Byzance et la Bulgarie du début du IXe siècle à 1025
Résumé de l'exposé
De 811 à 927, toutes les tentatives byzantines de conquête de l'Etat bulgare furent à moyen terme infructueuses. De 966 à 1019, leurs relations politiques furent marquées par une recrudescence des incursions byzantines, jusqu'à ce que les Byzantins parvinssent à s'imposer. Mais ces relations furent aussi religieuses, culturelles et économiques
Sommaire de l'exposé
Les rapports politiques entre Byzance et la Bulgarie de 811 à 927
Des premiers affrontements au début du IXe siècle à la paix de trente ans
Les guerres byzantino-bulgares sous le règne de Syméon
Les rapports politiques entre Byzance et la Bulgarie de 966 à 1019
Les premiers affrontements
D'une situation d'équilibre à la conquête de Basile II
Les rapports religieux ,culturels et économiques entre Byzance et la Bulgarie
La conversion des Bulgares
Une influence culturelle, religieuse à travers le phénomène des Bogomiles,et aussi commerciale
Extraits de l'exposé
[...] Byzance et la Bulgarie du début du IXe siècle à 1025 Introduction Aux VIIe et VIIIe siècles, un puissant Etat bulgare s'était constitué. Il parvint à préserver son indépendance envers l'Empire byzantin pendant longtemps. De 811 à 1019, les relations byzantino- bulgares furent marquées par l'alternance de périodes d'affrontements armés et par des périodes de paix, plus ou moins longues. Pendant toute la période, les Bulgares luttèrent pour préserver leur indépendance envers Byzance et réussirent la plupart du temps jusqu'à ce que Basile II les soumette et intègre leurs territoires au sein de son empire. [...]
[...] Conclusion De 811 à 1019, les relations entre Byzance et la Bulgarie furent émaillées de conflits armés. Jusqu'à la fin de la période, à moyen terme, aucun adversaire ne semblait s'imposer à l'autre. D'ailleurs, les phases de guerres alternaient avec les phases de paix. Lors de ses moments de faiblesse, chacun des deux partenaires sut trouver les moyens de se ressaisir. Souvent, le redresse- ment de l'un par rapport à l'autre résultait autant d'un sursaut interne que d'interventions extérieu- res. [...]
[...] Les Byzantins ne purent guère réagir. A l'automne 812, le khan Kroum envoya une ambassade au basileus, mais celui-ci refusa son offre de paix, en raison d'une clause qui prévoyait la restitution des déserteurs. Le khan exécuta alors sa menace et prit Messembria. Il passa l'hiver 812-813 à préparer une nouvelle offensive. Le 22 juin 813, le combat s'engagea entre les deux armées et se conclut par un nouveau désastre byzantin. Après, le khan alla assiéger Constantinople. Après la mort de Kroum, l'Etat byzantin étant affaibli, l'empereur Léon V fit une offre de paix aux Bulgares, qu'Omourtag aurait refusée. [...]
[...] La Bulgarie se trouvait désormais bien consolidée, s'érigeait déjà en rival de l'Empire et augmentait sensiblement son prestige, en particulier auprès des tribus slaves du groupe slavo- bulgare. Cette paix de trente ans fut néanmoins émaillée par deux affrontements byzantino-bulgares, dont un en 836-837. De plus, le gouvernement byzantin aurait suscité une révolte serbe contre les Bulgares. B. Les guerres byzantino-bulgares sous le règne de Syméon Le traité de paix expira en 864. Peu après, le déplacement du marché entre les Byzantins et les Bulgares à Thessalonique froissa les Bulgares. Byzance utilisa alors les Hongrois contre la Bulgarie, qui fut ravagée. Puis Syméon écrasa les Hongrois. [...]
[...] En compensation, l'Eglise bulgare bénéficia d'une certaine autonomie. Les missionnaires latins durent renoncer à leur activité et s'en aller. Un épiscopat d'origine byzantine fut installé à la tête de l'Eglise bulgare. Ce règlement de la question de l'Eglise bulgare permit une amélioration sensible des relations byzantino-bulgares et favorisa l'influence byzantine en Bulgarie. Mais le souverain bulgare voulut créer un clergé national et pour cela envoya des jeunes gens recevoir une formation religieuse à Constantinople. Lors de son règne, Syméon proclama l'autonomie de l'Eglise bulgare et érigea un patriarcat indépendant, vers les années 917-918. [...]