Exister, est-ce seulement vivre ? - publié le 27/10/2009

Extraits

[...] L'Homme choisit de s'ouvrir aux autres et non pas qu'a sa vie intérieure. Heidegger retient de l'existence que c'est un mouvement extatique et qu'il permet de nous mettre hors de nous-mêmes. Pourtant si nous connaissons notre fin : à quoi cela sert-il de vivre? En définitive, l'Homme est un être posé, exposé et parce qu'il est un être de conscience se dédouble pour mieux s'interroger. Ainsi nous pouvons nous dire qu'exister n'est pas seulement vivre. Exister est comprendre mais aussi permettre de cerner toutes les dimensions proprement humaines. [...]

[...] Ainsi, lorsqu'on désigne l'existence d'un homme ce n'est pas seulement la vie mais aussi la mort. L'homme lorsqu'il se pose une question sur l'existence pose une question qui n'est pas extérieure à lui. L'homme se met alors lui-même en question. L'homme est compris et saisi dans cette notion d'existence. L'existence ce n'est pas un objet de notre savoir mais une dimension de notre être. Ainsi exister est être mais aussi être un homme. C'est la pensée ici qui doit être caractéristique de l'Homme qui se pense lui-même comme existant. [...]

[...] Exister est-ce seulement vivre? Exister est synonyme d'être, d'être vivant. Le sujet qui nous a été donné apparaît comme paradoxal car le problème qui se pose est de savoir si la notion d'existence peut se réduire à la notion de la vie. Cette question ouvre une problématique qui montre bien que le fait d'exister et de vivre sont pour le plus souvent confondus et synonymes la plupart du temps. Or ce sont deux termes qui désignent deux réalités .Aurais-je le sentiment d'exister si je me contentais de vivre? [...]

[...] L'existence est la vie mais aussi la mort. Il n'y a pas de vie sans mort. L'homme est un être de vie, il est comme les animaux, il est né avec des organes vitaux mais à leurs différences, l'homme est un être de pensée et donc a conscience du fait qu'il est un être pour la mort. Ainsi l'existence de l'homme ne se réduit pas au vivre mais englobe aussi le mourir. C'est parce que nous sommes des êtres doués de raison et que de ce fait nous avons conscience que nous allons mourir et que nous avons durant toute notre vie la mort comme horizon. [...]

[...] Or la plus grande des perfections est l'existence. Donc Dieu existe. Mais cet argument est contesté notamment par Kant. Il pense que l'existence n'est pas un prédicat mais que l'existence vient d'une présence et d'une intentionnalité. Or cette pensée sera de nouveau critiquée par Ferdinand Alquié. Il suggère que Kant n'a pas compris la pensée de Descartes. Pour lui, Descartes a voulu dire : Si je pense à Dieu c'est que Dieu existe Cette idée sera reprise notamment par Malebranche. [...]