Marcel Jean intitule son chapitre réservé au cinéma direct Une révolution du documentaire ; c'est que ? le terme de cinéma direct définit à la fois une attitude et des techniques ; il se rapporte à un cinéma qui s'inscrit en faux par rapport à la conception classique du documentaire. ?
En effet, comme la fiction, le documentaire était préalablement scénarisé, la structure du film avait déjà été pensée et le réalisateur savait non seulement ce qu'il allait filmer mais aussi ce qui allait être dit. Le montage était un moyen de reconstruction d'un réel imaginé au préalable, plutôt qu'une observation du réel. Donc le film documentaire traditionnel pouvait se qualifier davantage de discours sur le réel, orchestré par un commentaire, plutôt que d'être une réalité observée retranscrite en []
...
Sommaire de l'exposé
Extraits de l'exposé
[...] Le montage était un moyen de reconstruction d'un réel imaginé au préalable, plutôt qu'une observation du réel. Donc le film documentaire traditionnel pouvait se qualifier davantage de discours sur le réel, orchestré par un commentaire, plutôt que d'être une réalité observée retranscrite en images. Le cinéma direct se caractérise particulièrement dans sa nouveauté en proposant une nouvelle esthétique, que Dominique Noguez caractérise : Comme un refus de l'esthétique, refus qui n'est que la forme la plus frustre et naïve de l'esthétisme. dans Essais sur le cinéma Québécois. [...]
[...] ceci par leur recherche d'enregistrement du non artificiel, du vrai instantané, du spontané et de l'immédiat dans sa crue nudité. Finalement, ce cinéma pose un nouveau rapport au réel, qui mise sur l'enregistrement de situations brutes et le recueil vif d'images et de sons qui seront ensuite montés avec le plus de respect possible face à la situation de réel filmé : Le direct, c'est courir après le miracle ; des fois il arrive, le plus souvent pas! Bernard Gosselin Il ne faut pas, autant que possible, forcer les choses, avoir des idées préalables. [...]