8 questions et réponses pour l'épreuve de sciences humaines et sociales en vue du concours PACES (première année commune aux études de santé)
Résumé de l'exposé
Le refus d'un traitement souligne la liberté du patient vis-à-vis de sa thérapeutique. Depuis la loi du 4 mars 2002, Loi Kouchner, on affirme l'autonomie du patient. Il devient un véritable acteur, un partenaire de sa prise en charge. Pour cela, les médecins lui doivent une information loyale, claire et appropriée (Article 35 du Code de déontologie médical [CDM]), pour aboutir sur un consentement libre, éclairé et révocable (Article 36 du CDM). Ce dernier n'est évidemment pas toujours affirmatif, et le professionnel de santé se retrouve entre l'obligation de respecter la volonté du patient et son impératif de «?primum non nocere?», pour une santé optimale du sujet dans sa globalité. Pour un refus de traitement, il faut donc considérer et essayer de comprendre la position du patient, en réitérant l'information initiale pour une compréhension totale. Une écoute attentive est nécessaire pour mettre en place un échange afin de trouver un compromis entre ses désirs et la meilleure thérapeutique possible.
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Sommaire de l'exposé
Docteur, il n'est pas question que je me fasse opérer ! Quelle(s) démarche(s) mettez-vous en place ?
"Ils perçoivent l'excès d'une médecine curative sans limites, qui se fait au détriment de la médecine palliative." Partagez-vous ce point de vue ?
Pensez-vous que les regards sur le handicap demeurent encore fuyants aujourd'hui ?
Dans quelle(s) mesure(s) ce dispositif n'est-il pas une atteinte au principe déontologique du secret professionnel ?
Pensez-vous que la féminisation des professions de santé modifie l'application des droits des patients ?
Comment appelle-t-on l'Homme lorsqu'il a besoin de nous, les soignants : un malade, un patient, un usager, un consommateur, une personne ou autrement ?
"La dignité ne se perd pas. Seul le sentiment de dignité se perd." Après avoir réfléchi par vous-même à l'aide des cours d'éthique et de déontologie médicales, partagez-vous ce point de vue sur la dignité ?
Pourquoi de tels droits du patient sont-ils si peu connus ?
Extraits de l'exposé
[...] Le texte pose que médecin prescripteur informe celle- ci des risques qu'un silence ferait courir aux membres de sa famille potentiellement concernés si une anomalie génétique grave, dont les conséquences sont susceptibles de mesure de prévention, y compris de conseil génétique, ou de soins, était diagnostiquée?». IV. Dans quelle(s) mesure(s) ce dispositif n'est-il pas une atteinte au principe déontologique du secret professionnel?? Le secret médical concerne ce qui a été confié, vu, entendu, interpréter . pour sauvegarder l'intimité de la personne. Or, dans le cadre d'une anomalie génétique grave, cela concerne la protection de la santé de tierces personnes. [...]
[...] Cette thématique de la fin de vie reste encore tabou dans notre société, entraînant par la suite une absence de reconnaissance envers les équipes de soins palliatifs, et également un manque de moyens. C'est une priorité nationale de revaloriser leur travail, et d'accroître les centres de soins palliatifs. Également, cela reste une préoccupation fondamentale pour les Français, qui souhaitent exercer leur désir, leur liberté jusqu'à leur mort. En effet, cette dernière reste singulière et exceptionnelle à chacun, et donc, en respect de son existence, il faut savoir faire hommage à ses volontés. [...]
[...] 8 questions et réponses pour l'épreuve de sciences humaines et sociales en vue du concours PACES (première année commune aux études de santé) I. Docteur, il n'est pas question que je me fasse opérer? Quelle(s) démarche(s) mettez-vous en place?? L'écoute et l'échange permettent d'apprécier les raisons de cette volonté. Nous ne pouvons qu'orienter le patient via une information et un accompagnement. (26 mots) Le refus d'un traitement souligne la liberté du patient vis-à-vis de sa thérapeutique. Depuis la loi du 4 mars 2002, Loi Kouchner, on affirme l'autonomie du patient. [...]
[...] Une information loyale, claire et appropriée (Article 35 du CDM) délivrée par une femme n'a pas le même impact. Son côté plus protecteur, plus maternel renforce la confiance du patient, se sentant soutenu dans l'annonce d'un pronostic grave par exemple. Nous pouvons mettre cela en parallèle avec l'éthique du care, qui est une occupation principalement féminine, où la sollicitude et la bienveillance envers autrui sont fondamentales. Par exemple, le métier de Sage-Femmes se conçoit plus comme un métier dévirilisé. Il en est de même pour l'attente des patientes enceintes qui accepteront mieux la plupart du temps une sage- femme ou une gynécologue féminine, que masculin. [...]
[...] Comment appelle-t-on l'Homme lorsqu'il a besoin de nous, les soignants : un malade, un patient, un usager, un consommateur, une personne ou autrement?? Selon moi, l'expression la plus adéquate serait une qui permet d'avoir une approche globale. Malade ou patient caractérise le côté scientifique, seulement la maladie?; et consommateur ou usager, le côté économique, participant au marché de la santé. (40 mots) Au fil du temps, la relation soignant-soigné a évolué d'un modèle paternaliste à un partenariat, où le soigné devient un véritable acteur de sa thérapeutique. [...]
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