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Publiez vos documents !La circulation des écrivains et des livres en Europe de 1680 à 1780
Résumé du cours
On ne saurait ici évoquer dans le détail les liens qui unissent les auteurs majeurs de la fin du Grand Siècle et du Siècle des Lumières à travers toute l'Europe. D'autant que les salons, les académies ou les loges maçonniques, lieux où se déroule une grande partie de la vie littéraire, de même que les correspondances qu'ils ont échangées dans toute l'Europe, ont été traitées par ailleurs.
Le cours suivant comporte trois parties, qui visent :
- à présenter les circulations des écrivains dans le cadre cosmopolite d'une république des lettres qui a largement adopté le français comme véhicule de communication littéraire (première partie) ;
- à exposer comment se structure l'édition et la diffusion internationales des livres (deuxième partie).
- à étudier en quoi les régimes de censure en place dans la plupart de pays génèrent et freinent tout à la fois des courants originaux de circulation des textes (troisième parie).
I. ? LE COSMOPOLITISME LITTÉRAIRE AU TEMPS DE « L'EUROPE FRANÇAISE »
A) « De l'universalité de la langue française »
En donnant ce titre à un discours primé par l'académie de Berlin en 1784, Rivarol publie moins un manifeste - on est loin de la Défense et illustration de la langue française de Du Bellay parue deux siècles plus tôt - qu'il n'énonce un constat : le français a remplacé le latin comme véhicule de la pensée et des belles lettres.
Au XVIIIe siècle, le français est en effet largement usité, dans les conversations, dans les correspondances qu'entretiennent princes, courtisans, écrivains, savants et beaux esprits des capitales européennes et même dans la diplomatie.
- En 1714, le traité de Rastatt entre Louis XIV et l'empereur Charles II est rédigé en français.
- En 1743, Frédéric II ordonne de publier les travaux de l'académie des sciences de Berlin en français : « La science doit parler la langue universelle, et cette langue c'est le français ».
Cette universalité du français touche surtout la vie littéraire. Quels aspects prend l'acculturation du monde des lettres ?
D'abord, de grands écrivains de tous les pays adoptent le français pour écrire leurs oeuvres. L'anglais Hamilton publie en français son Histoire du comte de Grammont, la Hollandaise Mme van Thyll, alias Mme de Charrière, fait de même dans ses Lettres neufchâteloises. Idem pour les traités philosophiques du baron d'Holbach - collaborateur de l'Encyclopédie - et ceux de Frédéric II ()
Sommaire du cours
IntroductionI) Cosmopolitisme littéraire au temps de « L'Europe française »
A. « De l'universalité de la langue française »
B. Attractivité européenne des capitales de la république des lettres
C. Errances européennes des « petits maîtres » de la « bohème littéraire »
II) Le négoce de la librairie et ses réseaux européens
A. Les grandes maisons d'édition à rayonnement international
B. Les centres des réseaux de diffusion européenne du livre
C. Les colporteurs de brochures populaires et de livres
III) Censure et circulation des idées et des livres
A. La censure et ses agents d'exécution
B. Déjouer la répression des censeurs
C. La circulation des manuscrits clandestins
Conclusion
Extraits du cours
[...] La rareté en faisait des produits recherchés et chers. Ce sont donc en général des propriétaires disposant de revenus élevées. Le plus célèbre n'est autre qu'Eugène de Savoie, chef des armées impériale et dont la bibliothèque riche d'une dizaine de ces manuscrits est achetée par l'empereur en 1738. Des études menées à Paris montrent que les amateurs sont des nobles tel le duc de la Vallière, des ministres comme le chancelier d'Aguesseau, des magistrats au Parlement comme Gabriel de Rieux qui en possède une quinzaine en 1747 et même quelques ecclésiastiques, à l'instar de l'abbé Sepher, dont la collection vendue en 1786, en comporte elle-aussi une quinzaine Parmi cette abondante production, un auteur se détache, tant par son originalité que par l'écho qu'ont rencontrés, bien après sa mort, les manuscrits qu'il a légués à la postérité : le curé Jean Meslier. [...]
[...] À cette époque, deux autres villes, parce qu'elles apparaissent plus ouvertes et tolérantes, font concurrence à Paris Amsterdam (à laquelle il faut adjoindre les cités voisines de la Hollande) fait figure d'asile, dès le début du XVIIe siècle, pour des écrivains qualifiés de novateurs et considérés comme subversifs ailleurs en Europe. Descartes 1650) et Spinoza 1677) y ont vécu et travaillé. Après 1680, la Hollande accueille des écrivains qui se sentent menacés dans leur pays. John Locke s'y est réfugié de 1684 à 1689 en raison de son opposition politique à Jacques II d'Angleterre. Pierre Bayle, fuyant les persécutions des calvinistes français, s'y établit en 1680 et y finit ses jours en 1707. [...]
[...] Il la diffuse à Paris et dans le nord de la France. Hors des frontières, il étend son influence de Bâle aux Pays-Bas (Anvers, Amsterdam) et atteint même Moscou et Saint-Pétersbourg. Il possède aussi quelques établissements à Madrid, Séville et Lisbonne. - Le réseau de la vallée du Tessin, canton suisse sur le cours supérieur d'un affluent du Pô. Il est lié aux imprimeurs suisses et vénitiens. Ses marchés se trouvent en Italie comme en Allemagne, mais il est également présent aux Pays-Bas, en Europe de l'Est (Hongrie, Pologne, Russie), en France et en Espagne (de-là, il élargit ses horizons vers l'Amérique). [...]
[...] Ces réseaux existent depuis plusieurs siècles. Ils se sont ainsi profondément ancrés dans des terroirs qui avaient du mal à offrir un travail sédentaire à tous leurs habitants. Pour nombre de jeunes gens, le colportage est ainsi apparu comme une issue économique de survie. D'abord saisonnier, il est devenu permanent. D'abord polyvalent, il mêlait dans les ballots de la mercerie, de l'horlogerie, de la bonneterie avec des brochures à bon marché, des almanachs et des estampes destinées à un public populaire. [...]
[...] Il n'est d'ailleurs pas rare qu'ils aient eux-mêmes une activité éditoriale, soit en hébergeant une imprimerie, soit en faisant appel aux presses de sous-traitants. On les trouve ainsi impliqués dans la contrefaçon et la fabrication d'ouvrages interdits, sous de fausses adresses d'éditeurs étrangers (telle celle des Mortier des Cologne, qui figure souvent en page de titre des ouvrages dits philosophiques Les Cotentinois faisaient travailleur clandestinement divers ateliers rouennais. Depuis les grandes maisons d'édition, jusqu'aux boutiques des libraires, le transport se fait dans des ballots. Entre Genève et l'Italie, par exemple, les grandes maisons d'édition avaient coutume d'employer des muletiers savoyards, piémontais et Génois. [...]
À propos de l'auteur
Damien T.Responsable Administratif- Niveau
- Grand public
- Etude suivie
- droit...
- Ecole, université
- Université...
Descriptif du cours
- Date de publication
- 2013-02-04
- Date de mise à jour
- 2013-02-04
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- cours
- Nombre de pages
- 19 pages
- Niveau
- grand public
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- Validé par
- le comité de lecture