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Publiez vos documents !Histoires de peintures - Daniel Arasse (2006)
Résumé de la fiche de lecture
Daniel Arasse dit ne pas avoir de tableau préféré, mais peut citer des tableaux qui l'ont touché. Il sait que d'autres oeuvres ont la potentialité de le toucher. Il cherche en fait ce qui le touche dans une oeuvre, car "la peinture est constituée comme une unité" ; "la peinture est un art fantastique dont on ne peut cependant pas expliquer pourquoi il touche". Il est en fait difficile de comprendre un tableau, car il pense de façon non verbale alors que la pensée humaine se construit avec des mots. Le tableau "Le Verrou de Fragonard" attire, car il dit quelque chose. La partie gauche semble occupée par des détails insignifiants (le lit aux couvertures froissées) alors que le couple enlacé est à droite. Le dédoublement de la scène correspond au dédoublement de la temporalité de l'action : le passé à droite, la future scène d'amour à gauche.
La venue de l'émotion peut en premier se faire par le choc, la surprise ("choc visuel coloriste" devant l'esquisse de "La Danse de Matisse" où Arasse croit voir du rouge sous le bleu si particulier). Une émotion peut aussi venir d'une réflexion, après un contact prolongé avec une oeuvre jusqu'à pénétrer son intimité (demande, réalisation, regard, vie : Arasse découvre le détail d'une tête coupée qui regarde le spectateur dans les fresques de la chapelle San Francesco d'Alezzo, détail dans lequel il voit la signature de Piero della Francesca). Les mots ne suffisent jamais à rendre compte de la qualité spécifique de l'émotion liée à la peinture.
Sommaire de la fiche de lecture
- Le tableau préféré
- La Joconde
- La peinture comme pensée non verbale
- L'invention de la perspective
- Perspective et annonciation
- La Vierge échappe à toute mesure
- Un archange auto-stoppeur
- Secrets de peintres
- La règle du jeu
- Perspectives de Léonard de Vinci
- La thèse volée
- De la mémoire à la rhétorique
- Un historien dans la Chambre des époux
- Pour une brève histoire du maniérisme
- Vermeer fin et flou
- Heurs et malheurs de l'anachronisme
- Éloge paradoxal de Michel Foucault à travers Les Ménines
- De Manet à Titien
- On y voit de moins en moins
- La peinture au détail
- Pour une histoire rapprochée de la peinture
- Alberti disparu, le temps retrouvé
- Quelques déclics personnels
- Le rien est l'objet du désir
- Peut-on se faire historien de son temps ?
Extraits de la fiche de lecture
[...] La perspective fait penser les artistes sur la peinture. L'Annonciation de Piero della Francesca : La plaque de marbre au fond est peinte à dimension réelle (donc petite, car elle est éloignée), mais venant vers l'avant et dit le mystère de l'Incarnation. Un massif de colonnes est caché par celui qu'on voit au premier plan. Si l'ange lève les yeux, il voit ce massif, donc Jésus, car la colonne est un de ses symboles ; cela dit le secret de l'Incarnation. [...]
[...] De Manet à Titien Titien est un des plus grands peintres de nus féminins de la Renaissance. La Vénus d'Urbin est son premier nu couché qu'il peint à l'âge de 50 ans, c'est un tableau médité, car il répond à une commande. Ce tableau est inspiré de La Vénus de Dresde de Giorgione. Le tableau représente une jeune femme nue au premier plan couchée sur un lit, et tenant sa tête dans sa main gauche. À l'arrière-plan plan à gauche, il y a un rideau vert foncé qui tombe parfaitement à la verticale, à l'aplomb du sexe de Vénus. [...]
[...] Il nous met «au plus proche de l'intimité du peintre dans le tableau ». Mais exposer les tableaux fait paradoxalement voir de moins en moins bien les ?uvres. Lors d'une exposition, au nom de la rentabilité culturelle plus que de la démocratisation de l'art, on fait rentrer trop de gens dans les salles, et on ne peut pas bien voir les ?uvres et pas assez longuement non plus. De plus, les expositions mettent souvent trop en valeur le travail du scénographe plus que les ?uvres elles-mêmes ; une bonne exposition est celle qui fait oublier la scénographie. [...]
[...] « [La peinture] n'est pas obligée de représenter les concepts de son temps ; elle le peut, mais comme elle n'est pas verbalisée, elle peut figurer autre chose que ce qui se conceptualise à l'époque » (tableau du XVIe siècle pour la couverture d'un CD de musique du XVIIIe siècle). L'exemple de la perspective est également probant : les lignes de fuite s'étendent vers un point de fuite qui est situé à l'infini, donc la peinture montrerait l'infini alors même que les hommes qui la théorisent ne le conçoivent pas. « La peinture est donc anachronique par rapport à son propre temps. [...]
[...] Il montre «la conscience du non réalisme de la peinture » qu'a le peintre. IX. La règle du jeu Les Italiens, contrairement aux Flamands, établissent des règles mathématiques pour fonder la perspective. « La mathématique est la voie d'accès à la vérité divine, même si on ne l'atteint jamais, seule la mathématique donne une certitude, bien que relative, à la connaissance humaine ». Les artistes jouent avec ces règles. Alberti recommande que le point de fuite soit situé à la hauteur des yeux des personnages, mais on peut décider de le placer au bord ou à l'extérieur du tableau. [...]
À propos du contributeur
Inès B.Professeur de Philosophie EN- Niveau
- Grand public
- Etude suivie
- philosophie
- Ecole, université
- ENS de Lyon
Descriptif de la fiche de lecture
- Date de publication
- 2018-03-12
- Date de mise à jour
- 2018-03-13
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- fiche de lecture
- Nombre de pages
- 21 pages
- Niveau
- grand public
- Téléchargé
- 5 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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