L'argent est "l'instrument dont les hommes sont convenus pour faciliter l'échange réciproque de leurs marchandises" (Hume)
Résumé de l'exposé
Cette dissertation de classes préparatoires aux grandes écoles sur le thème de l'argent est composée de trois parties et trois sous parties. Elle répond à la problématique suivante : l'argent se limite-t-il à être un étalon favorisant les échanges entre les hommes ? Elle s'appuie sur les trois oeuvres au programme de la session 2010 à savoir L'Avare de Molière, La philosophie de l'argent de Georg Simmel et L'Argent d'Emile Zola. Le document proposé à un plan du type thèse/antithèse/synthèse et chaque sous partie comporte un argument justifié par deux exemples (sauf la dernière sous partie) ()
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Sommaire de l'exposé
Introduction
I) L'argent outil, l'argent utile
A. Un outil de travail B. Un outil universel de commerce C. Un outil social
II) L'argent corrompt
A. Il brise les liens B. Il bloque le commerce C. Il corrompt le commerce
III) L'argent, outil de mesure
A. Le cadre de sa "bonne" utilisation B. Le respect de son caractère universelle C. Son détachement
Conclusion
Extraits de l'exposé
[...] Frosine, personnage de L'Avare de Molière, explique qu'elle n'a reçu d'autre rente que l'intrigue et l'industrie C'est-à-dire qu'elle ne vit pas grâce l'argent qu'elle aurait pu avoir mais grâce à son intelligence et ses talents. L'argent es donc un outil dont on peut apprendre à se passer pour sauvegarder les échanges, les liens sociaux. L'argent est un outil complexe. Il est à la fois tout et son contraire. En effet, alors qu'il est vecteur d'échanges entre les hommes, qu'ils soient sociaux ou commerciaux, il peut aussi détruire les liens qu'il a créés. [...]
[...] L'argent est vecteur de liens sociaux entre les hommes. Cependant, à cause de tout ce qu'il permet d'obtenir, il suscite souvent de la jalousie, voire de la haine chez certains. Il peut alors troubler les relations sociales mais aussi commerciales car comment traiter équitablement avec quelqu'un qui vous est hostile ? Ainsi, pour éviter de rompre une amitié à cause de l'argent, Georg Simmel préconise qu' il existe deux types d'hommes avec lesquels il ne faut jamais traiter en affaire : l'ami et l'ennemi (La philosophie de l'argent). [...]
[...] Cependant, l'utilisation de l'argent dans un certain cadre et avec une certaine mesure peut nous protéger de ces désagréments. La sauvegarde des relations sociales lors de l'utilisation de l'argent dépend inévitablement des personnes avec qui cet argent est utilisé. En effet, on ne peut créer de relations sociales uniquement avec des personnes avec lesquels il n'en existait pas précédemment. Ainsi les relations sociales avec les proches, déjà bien établies, ne peuvent qu'au mieux ne pas évoluer et au pire, se dégrader, notamment à cause de l'argent. [...]
[...] Il est utilisé par tous, n'importe où et n'importe quand, pour obtenir n'importe quoi. Il est en fait le moyen, l'intermédiaire pour obtenir un bien. Il est donc recherché non pas pour ce qu'il est mais ce qu'il permet d'obtenir. Ainsi dans La philosophie de l'argent, Simmel le décrit comme le moyen par excellence De plus, l'argent, par son utilité et son omniprésence, peut se révéler comme un outil de travail. C'est le cas pour le banquier, le comptable ou le trader par exemple. [...]
[...] Sa nature d'étalon lui a donc permis de remplacer le système du troc., très délicat à mettre en application par soucis d'équité entre les deux partis : le vendeur et l'acheteur. Au contraire, l'argent permet de donner une valeur à chaque chose, facilitant ainsi les échanges commerciaux. Ainsi Simmel affirme dans La philosophie de l'argent qu'il est l'étalon facilitant les échanges Cette notion est d'autant plus flagrante dans L'Avare de Molière. En effet, alors que Cléante demande un prêt de quinze mille écus, Harpagon ne lui propose que douze mille auxquels il ajoute des nippes qu'il estime valoir au moins les trois mille écus restant. [...]
[...] L'argent, par définition d'étalon et d'instrument d'échange universel entre les hommes, appartient à tous et à personne à la fois. Il convient donc, afin de respecter son caractère universel, de l'utiliser avec mesure et dans un certains respect d'autrui. Cette mesure est définie par la loi et la morale qui interdisent toutes deux certains comportements en contradiction avec la nature et la fonction même de l'argent ou mettant en péril le pacte social. Ils peuvent être l'avarice ou la cupidité par exemple. [...]
À propos de l'auteur
Mallard T.Etudiant en école d'ingénieurPhilosophie
L'argent est "l'instrument dont les hommes sont convenus pour faciliter l'échange réciproque de leurs marchandises" (Hume)