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Accédez à la dissert' du jour !Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'Origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1ère partie.
Résumé de l'exposé
Etude sur le thème de la liberté. Rousseau, dans la préface du Discours, affirme la nécessité de s'interroger d'abord sur la nature de l'homme sauvage, afin d'établir s'il existe véritablement une parenté entre l'inégalité naturelle, avant tout définie comme une inégalité physique, et l'inégalité qu'on peut observer dans la société, qui dépend des conventions humaines
Sommaire de l'exposé
- Les arguments développés par Rousseau
- L'absence de fondements physiques de l'inégalité naturelle
- L'absence de fondements moraux de l'inégalité naturelle
- L'origine sociale de l'inégalité et ses conséquences
Extraits de l'exposé
[...] Une telle volonté serait d'ailleurs impossible dans la mesure où la connaissance du bien et du mal implique la réflexion. La pitié subsiste encore chez l'homme social, humanisant une morale qui, sans elle, ne serait qu'une mécanique aveuglément destructrice de l'homme. C'est elle aussi qui se trouve à l'origine de ce que l'homme social a nommé la vertu car il y a peu du désir de suppression de la souffrance au désir de bonheur. La pitié subsiste nécessairement, car en tant que penchant naturel, nul ne peut être tenté de s'y soustraire, comme on désobéirait à une vertu en optant pour un vice. [...]
[...] Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'Origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1ère partie Introduction La première partie du XVIIIème siècle fut marquée par le début des premières expéditions lointaines, réalisées à des fins scientifiques, qui permirent la découverte des peuplades primitives Ces découvertes remirent en question certaines idées selon lesquelles civilisation et société eussent été nécessaires et naturelles à l'homme. Dans ce contexte, en 1754, l'Académie de Dijon propose, dans le cadre d'un concours, la question suivante : Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle question à laquelle Rousseau répond par la publication du Discours en 1755. [...]
[...] Cet état naturel n'est qu'une hypothèse philosophique déduite de l'état social par un raisonnement qui écarte d'entrée de jeu, dès l'introduction du Discours, toutes considérations historiques. Cet état n'a donc probablement jamais existé et l'homme n'aurait par conséquent jamais connu que l'état désigné par Rousseau comme culturel. Comment considérer comme seule nature fondamentale de l'homme, par opposition à l'acquis culturel, une nature qui n'a jamais eu de réalité ? Il faudrait en déduire, renversant le propos, que si l'égalité n'a donc jamais régné seule parmi les hommes, c'est que l'inégalité a toujours existé depuis l'origine de l'homme et qu'elle appartient à la nature humaine. [...]
[...] Le passage à l'état culturel, civilisé, n'est pas le résultat d'une cause naturelle, mais bien de l'intervention de bouleversements contingents, qui n'étaient pas inscrits dans l'ordre naturel. Le constat d'une absence de lien causal entre nature et culture permet à Rousseau de rejeter l'idée selon laquelle la nature serait la cause du mal qui existe dans l'état social, et ainsi de ne plus concevoir le mal comme une fatalité. Rousseau ouvre ainsi la perspective d'un progrès de l'humanité vers une plus grande liberté. [...]
[...] En outre, la guerre implique la robustesse de l'homme, mais aussi une situation de dépendance par rapport au semblable qu'il écrase. La seule dépendance possible étant la dépendance physique à l'état naturel, cette dépendance semble pour Rousseau absolument incompatible avec les idées de robustesse et d'amour de soi. La bonté naturelle de l'homme, résultat de ce sentiment d'amour de soi modifié par la pitié, définie comme la répugnance innée à voir souffrir son semblable, exclut toute volonté de mal faire. [...]
[...] Ainsi, les sciences n'étant d'aucun secours, cette recherche ne se fondera sur aucune ambition historique. Rousseau n'entreprend pas une explication historique du développement de l'inégalité, mais une généalogie, qui concerne davantage l'étude de l'évolution de la nature des choses que l'étude des faits. C'est pourquoi l'étude de l'homme social et de son rapport à l'inégalité présuppose l'existence de l'état naturel de l'homme, au moins comme hypothèse capable de nous donner un recul nécessaire à l'analyse. Dans la première partie du Discours, Rousseau s'attache donc à montrer que la notion d'inégalité revêt un tout autre sens pour l'homme naturel, dans la mesure où l'inégalité évolue en fonction des besoins, et que les besoins physiques et moraux de l'homme naturel sont très différents de ceux de l'homme social, ce qui le conduit ensuite à préciser la nature de l'inégalité naturelle en cherchant si celle-ci se fonde sur des caractères physiques ou moraux. [...]
[...] En conséquence, on ne saurait soutenir que la société est issue du progrès de la connaissance et des arts. La société est-elle issue des lumières de la raison qu'aurait possédées l'homme sauvage ? Ces lumières ne lui auraient servi à rien sans la possibilité de les communiquer. Les hommes sont en effet dispersés dans la nature, sans aucune nécessité d'établir des relations entre leurs semblables, nécessité qui découlerait d'une improbable préexistence de la science et des arts. Aucune communication ne serait donc en mesure de s'instaurer, une telle situation ne favorisant pas le développement des langues. [...]
[...] Ainsi, la servitude est la conséquence de la loi du plus fort tandis que l'état de nature, où les hommes ne sont pas seulement libres mais indépendants, ignore les conventions. Conclusion Influencé par la philosophie empiriste du début de son siècle, réagissant aux premiers théoriciens du contrat social, le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes constitue l'un des textes fondamentaux du développement de la pensée Rousseauiste et de l'optimisme des Lumières. Ce mouvement restaurera la confiance en une évolution positive de l'homme et trouvera sa pleine expression dans la philosophie de Kant. [...]
[...] Les conclusions de Rousseau ne sont pas aussi certaines qu'il ne l'affirme. Elles ne valent que si l'on admet le postulat d'absence de lien fondamental entre l'état naturel et l'état social, ce qui revient à admettre ce dont on veut montrer la nécessité, substituant la foi à la connaissance intuitive. [...]
[...] L'homme sauvage n'aurait pu, en effet, se sentir malheureux que si ses passions et le développement de sa conscience avaient outrepassé ce que la nature lui offrait, c'est-à-dire la satisfaction de ses besoins physiques. On procède, en jugeant l'état naturel en fonction de l'état social, à la même opération qu'en jugeant la société réelle en fonction de société idéale. L'homme sauvage de Rousseau n'obéit qu'au principe inné de sa propre conservation et ne connaît ni le vice, ni la vertu. La société est par conséquent à l'origine de sa propre condamnation, en s'obligeant à des vertus que rien ne la prédispose à exercer. [...]
À propos de l'auteur
MUNSCH S.étudiant Philosophie

- Niveau
- Expert
- Etude suivie
- IEJ
- Ecole, université
- Paris V
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2001-10-23
- Date de mise à jour
- 2001-10-23
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 7 pages
- Niveau
- expert
- Téléchargé
- 80 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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