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Publiez vos documents !Aubenque. Le problème de l'être chez Aristote
Résumé de l'exposé
Avant-propos :
Il faut purifier Aristote de tout ce que la tradition lui a ajouté. On a voulu faire de la pensée aristotélicienne un système, même s'il est alors incomplet ? en réalité, la pensée aristotélicienne se cherche, évolue. Elle est marquée de contradictions, qui peuvent être dues à notre interprétation, au philosophe ou à l'objet lui-même. Celles-ci peuvent être résolues par l'évolution de la pensée. Il faut donc être plus attentif aux problèmes qu'aux doctrines. La démarche aristotélicienne est dialectique, et la Métaphysique a une structure aporétique.
Introduction : la science sans nom :
L'existence d'une ontologie n'était pas évidente à l'époque, à laquelle on distinguait trois branches : la dialectique, la physique et la morale. La métaphysique est la science de ce qui est au-delà de la nature, première car la plus éminente. Elle n'est pas la science de l'être en tant qu'être, qui elle est la philosophie, mais en est une partie avec la physique et les mathématiques. La science recherchée dans la Métaphysique peut être la théologie ? or Aristote n'en parle pas ? ou autre chose ? une science sans nom.
La philosophie peut être antérieure selon la nature, pour nous et parce qu'elle est plus estimable. Ainsi est-elle le point de départ nécessaire. A ses débuts, Aristote pense que la cause est plus facile à comprendre que l'effet, et donc que les principes doivent être immédiatement connus pour que les choses dont ils sont principes puissent l'être. Les prémisses sont antérieures logiquement, chronologiquement et épistémologiquement. On connaît les principes par intuition, non par déduction. Un problème se pose : comment le plus connaissable en soi peut être le moins connaissable pour nous ? C'est la méthode qui nous rend connaissable ce qui l'est en soi ; notre point de départ est le monde sensible, alors que le point de départ absolu est le monde intelligible. D'où la métaphysique est en soi antérieure et est première. Mais alors où placer l'ontologie ?
Sommaire de l'exposé
- La science « recherchée »
- Être et histoire
- Être et langage
- Dialectique et ontologie ou le besoin de l'ontologie
- La science introuvable
- Ontologie et théologie ou l'idéal de la philosophie
- Physique et ontologie ou la réalité de la philosophie
Extraits de l'exposé
[...] Tout ce qui relève de la pratique est divin. Aristote ajoute à la théologie astrale la théorie du premier moteur, qui est condition de l'éternité du mouvement, et qui explique le passage du repos au mouvement. Mais y a-t-il encore transcendance, puisque le premier moteur doit être en contact avec le premier mobile ? Non car nous pensons le premier moteur à partir de notre expérience des mouvements naturels. Le premier moteur meut le monde car le monde tend vers lui, par une force semblable du désir. [...]
[...] On ne peut donc rien de l'être et l'être ne nous dit rien sur ce à quoi on l'attribue, car il n'y ajoute rien. Ces conclusions sont négatives et aporétiques, mais l'être n'est pas pour autant un néant, car l'être en tant qu'être est l'unité de nos intentions significantes : il n'est pas aucune, mais une multiplicité, de significations. Il semble qu'il n'y ait pas de science de l'être. Mais il doit y en avoir une : la philosophie doit être une science une, et universelle parce que première. [...]
[...] Le terme le plus universel est celui de l'être en tant qu'être. Le philosophe est celui qui connaît la totalité, quoiqu'elle soit infinie, parce qu'il connaît l'universel. Il sait tout dans la mesure du possible car la science des axiomes est impossible. Les sciences supposent donc un savoir antérieur, et toute science est alors particulière. L'être n'a pas de contenu intelligible, on ne peut rien en dire, aucun genre n'y correspond et il ne peut être un genre car il est universel. [...]
