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Publiez vos documents !La machine
Résumé de l'exposé
L'homme primitif vient d'éliminer son semblable, il lance l'arme du « crime », un os qui, magie du montage, se transforme?en vaisseau spatial. D'un geste, toute la civilisation de l'homme est lancée. De la première extension machinique, l'os, que l'homme par sa faculté de préhension a transformé en outil de chasse, à la dernière, le vaisseau stellaire, qui rempli le même rôle de conquête de la nature, Kubrick a effectué une ellipse de l'histoire de l'humanité. Emportée par la machine, elle glisse vers sa fin, peut être vers sa renaissance, elle a les yeux ouverts (« trop ouverts » pourrait-on dire en parodiant Nietzsche) ; ceux de l'enfant et ceux de l'homo faber primitif. La machine, à la fois émanation et image de la raison, création et représentation de l'homme, ne lui a rien apporté, il est demeuré le même. La boucle de la contingence humaine est bouclée, l'homme est né mort. Dont Acte.
La machine qu'il avait créée l'a-t-elle assassiné ? Pas encore puisque vous lisez ces lignes.
Dans celles ci on verra à quelles idées ou images renvoie la notion de « machine », quelles sont ses finalités avouées (et inavouables), pourquoi la société machinique est paradoxale et si ses paradoxes sont inéluctables. Enfin on s'interrogera sur le rôle de l'image et des images dans ce processus.
Sommaire de l'exposé
- Machine [ma'in] n.f. (lat.machina gr.makhana)
- Le Robert, le Larousse et le Littré
- Dictionnaire des Idées Larousse (Thésaurus )
- Image collective et imago de la machine
- Les machines (des machines au machinisme : vers la libération)
- L'homme, machine originelle
- La machine et la notion sous-jacente de travail
- La Machine comme instrument de richesse
- La machine (le paradoxe de la société machinique : aliénation)
- La machine mangeuse d'homme
- La Machine prise en otage (le règne de l'expert)
- La persistance du dogme du travail
- L'alienation est-elle intrinseque a la machine ?
- Les cadres étriqués de l'univers machinique
- Le paradoxe de la vitesse et l'abolition du dépaysement
- La machine et le dogme du progrès
- La machine spectacle
- De la machine de production à la machine de loisir
- La Machine-Image
- Le spectacle cinématographique
Extraits de l'exposé
[...] L'homme, machine originelle Quelle qu'en soit la raison, l'homme cherche à optimiser ses efforts. Pour ce faire il dispose originellement de ses mains, qui constituent une machine en soi, selon la définition althussérienne que nous en avons donnée précédemment. Cependant, on peut estimer qu'elle fixe le niveau 0 de l'évolution machinique, la base de référence de la technique. En revanche, dès que le primitif a réalisé qu'il pouvait se servir des objets comme extensions organiques, il a pu lancer le processus de libération des taches ingrates ; tout un programme. [...]
[...] La part majeure de l'aliénation machinique est extérieure à la machine. Celle ci n'est qu'un levier spectaculaire dont la poussée première est une autre force, celle de la domination. Y'a t'il un complot organisé par les dominants cyniques Nous n'irons pas jusque là, mais il semble que les intérêts de groupes (à défaut de classes qui paraît-il n'existent plus. Ah bon se soient cristallisés, aient pris corps dans les objets et dans les images qu'ils projettent. Dans la société de consommation, ils sont devenus la norme. [...]
[...] Qui travaille gagne le droit de consommer. La persistance du dogme du travail La machine a allégé le travail laborieux, elle s'est substitué (partiellement) au travail comme disent les économistes, et en toute logique, celle de l'automatisation des tâches, on pourrait s'attendre à ce qu'elle rende caduque la notion même de travail, cependant, il, n'en est rien. Pourquoi le dogme du travail persiste-t-il alors que les conditions objectives de son abolition sont réunies ? On comprend qu'à une certaine époque, le travail ait été un enjeu de domination de la classe oisive ; l'esclavage antique. [...]
