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Résumé de l'exposé
Dissertation de philosophie menée sur le plaisir : Est interrogé dans la définition du concept le caractère excessif de son essence.
Sommaire de l'exposé
A. La démesure du plaisir chez PlatonB. Une conception paradoxale chez Epicure
C. Une lignée philosophique Platon, Epicure, Freud !
II) Le plaisir du point de vue de la qualité
A. Le plaisir comme fin de surcroît chez Aristote
B. L'invention des plaisirs, un remède ontologique
C. Deux niveaux d'analyse
III) Le plaisir esthétique, cas particulier ?
A. Le beau et le sublime
B. L'art et le plaisir
IV) Un historique de la mesure et de la valeur de l'excès : son approfondissement infini
A. Manifestations historiques de l'ambivalence gestion / appétit de l'excès
B. Dialectique, nature et unité de l'excès et du plaisir
Conclusion
Bibliographie
Extraits de l'exposé
[...] L'art est ainsi la confrontation du virtuel et de l'actuel ou l'accord de l'un avec l'autre. Cela veut-il dire que l'art fait exister d'une manière différente le plaisir en mettant en relation l'excès qualitatif et l'excès quantitatif? On a vu en effet que le plaisir nécessitait d'être considéré séparément pour l'âme et pour le corps car il impliquait de gérer différemment l'excès, et on s'est rendu compte que l'art nécessitait une rencontre des excès éprouvés par les deux enracinements de l'homme dans le vivant et dans la conscience. [...]
[...] En d'autres termes le plaisir n'est pas un mouvement qui oscille toujours dans la même unité, il est un état, peut être une oscillation, mais toujours différent de lui même, d'une nature toujours différente, qualifiant des activités différentes, il est donc dans ses manifestations non singulier mais pluriel. Et le concept de plaisir peut ainsi apparaître comme le résultat d'un mouvement d'invention. Est au principe du plaisir la variation des plaisirs. Le plaisir correspondrait alors à un excès dans la potentialité humaine de donner du sens à la réalité. Il serait la marque d'un besoin de remplir ce qui fait défaut l'homme et qui en même temps le figerait, c'est- à-dire un réel certain et immuable, la certitude d'un monde figé dans une objectivité inébranlable. [...]
[...] Dialectique, natures et unité de l'excès et du plaisir Il y a donc une dialectique et un dépassement de l'excès au fur et à mesure de l'histoire; cependant il ne s'agit plus d'un progrès, d'une ascension dans le seuil de tolérance mais de l'invention de nouvelles possibilités de gérer l'appétit de l'excès; la dialectique devient créatrice de différences et non plus moteur de perfectibilité. Elle se réalise d'époque à époque, sur le temps long, et au niveau de l'individu, dans le temps de la vie. La conscience exhorte à changer les référents qui mesurent l'excès et le plaisir. Il y a donc négation de l'excès, puis reconnaissance de l'excès, et réinvention de l'excès, qui change de nature et pourrait-on dire d'unité: l'excès peut être cosmique, disharmonique, menace mortelle, transcendant, infini, merveilleux et terrifiant, virtuel, etc. [...]
[...] sont d'autres modes de mesure et de valorisation de l'excès et du plaisir. Il est donc nécessaire d'établir un sens critique de l'excès: il est une variation à l'échelle historique des conceptions des au-delà de la condition humaine, ou des devenirs dynamiques du virtuel qui s'étendent de part et d'autre du présent. Le plaisir peut donc être considéré comme excès métaphysique de virtualité dans le réel au niveau de la conscience, et comme un principe de détente et d'équilibre dans la vie au niveau de l'inconscient. [...]
[...] Le plaisir devient de cette manière un mouvement qui se sur- imprime au réel. Il devient un excès en tant qu'inifinies possibilités d'activités. Alors le plaisir n'est pas seulement l'actualisation d'une puissance mais aussi toute sa virtualité, tout le champ dynamique de son devenir possible. Le plaisir peut se présenter comme l'excès virtuel du réel, laquelle virtualité est au principe du mouvement de variation de la satisfaction (son moteur Deux niveaux d'analyse Est-ce là une réponse à Freud faisant du principe de plaisir une traduction quantitative de modifications qualitatives? [...]
[...] Epicure est donc quelque part paradoxal: il blâme le plaisir comme état positif, considéré déjà comme un excès puisqu'il est violence faite au corps par sa vivacité et sa courte durée, et il est en cela d'un platonisme radical. Mais il considère le bonheur comme plaisir statique. L'absence de douleur est toute la volupté possible et le plaisir en mouvement, l'état positif apparaît comme un luxe inutile. Quoi qu'il en soit l'eudémonisme platonicien et l'hédonisme épicurien se rejoignent donc dans la lutte de tout ce qui relève de l'excès dans le plaisir. [...]
[...] On aurait aussi une gradation du concept de plaisir vis-à-vis de l'excès en continuant la lignée philosophique Platon, Epicure par Freud. Le principe de plaisir chez le psychanalyste hérite du principe grec de la bonne tension. Mais là aussi, Freud pousse plus loin l'idée: le plaisir, plus qu'une tension harmonieuse (c'est le cas dans la sphère consciente) est dans l'inconscient une réduction des tensions. C'est en cela qu'il est un principe économique. Freud ne fait fait pas une théorie hédoniste, il ne pense pas le plaisir comme finalité, mais comme mécanisme automatique d'évitement ou d'évacuation de la tension déplaisante. [...]
[...] Le plaisir du beau est un plaisir pur au sens platonicien, et non le sublime dont l'excès implique la souffrance. Le plaisir de la conscience d'un champ virtuel infini qu'implique le sublime se fait au prix du vertige métaphysique. On retrouve ici l'art du courant romantique, des symbolistes, du surréalisme et de l'hermétisme aussi peut-être: Le sublime fait alors figure d'authenticité et affirme une supériorité ontologique par rapport à la beauté accusée de masquer l'infini du virtuel. Le Moïse de Michel-ange ou der Tiger de Franz Mark exprimeraient par exemple en sculpture et en peinture une mise en scène d'un mouvement virtuel infini qui met en branle le réel mais par une actualisation contenue dans un objet délimité (la barbe et l'ampleur de son mouvement, la contention et la menace du fauve tapis dans son tableau). [...]
[...] ] Conclusion D'un point de vue quantitatif on met donc en jeu le plaisir inconscient comme économie des tensions. C'est la tendance interne de la vie à revenir au point nul, le principe de réduction des tensions; il s'agit du plaisir comme satisfaction du besoin, du plaisir nécessaire et du plaisir automatique, dont l'excès le fait s'abolir lui-même (pulsion de mort, basculement du plaisir au déplaisir); ce plaisir quantifiable ne l'est pas mathématiquement, il n'y a pas d'unité de mesure du plaisir, mais il est une quantité vitale, ou relative à la vie (implique la notion de seuil). [...]
[...] En quel sens le plaisir serait-il un excès? Le plaisir fait référence à l'homme. Pour les animaux, la question se poserait dans des études scientifiques actuelles d'un acte sexuel gratuit, notamment chez les dauphins; mais il faut prendre garde de ne pas sur- interpréter on pourrait en effet envisager une fonction biologique ou éthologique du coït qui diffère d'une conscience du plaisir. Qu'est-ce qui fait du plaisir quelque chose de spécifiquement humain? C'est bien cette conscience du monde et de lui-même qui fournit de manière générale le critère de différenciation entre l'homme et l'animal. [...]
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2008-02-14
- Date de mise à jour
- 2015-06-22
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 7 pages
- Niveau
- grand public
- Téléchargé
- 3 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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