Durant mon stage de deux mois au Canada, j'ai eu l'opportunité de travailler pour l'entreprise Yantama Services. Il s'agit d'une entreprise de transport international et de consulting.
L'entreprise est située plus précisément à Hamilton (dans la province de l'Ontario) dans laquelle j'ai dû tenter d'adapter et de commercialiser un produit innovant sur le marché.
Dès les premiers jours, je me suis rendu compte que le français était peu usité dans la ville, voire même pas du tout. Je fus donc, tout d'abord, surpris de découvrir que le conditionnement de ce produit était bilingue (anglais - français).
A la suite de cela, j'ai pu observer au sein des grandes surfaces que la totalité des biens commercialisés disposaient d'un étiquetage bilingue. Ce bilinguisme semblait être très prononcé car même la composition des produits était formulée dans les deux langues.
Bien que cette idée puisse paraître au premier abord assez simpliste, il devait en être autrement pour les entreprises qui souhaitaient élaborer une politique produit. En effet, cette dernière doit, en plus de son aspect « communicatif », viser à la cohérence de l'ensemble des diverses perceptions canadiennes. Le problème étant que ces perceptions divergent entre francophones et anglophones qui ont des cultures, coutumes, histoires et langues différentes.
Me vint alors la question de comprendre pourquoi et comment les entreprises doivent intégrer la problématique du bilinguisme dans leur politique produit.
Cette question me sembla avec le temps plus pertinente du fait que j'observais de jour en jour les différences entre francophones et anglophones au niveau de leur alimentation ou de la sélection de leurs produits. Les consommateurs potentiels (anglophones et francophones) des entreprises sont homogènes, mais la politique produit est un facteur qui peut les rendre hétérogènes. Ce qui amène les entreprises sur des décisions à double tranchant.
La première étant de restreindre leur segmentation à une « culture » précise afin d'assurer un bénéfice minimum mais certain. La seconde étant de tenter d'élargir la segmentation en prenant en compte les deux cultures dans la politique produit, ce qui permettrait à l'entreprise de dégager un bénéfice important mais incertain car difficile.
Hamilton est une ville où les francophones sont minoritaires. La loi canadienne devait probablement imposer ce conditionnement bilingue à leur avantage.
Mais les entreprises, en prenant en compte dans leur politique produit de ces nécessités, ne s'exposaient-elles pas à changer involontairement le positionnement de leur produit ? Le code des couleurs était-il le même dans la division canadienne ? Ecrire deux fois les mêmes choses, en plus d'être une difficulté esthétique, n'était ce pas non plus de la place perdue pour enrichir l'aspect attractif du produit ?
Il est apparu très vite qu'il n'y avait pas que les biens qui étaient bilingues mais également les services ainsi que les publicités, les timbres, les billets de banques, les panneaux de signalisation. Ce qui attira mon attention sur un second point qui était de savoir comment vivaient et réagissaient la population à cette omniprésence du bilinguisme. Est-ce que les habitants se sentent appartenir à un pays bilingue lorsqu'ils ne parlent pour la plupart qu'une des deux langues ?
Leur avis m'intéressait pour comprendre de quelle façon ils réagissaient en tant que citoyen et consommateur.
Dans un premier temps, j'étudierai donc les raisons historiques et actuelles du bilinguisme au Canada. Ce qui me conduira dans un second temps à présenter la traduction du bilinguisme d'un point de vue économique et social.
[...] Elle me communiqua qu'il était bon d'être bilingue pour trouver facilement un emploi au Canada. J'en ai déduit que le marché du bilinguisme devait donc jouer un rôle important dans l'économie. Après analyse, j'appris que les activités de la traduction et de l'enseignement des langues atteignaient 750 millions de dollars chaque année. Si le français devait sombrer dans l'oubli, ce serait plus de emplois qui disparaîtraient. De plus, de nombreux chefs d'entreprise estiment que la population parlant une autre langue fait preuve d'une plus grande sensibilité culturelle et ont de meilleures chances de trouver un emploi plus rémunérateur. [...]
[...] Cela me parut plus clair. La majorité pouvait y voir également un intérêt, ce qui suscitait chez elle l'envie de conserver cette diversité. Cependant, la population francophone rassemble environ 1/4 de la population canadienne et cette dernière s'accroissant moins vite que celle des autres, son influence ne cesse de s'affaiblir au sein de la confédération. En effet, le déclin démographique de la population québécoise risque de remettre en cause la légitimité de certaines lois ou du moins d'en émettre de nouvelles. [...]
[...] Cette loi réinsiste sur le développement et l'épanouissement des minorités au Canada. Finalement en 2002, un projet de loi fut émis pour réactualiser la loi initiale de 1969 et demander une révision approfondie de la loi sur les langues officielles tous les 10 ans. Le gouvernement semble reconnaître l'apport du patrimoine culturel de la population francophone et désire la sauvegarder. La motivation du gouvernement à préserver ces deux langues au sein de la société canadienne paraît idéale. Ce dernier a su assurer au fil des années l'instauration et le développement du bilinguisme. [...]
[...] Le reste (1.4 ne parle aucune de ces deux langues. Comment le bilinguisme a-t-il pu s'instaurer alors que la tendance à l'anglais paraît si élevée ? En deux mois, j'ai pu remarquer en regardant la télévision canadienne que le nombre d'émissions à thème ainsi que de nombreux débats concernant le bilinguisme ou les différences culturelles entre Canadiens étaient abondants. Je me renseignais dès lors pour savoir s'il n'y avait pas un évènement politique en cours d'exécution. Mais j'appris qu'il n'y avait rien de particulier et que ces sujets faisaient polémique depuis déjà bien longtemps. [...]
[...] In 1974 the law requiring bilingual packaging is adopted on all products sold in Canada. Associations et Lobbies En Ontario, province à minorité francophone (environ de la population provinciale), des associations tel que l'ACFO (Association Canadienne Française de l'Ontario) sont à la disposition des francophones. J'ai pu rencontrer une coordonnatrice à l'emploi, qui m'a renseigné sur les activités de cette association. Mon but étant de découvrir si les associations étaient des lobbies assez puissants pour influencer les décisions gouvernementales. J'ai pu apprendre grâce à mon entretien ainsi qu'au site Web de l'ACFO que leur rôle consistait surtout à apporter de l'aide à la minorité francophone. [...]
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