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Publiez vos documents !Scriptorium, trésor médiéval : une généalogie du cabinet de curiosités
Résumé de l'exposé
La Renaissance a souvent été qualifiée d'ère nouvelle en opposition avec le Moyen Âge obscurantiste. La recherche actuelle bat en brèche ces "vieilles idéologies" en proposant de nouvelles interprétations de ces deux périodes historiques et artistiques. Des liens clairement établis apparaissent. C'est le cas pour le cabinet de curiosités. Au XVIe siècle, il désigne un lieu où l'on amasse, on collectionne des objets bizarres ou rares représentant les trois règnes : animales, végétales et minérales. Le cabinet est vu comme un microcosme qui a pour fonction le savoir et "la curiosité" (dans sa définition du XVIe siècle). Il peut être un lieu, un endroit ou un meuble. On y trouve aussi des pièces antiques, de la numismatique, des objets et des oeuvres d'art. De grands chercheurs comme D. Murray et J. von Schlosser ont contribué à l'élaboration de l'hypothèse suivante : le studio italien/cabinet de curiosités puise ses origines dans les scriptoria et trésors médiévaux. Dès lors, de nombreuses questions s'ouvrent sur le sujet. Quelles sont les prémices artistiques qui ont abouti à la forme du cabinet de curiosités, comment se définissent-elles à la période médiévale et quelles sont leurs évolutions ?
Sommaire de l'exposé
- Trésors médiévaux : réserve monétaire, symbole de pouvoir et objet de cultes
- Les merveilles - "mirabilis" : un phénomène médiéval, repris à la Renaissance
- L'évolution des lieux de savoir : des scriptoria au cabinet de curiosités
Extraits de l'exposé
[...] R Ill.16 : Maître de Jouvenel, Le copiste-enlumineur, Mare historiarum, rédigée par l'historien Giovanni Colonna entre 1447 et 1455, miniature sur parchemin, Latin 4915, folio Ouest de la France (Angers D. Murray, Museums, their history and their use Glasgow, James MacLehose vol. J. von Schlosser, Die Kunst-und-WunderkammerndasSpätrenaissance Leipzig Le trésor de Saint-Marc de Venise, Paris p.220, fig b Le trésor de Saint Denis, Catalogue de l'exposition, Paris : RMN [5]Le trésor de Saint Denis, Catalogue de l'exposition, Paris : RMN p.246-258. Dorota Giovannoni, Le trésor de la Sainte-Chapelle, Paris : Louvre p. En symétrie avec Notre-Dame de Paris, la cathédrale du peuple. [...]
[...] Le trésor médiéval peut aussi avoir une valeur politique en symbolisant des victoires à travers des objets rapportés. Ceux-ci montraient la puissance d'un État. Toujours à Saint-Marc, la constitution du trésor s'est effectuée sur plusieurs siècles, entre 976 et 1345. La célèbre Pala d'Oro (Ill. devant d'autel de l'autel majeur de Saint-Marc, s'est constituée entre 1105 et 1345. Cette ?uvre exprime l'essor de l'orfèvrerie et la puissance grandissante de Venise. La République maritime indépendante entretient et fructifie des rapports politiques et commerciaux avec les principales puissances orientales. [...]
[...] Enfin, la dernière partie sera axée sur la définition et l'évolution des lieux de savoir : des scriptoria au cabinet humaniste, l'idée de curiosité. I. Trésors médiévaux : réserve monétaire, symbole de pouvoir et objet de cultes. La notion de trésor est connue au Moyen Âge principalement dans les églises et les cathédrales. Il s'agit avant tout d'un trésor à fonction de réserves monétaires, car on y stocke les objets précieux, mais aussi les monnaies. Ce trésor est conservé dans un endroit bien caché, il s'agit en général d'une chapelle fermée qui n'est pas accessible aux fidèles. [...]
[...] Ainsi les objets naturels prennent place dans le lieu de culte, ils émerveillent l'assistance. Dans la plupart des cas, leur présence est justifiée par l'intermédiaire de l'histoire religieuse. Si, ils n'étaient pas liés à l'histoire biblique, l'objet pouvait avoir une vertu prophylactique. C'est le cas des céraunies. Marbode (évêque de Renne de 1096 à 1123) les qualifiait dans ses textes comme tombées du ciel pendant les orages et que le fait d'en porter sur soi garantit une vie chaste, protège de la foudre, assure le succès dans les combats et remplit le sommeil de visions charmantes Dans les églises étaient aussi présentés des animaux considérés comme monstrueux pour l'époque. [...]
[...] Le trésor avait aussi une fonction cultuelle. Les objets précieux assuraient une protection divine contre l'ennemie, ainsi qu'une légitimation religieuse de l'autorité royale. Dès l'époque médiévale, le trésor de la basilique Saint-Denis[4] renferme : les vêtements du sacre du roi, les régalia et les instruments du sacre. L'abbé Suger, à partir de 1122, commence la constitution d'un trésor, installé au chevet de l'église haute, dans un espace clos. Pour l'abbé, le souci de la légitimation divine du pouvoir royal se fait en renforçant son autorité par la magnificence des objets qui vont définir le processus du sacre. [...]
À propos du contributeur
Paul b.Professeur- Niveau
- Grand public
- Etude suivie
- histoire de...
- Ecole, université
- Nanterre
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2017-12-13
- Date de mise à jour
- 2017-12-15
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 23 pages
- Niveau
- grand public
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- Validé par
- le comité de lecture