait, pour durer, un gouvernement devait faire en sorte de louvoyer pour contourner les problèmes. Il fallait empêcher que la volonté de régler un problème n'aboutît à réveiller les antagonismes doctrinaux opposant les partis qui soutenaient le cabinet et l'idéal était donc d'attendre que la solution pût être trouvée de façon consensuelle. L'opinion avait alors le sentiment que le gouvernement manquait singulièrement de dynamisme et de courage. Par conséquent, les institutions de la Quatrième République portent en germe l'instabilité ministérielle et l'affaiblissement de l'autorité de l'état. [...]
[...] Le régime parlementaire tourne au régime d'assemblée : le gouvernement est le jouet du Parlement qui, sans se soucier de la volonté du corps électoral, est la scène des conflits entre les multiples partis. La IVe a donc surtout été un régime de partis, isolé des réalités économiques, sociales et diplomatiques de l'époque, comme sous la IIIe République. L'incompatibilité des fonctions n'étant pas encore fixée, les parlementaires tentent de faire parti d'un gouvernement, et n'hésitent donc pas à voter la moindre motion de censure pour renverser le gouvernement en place et se donner la chance de faire partie du prochain. [...]
[...] Il aboutit en effet à l'éclatement rapide de la majorité de gauche et à la paralysie de la vie politique. En fait, la principale préoccupation de tous les gouvernements est désormais de trouver une issue politique négociée à la crise algérienne, mais ils n'osent faire connaître ouvertement cet objectif, car ils manquent d'autorité pour imposer leurs vues au Parlement, aux colons européens, à l'armée d'Algérie. Toute esquisse de solution comme la loi- cadre Defferre (Elle crée dans les territoires d'outre-mer des Conseils de gouvernement élus au suffrage universel, ce qui permet au pouvoir exécutif local d'être plus autonome vis-à-vis de la métropole) condamne le gouvernement à la chute. [...]
[...] Il avait le contrôle d'à peu près la totalité de l'énergie, il avait la maîtrise du crédit et la nationalisation de la Banque de France permettait au gouvernement de contrôler l'escompte. Le Conseil national du crédit donnait à l'Etat la possibilité d'orienter le choix des établissements par le moyen de son pouvoir réglementaire. Il avait par ailleurs sous son autorité trente-quatre des quelque mille sociétés d'assurances, mais les sociétés qu'il possédait réalisaient des activités de la branche. Enfin, une bonne partie des transports relevait de la puissance publique. La planification est également à l'ordre du jour à la libération. [...]
À propos du contributeur
FATIMA M.étudiante- Niveau
- Avancé
- Etude suivie
- histoire...
- Ecole, université
- université...
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2008-04-10
- Date de mise à jour
- 2008-04-10
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 11 pages
- Niveau
- avancé
- Téléchargé
- 26 fois
- Validé par
- le comité de lecture