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Publiez vos documents !Dans quels domaines est-il légitime de prendre la nature comme modèle ?
Résumé de l'exposé
Nous devons expliquer comment l'imitation est possible, tenter d'en expliquer les formes et les causes. Qu'est-ce qui permet de copier tel modèle, de reproduire un original ? Il faut posséder les mêmes matériaux et les mêmes techniques de production. L'imitation fonctionne donc au premier abord comme un processus de production, qui cherche à reprendre les mêmes voies que celles qu'a suivies la production de l'original. Il n'est pas nécessaire de disposer du même matériau : si on reproduit en plastique un original métallique, on parlera néanmoins d'imitation ()
Sommaire de l'exposé
I) L'imitation comme rapport entre copie et modèle : la nature est notre maîtreA. La notion d'imitation
B. Production humaine et imitation de la nature
C. Continuité de la nature à la culture
II) La puissance propre de la nature humaine
A. Perception et soumission à la nature
B. L'homme comme maître de la nature
C. La culture perfectionne la nature
III) Plan de la nature et règne de la liberté
A. Critique de la providence
B. L'« idée » d'un plan de la nature et le génie
C. Droit et morale : la fin de la nature réside dans la moralité
Extraits de l'exposé
[...] L'imitation n'implique donc ni une stricte identité entre deux éléments ni une stricte différence, mais désigne une forme de production qui emprunte tel ou tel trait d'une autre forme de production. B. Production humaine et imitation de la nature Toute production implique néanmoins un engendrement. Or le modèle de tout engendrement n'est-il pas celui des choses naturelles ? C'est la raison pour laquelle, dans son traité sur la nature (en grec phusis), intitulé Physique, Aristote déclare que l'art (la technique de production) imite la nature. Il ajoute néanmoins que la nature n'en imite pas moins l'art. Comment comprendre ce rapport d'imitation réciproque entre l'art et la nature ? [...]
[...] Mais pourquoi devrions-nous croire que la nature doit nous conduire ? N'est-ce pas parce que nous consentons nous-mêmes à notre propre faiblesse, que nous n'espérons pas pouvoir transformer la nature ? Autrement dit, la primauté de la nature sur la nature humaine ne s'explique- t-elle pas par une démission, un oubli de ce que nous sommes, de la puissance qui est en nous ? 2. La puissance propre de la nature humaine A. Perception et soumission à la nature La thèse selon laquelle nous sommes en mesure d'imiter la nature suppose pourtant que soit auparavant réglée une autre question : percevons-nous la nature telle qu'elle est ? [...]
[...] Certes, pour nous l'imitation est une formation, et équivaut à la culture. Mais en soi, l'imitation est naturelle puisque la nature dans son ensemble tend à imiter le divin. L'imitation définit le rapport naturel de l'homme à la nature. Autrement dit, la nature nous dicte la façon dont nous devons nous conduire : elle est notre maître. Un problème se pose alors : n'est-ce pas justement parce que nous croyons que la nature doit nous conduire que nous posons que la nature est un processus de production ? [...]
[...] Toutes ses conduites doivent tenir compte de ce que la nature assigne comme fin. La violence n'est autre chose qu'une action humaine qui contrarie une tendance naturelle, un obstacle posé à la réalisation du plan de la nature. Toute conduite juste implique donc une forme d'imitation de la nature, qui permette de prolonger la réalisation du plan naturel par la réalisation de la nature de l'homme. Ainsi la politique (ou la vie dans la cité), se définit comme une dimension de la nature humaine. [...]
[...] Cette raison consiste dans ce que l'auteur appelle la forme La forme est le principe qui rend compte d'une disposition particulière de la matière. Prenons l'exemple d'un arbre : pour produire un arbre, il ne suffit pas que certains matériaux soient disponibles, il faut aussi qu'ils soient agencés d'une certaine façon, conforme à la forme d'un arbre, et même à la forme particulière de cet arbre. Cette forme impliquerait par exemple l'élévation du tronc, la possession de branches ou tout autre caractéristique. [...]
[...] Dans ce cas précis, tout se passe comme si la nature imitait l'homme. En effet, le terme de la culture, de l'évolution technique, de la discipline de la nature réside dans l'organisation de la société selon les règles de l'État, ou du droit. Le travail technique impose la division du travail, le respecte de certaines règles et contrats, le maintien de la paix, et parfois aussi la guerre. (La guerre ne permet pas moins l'avènement du droit aussi bien à l'intérieur d'un pays qu'à l'échelle des nations elles-mêmes. [...]
[...] II est surtout un domaine dans lequel la technique humaine prolonge la nature : c'est celui de l'art. En effet, un artiste qui renouvelle totalement son genre en imposant de nouvelles règles par exemple, puise aux sources de son talent, et les sources de son talent proviennent d'un certain rapport privilégié qu'il entretient avec la nature. Certes ce rapport est inexplicable, mais il relève d'une imitation de la manière dont la nature semble produire les choses. Cet homme possède un don naturel, c'est un génie, au sens propre de celui qui est né pourvu d'un don (ingenium). [...]
[...] En fin de compte, en cherchant par nos propres moyens à améliorer la vie, nous ne faisons rien d'autre que de prendre la nature comme modèle . La culture ne serait qu'une certaine façon de suivre un modèle, un plan tracé par la nature elle-même ? 3. Plan de la nature et règne de la liberté A. Critique de la providence Dans le traité intitulé Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique, Kant évoque cette possibilité d'un plan de la nature. [...]
[...] Ils consistent à améliorer la vie de l'homme, d'une espèce animale parmi les autres. D'une certaine façon, si nous devons bien reconnaître que l'activité humaine impose à la nature un fonctionnement particulier de ses lois, il n'en reste pas moins que nous ne cherchons qu'à la supplanter pour mieux prendre sa place. Nous cherchons par exemple à nous procurer par des moyens techniques ce qui nous est utile ou nuisible. Or la nature, par l'intermédiaire du fonctionnement naturel de nos sens, nous informait directement et instantanément des buts utiles à la vie : l'utile et le nuisible correspondent au plaisant et au douloureux dans nos perceptions. [...]
[...] Aussi ne devons-nous pas chercher à connaître la nature en prenant appui sur ce qu'ils nous livrent d'elle. B. L'homme comme maître de la nature Nous devons plutôt tenter de saisir ce qui est propre à la nature humaine : la pensée. La certitude qui accompagne l'exercice de notre pensée permet de déduire les lois de la nature, et toute connaissance véritable de la nature telle qu'elle est découlera de ces lois. Au lieu de prendre la nature pour modèle, nous devons découvrir, par la puissance de notre pensée, les lois générales qui la règlent. [...]
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2009-03-30
- Date de mise à jour
- 2009-03-30
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 6 pages
- Niveau
- grand public
- Téléchargé
- 3 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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