[...] IV L'alienation est-elle intrinseque a la machine ? La machine a t-elle une propriété aliénante qui lui soit interne ? Le Progrès, en dehors du fait qu'il se manifeste par une réalité d'objets fabriqués par la machine, est-il un état psychique auto-entretenu et auto- satisfait, une image complètement émancipée de sa réalité utilitaire, un spectacle dirait Debord ? Les cadres étriqués de l'univers machinique Le premier travers à mettre au passif de la machine, dans l'utilisation qui en est faite dans le cadre industriel, c'est l'atomisation des tâches ; ce que les économistes ont qualifié de taches parcellaires organisation scientifique du travail travail posté ou autre taylorisme. [...]
[...] auquel il consacre un chapitre de son ouvrage Où va le travail humain ? Il dit : ce qui limite les bienfaits [du travail en usine, c'est l'absence d'un but poursuivi en commun, l'absence d'un sentiment de service rendu à la collectivité Ibid. le travail qui pourrait comporter le respect de soi et une conscience raisonnée des fins morales qu'il implique, est constamment viciés chez [les ouvriers] parce qu'ils ont le sentiment que son principal résultat est de mettre de l'argent dans la poche d'un autre Ibid. [...]
[...] Qu'ouie-je ? Trop produit ! C'est peut être le paradoxe le plus immoral, sinon le plus absurde de l'ère industrielle. Lénine en parle déjà dans ses écrits ; le capitalisme, dans son stade suprême (entendez final), s'il ne permet pas à ses ouvriers de consommer ce qu'il a produit, devra trouver ses débouchés dans les autres pays par tous les moyens, y compris la force ; c'est ce qu'il entend par impérialisme Rosa Luxembourg a fait de ces analyses le centre de ses théories. [...]
[...] Grâce à l'image, l'homme est soumis à un paysage d'évènements qui défile devant ses yeux sans retenir son attention, à l'aventure, au tragique et à l'inconnu s'est substituée la proximité visuelle immédiate de tout et donc une conscience diffuse du Tout. L'homme moderne s'il est un homme pressé st aussi un homme blasé. Cependant, ce mouvement n'est pas le seul fait de la machine, il a été et est encore largement encouragé par des forces extrinsèques. Leur intérêt ? La pérennisation d'un été de domination. [...]
[...] Seul écueil que j'appellerais effet Houellbecque la plupart des publics ne retient que l'enveloppe publicitaire. En effet la majorité des lecteurs de Houellbecque considère ses livres comme des bouquins de cul ce qu'ils deviennent en définitive puisqu'ils sont perçus comme tels. Si de tels auteurs sont aujourd'hui infructueux, leur démarche semble intéressante ; c'est à vrai dire la seule à laquelle je pense. noter le Talon de Fer de Jack London où celui ci prend prétexte d'une aventure pour exposer les thèses marxistes et luxembourgistes avec une grande clarté et une force narrative incroyable le message est totalement dénué d'équivoque. [...]
[...] Dans la notion de machine il y a tout d'abord l'idée de transformation et de finalité. Chez Althusser, qui établi une analogie entre les machines traditionnelles et la machine-Etat on trouve la machine définie comme : diversité d'appareils [ ] qui concourent tous ensembles dans le même but puis comme dispositif artificiel, comportant un moteur mu par une énergie, puis un système de transmission, le tout étant destiné à transformer une énergie définie en une autre énergie définie On peut ensuite évoquer l'idée de mouvement et de vitesse. [...]
[...] La machine à donc comme double objectif de soulager le travail et de produire de la richesse. C'est ce qu'elle fait dans une certaine mesure. De là vient tout le problème car ladite mesure est celle de la répartition de la productivité machinique dans le travail ou dans le progrès. La notion qui oppose les deux conceptions est celle de propriété Celle ci pré- éxiste à la machine, de fait (et de droit) celui qui possède la machine peut en déterminer sa finalité. [...]
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2006-02-05
- Date de mise à jour
- 2006-02-05
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 14 pages
- Niveau
- expert
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- Validé par
- le comité de lecture
