Socrate nous dit que personne ne veut le mal. On est pourtant en droit de se demander quels motifs poussent à agir, par exemple, les criminels. Si seul le bien est susceptible d'être l'objet de la volonté, nous pouvons donc nous demander d'où vient le mal et si on peut l'exercer volontairement.
Nous pouvons déjà nous interroger sur la notion de mal. Il est possible de distinguer le mal métaphysique, qui exprime l'imperfection du monde, du mal moral qui qualifie l'action des hommes non conforme à ce qu'il est "bien de faire" (pêché, crime), du mal physique qui qualifie les sentiments des hommes (tristesse, souffrance) ()
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Sommaire de l'exposé
Introduction
I) A quelles conditions peut-on faire le mal involontairement ? II) Quelles sont les les raisons d'affirmer que l'on pourrait être méchant volontairement ? III) Y a-t-il une positivité du mal pour qu'on puisse le vouloir ?
Conclusion
Extraits de l'exposé
[...] La légitime défense est considérée comme légale et morale puisqu'elle consiste à mettre sa vie à l'abri, même s'il faut tuer pour cela. Dans ce cas, on peut aussi légitimer le vol d'un homme qui cherche à tout prix quelque chose à manger pour sa survie. Souvent, lorsqu'on vole ou qu'on fait mal c'est pour se protéger, on ment lorsque c'est le seul moyen que l'on a de sortir d'une situation trop difficile. Le mal est donc la conséquence de certains actes et de certaines idées, mais il peut aussi être une intention, faute de mieux. [...]
[...] Si le mal est le fruit d'une erreur, alors il n'est pas volontaire. S'il est le fruit d'une faute, alors le mal peut être volontaire car s'il entraine la culpabilité c'est qu'il y a responsabilité. Enfin, s'il est le fruit d'une erreur, le mal n'est pas voulu puisque l'erreur est quelque chose de typiquement humain. Dans l'attitude naturelle, l'existence du mal est très difficilement acceptable donc nous en venons à supposer que l'exercice du mal est toujours involontaire et que dans les rares cas où il est voulu, il est fait dans le but de faire le bien même si un manque de réflexion ne montre pas le bien là où il devrait être. [...]
[...] Le terme vouloir nous renvoie à la volonté, et suppose la conscience et la liberté. Nous nous demandons donc dans un premier temps à quelles conditions on pourrait faire le mal involontairement, puis, nous nous interrogeons sur les raisons d'affirmer que l'on pourrait être méchant volontairement et enfin, nous nous demanderons s'il y a une positivité du mal pour qu'on puisse le vouloir. D'après Platon, le mal est causé par l'homme par ignorance puisque celui qui fait le mal ne sait pas ce qu'il fait et se trompe : il veut faire le bien, mais il prend le mal pour le bien. [...]