[...] La définition du sensible se ferait sous la forme d'une proposition : mais il faudrait la démontrer, c'est-à-dire rendre compte de l'attribution de tels prédicats au sujet. On ne peut rien dire des êtres simples, qui ne se livrent qu'au moment où le mouvement les divise, mais en se divisant le simple se perd. Conclusion: la science retrouvée La science sans nom (la métaphysique) est donc entre la théologie impossible et l'ontologie de la dispersion. Le projet d'Aristote, d'une théologie positive, échoue. [...]
[...] L'unité de la chose peut coïncider avec une pluralité de significations car il y a communauté des genres. Platon n'avait donc pas besoin d'intégrer le Non-être dans l'Etre : il suffisait d'introduire le Non-Être relatif qu'est l'Autre. Signifier l'être c'est signifier l'unité : l'être est l'un. Comment l'être pourrait-il désormais avoir plusieurs sens ? Comment l'Un pourrait- il être multiple ? Car il a l'un en puissance et en acte, et que la prédication accidentelle tolère une multiplicité de prédicats. [...]
[...] Les principes du mouvement sont au nombre de 3 : matière, forme, privation. Être dans le temps c'est être en mouvement, le mouvement est ce qui divise l'être en une pluralité de sens. L'être provient de l'être par accident (la privation) et du non-être par accident (la matière). L'acte est le mode d'être de l'immobile qui est devenu ce qu'il est, il révèle la puissance. La distinction puissance/acte surgit pour expliquer comment l'être peut provenir du non-être et comment le même peut devenir autre. [...]
[...] L'accomplissement de l'imitation de Dieu par le monde n'est jamais total. Il y a seulement un rapport ascendant du monde à Dieu, rapport d'imitation, d'aspiration vers un idéal entrevu. Les principes sont-ils les mêmes pour des êtres de genres différents ? Oui, par analogie. Le discours humain doit donc procéder comme si le monde était ordonné : le discours s'ancre dans la sphère de l'être un, car il permet le principe de contradiction. L'ousia est l'acte de ce qui est ; dans le monde suprasensible, c'est une présence ; dans le monde sublunaire, l'entéléchie. [...]
[...] Le problème de l'être chez Aristote Avant-propos Il faut purifier Aristote de tout ce que la tradition lui a ajouté. On a voulu faire de la pensée aristotélicienne un système, même s'il est alors incomplet en réalité, la pensée aristotélicienne se cherche, évolue. Elle est marquée de contradictions, qui peuvent être dues à notre interprétation, au philosophe ou à l'objet lui-même. Celles-ci peuvent être résolues par l'évolution de la pensée. Il faut donc être plus attentif aux problèmes qu'aux doctrines. [...]
[...] Le vrai doit être d'abord vraisemblable. Pour Platon, c'est la sagesse qui est science universelle parce que première. L'opposition de l'ontologie et de la théologie rejoint celle de la primauté et de l'universalité, de l'essentiel et du quelconque. Il y a donc une parenté entre recherche ontologique et dialectique. Les exigences de compétence et d'universalité sont toutes deux légitimes ; or la science est exacte mais ignore la totalité, et la culture est générale mais n'est pas un savoir. L'universalité de la dialectique est son caractère essentiel, et elle est universelle car elle n'est pas un savoir. [...]
[...] Le seul problème est que le temps empirique et le temps intelligible ne coïncident pas toujours. Le point de départ de la philosophie est l'étonnement, il détermine et soutient la recherche, et est le corrélat de l'aporie. La vérité se dégage de la confrontation : c'est lorsqu'un accord est trouvé qu'on touche à la vérité. Il existe donc une vérité absolue indépendante de la connaissance humaine, dont le lieu de recherche est l'histoire. Mais comment achever la philosophie ? Être et langage Aristote veut réfuter les sophistes, et non les ridiculiser. [...]
À propos du contributeur
Elodie P.Etudiante- Niveau
- Expert
- Etude suivie
- Philosophie
- Ecole, université
- Nantes
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2002-05-25
- Date de mise à jour
- 2002-05-25
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 6 pages
- Niveau
- expert
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- Validé par
- le comité de lecture
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