Le monde musulman du XIe au XVe siècle - Picard Christophe, 2000 - Chapitre 2 - Le domaine fâtimide aux XIe et XIIe siècles
Résumé de la fiche de lecture
De 969 à 1171, les Fâtimides exercent le pouvoir en Égypte. Chiites, ils tentent de prouver leur prééminence sur les sunnites du Caire et de Cordoue. Leurs points forts sont le commerce, l'activité intellectuelle et l'organisation administrative. Leurs points faibles sont la politique extérieure (Syrie, Maghreb notamment) et l'influence religieuse en Égypte même.
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Sommaire de la fiche de lecture
L'évolution du pouvoir du calife fâtimide après 1021
Les bases de la légitimité ismaïlienne et ses faiblesses
L'armée fâtimide, source de déstabilisation de l'autorité califale
L'administration fâtimide
Une machine bien rodée
Le clientélisme
Les faiblesses de la politique extérieure : l'arrivée des croisés en Syrie et la rupture du Maghreb
Le rayonnement fâtimide
La richesse économique au profit des dirigeants et ses limites
Le dynamisme intellectuel et culturel
Extraits de la fiche de lecture
[...] Seuls les ports syriens comme Tripoli sont sous contrôle fâtimide jusqu'aux croisades. Pour les chefs de l'armée syrienne, la Syrie constitue un instrument de pouvoir. Par exemple, Badr al-Jamalî bénéficie de cette instabilité. Gouverneur de Syrie, il obtient le titre de vizir de délégation et cumule ainsi les pouvoirs de vizir de plume et de vizir du sabre en 1073. En 1077, il repousse un autre chef militaire basé en Syrie, Atsîz, qui menaçait Le Caire. Il impose son fils al-Afdal au même poste en 1094. [...]
[...] En 1065-1072, l'Égypte connaît une grave famine et les Turcs obligent le calife al-Mustansir à se ruiner pour payer les mercenaires au détriment du ravitaillement. Le souverain perd son autorité. - Le gouvernement difficile de la Syrie : L'armée a pour mission de maintenir l'ordre en Syrie, elle est commandée depuis Damas par le vizir du sabre. Le pays n'a jamais été une position stable pour les Fâtimides et absorbe l'essentiel de l'effort de guerre. Alep n'a jamais été contrôlée durablement par les Fâtimides. La zone est menacée par les Byzantins et les Qarmates. [...]
[...] Les crises dynastiques se multiplient aux XIe et XIIe siècles. À la mort d'al-Hâkim en 1021 ou 1022, sa s?ur Sitt al-Mulk évince et fait tuer l'héritier désigné, Abd al-Rahîm ibn Ilyâs en faveur d'un fils plus jeune, al-Zâhir. Elle exerce ainsi la régence jusqu'à sa mort en 1024-1025. - Le pouvoir exécutif échappe au calife : en 1094, la mort d'al-Mustansir ouvre une crise de succession et un schisme. Le vizir al-Afdal écarte l'héritier Nizâr, âgé de 50 ans, et le fait emmurer. [...]
[...] L'artisanat rivalise avec les autres cours chrétiennes ou musulmanes : porcelaine, céramique lustrée, verres de cristal de roche, soies, sculptures de bois Les représentations humaines, en dehors des édifices religieux, sont très fréquentes. Les Fâtimides font appel à de nombreux groupes religieux et ethniques : plusieurs vizirs sont chrétiens (ex : Isâ Ibn Nasturus) ou juifs (ex : Ibn Killis) même s'ils sont le plus souvent convertis. Les Fâtimides veulent faire du Caire le nouveau centre du monde musulman. Ils incitent des savants à venir s'y installer comme Moïse Maimonide (Juif andalou du XIIe siècle, philosophe et médecin juif andalou). [...]
À propos de l'auteur
Jennifer G.ProfesseurHistoire médiévale : Moyen-Âge
Le monde musulman du XIe au XVe siècle - Picard Christophe, 2000 - Chapitre 2 - Le domaine fâtimide aux XIe et XIIe siècles