Un manifeste artistique: Du cubisme au suprématisme, le nouveau réalisme pictural
Résumé de l'exposé
En Russie, au début du siècle, se développent de nombreux mouvements d'avant-garde dont celui de Malevitch : le suprématisme, né en 1915. Il a joué et joue toujours un rôle important dans l'art moderne. Nous verrons d'abord quelles en ont été les bases concrètes puis quels en sont les principes et enfin quelles relations ce mouvement a liées avec la révolution de 1917
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Sommaire de l'exposé
Un double manifeste
Le carré noir
Un texte : Du cubisme au suprématisme, le nouveau réalisme pictural
Une tabula rasa
L'abstraction
Du primat de la couleur à la recherche de l'infini
Art et révolution
Extraits de l'exposé
[...] En ce sens, le suprématisme s'est tout de suite associé à la révolution de 1917. Malevitch a écrit: "Le cubisme et le futurisme ont été en art les formes révolutionnaires qui ont annoncé la Révolution politique et économique de 1917". Les trois carrés suprématistes ont alors été interprétés de la façon suivante : le carré noir comme symbole de l'économie maximale, le carré rouge comme symbole de la révolution, le carré blanc comme symbole de l'utopie carré blanc est le mouvement purement économique de la forme qui personnifie toute la nouvelle structure blanche du monde"). [...]
[...] Il est représenté dans l'exposition 15 ans d'art soviétique Premières atteintes de la maladie (cancer). Il ne peint plus beaucoup Il meurt le 15 mai. Précédé du Carré noir, son cercueil suprématiste est mené dans les rues de Pétrograd, suivi par une foule d'amis et sympathisants. Après crémation, ses cendres sont rapportées à Moscou pour être enterrées à Nentchinovka, sous un cube blanc orné du carré noir. Le contenu de son atelier est donné au Musée russe qui le conservera, mais pendant des décennies, le dissimulera dans ses réserves. [...]
[...] Un texte : Du cubisme au suprématisme, le nouveau réalisme pictural Ce texte a été réédité trois fois au cours de l'exposition et expose de nouvelles théories. Outre Malevitch, figure de proue de ce mouvement, certains autres artistes comme le sculpteur Kljun, les peintres Menkov, Puni, El Lissitzky s'y associent. Ils affirment la "liberté de l'objet par rapport à sa signification" et veulent libérer "le rien", s'attaquer à la "sereine ironie de l'azur" . Ce mouvement se forme sous un certain nombre de principes qui constituent une "tabula rasa" de l'art ancien et instaurent une nouvelle liberté esthétique. [...]
[...] L'abstraction est de règle : "Je me suis transfiguré dans le zéro des formes et suis allé au delà du zéro vers la création, c'est-à-dire vers le suprématisme, vers le nouveau réalisme pictural, vers la création non figurative". Il affirme la suprématie d'une nouvelle forme de pensée, traduite dans la peinture par des formes non objectives, libérées de toute représentation symbolique. Le primat est donné aux formes pures géométriques. En cela, les expériences zaoum, influencées par les travaux de linguistique et qui visent à isoler les "signes purs" de l'art, préfigurent le suprématisme, qui se pose alors comme un déictique . [...]