"Le banquet" est une succession de discours qui sont censés avoir été tenus lors d'un banquet organisé par le poète Agathon, qui venait de remporter le prix au concours de tragédie. On l'appelle aussi sous le nom de : Discours sur l'amour. C'est grâce à Aristodème, disciple de Socrate, qui raconta à un ami d'Apollodore, disciple lui aussi de Socrate ce qui s'était dit ce soir-là, que la retranscription fut possible.
L'écriture fut délicate, car le banquet eut lieu seize ans plus tôt. Mais des précisions, sur le contenu des discours, purent être apportées par Socrate lui-même. Ce qui permit de confirmer la véracité et l'exactitude des propos du narrateur. Socrate se rendait à l'invitation d'Agathon lorsqu'il rencontra Aristodème qu'il invita lui-même à l'accompagner.
Comme à son habitude, Socrate se tint à l'écart durant une longue période, plongé dans une profonde méditation. Il ne rejoignit les convives que lorsqu'il se sentit prêt. C'est donc au milieu du souper qu'il prit place au côté d'Agathon. Pausanias et Aristophane déclarent vouloir se ménager en limitant leur consommation d'alcool.
Eryximaque, médecin et partisan de la tempérance, profite de ces bonnes résolutions et invite l'assemblée à lier conversation. C'est Phèdre qui commence en s'étonnant qu'aucun poète n'ait jamais fait l'éloge de l'amour. Il propose alors à chacun de réparer cette injustice faite à l'amour. Socrate accepte la proposition en son nom et au nom de toute la compagnie.
[...] C'est durant la campagne militaire qu'Alcibiade vit, à quel point Socrate surpassait tout le monde par son endurance et sa capacité à endurer l'adversité . Il lui sauva même la vie. A Delion, durant un combat, sa fière attitude tint à l'écart tous ceux qui auraient voulu l'attaquer. Ensuite, il laissa Alcibiade recevoir le prix de bravoure alors que c'était lui qui le méritait, démontrant le peu d'intérêt qu'il portait à la reconnaissance. Mais le plus admirable, reprit Alcibiade, ce sont ses discours, qui semblent grossiers de prime abord, mais qui renferment un sens divin. [...]
[...] Un amant n'oserait jamais s'avilir devant les yeux de son aimé. Pour lui, un état ne devrait être composé que d'amants et d'aimés. Il s'appuie ensuite sur le mythe d'Achille pour démontrer à quel point l'amour inspire également le courage et le dévouement et est récompensé par les dieux. Il conclut enfin, en affirmant que de tous les dieux, l'amour est le plus auguste et le plus apte à rendre les hommes vertueux durant la vie et même après la mort. [...]
[...] L'amour, selon Diotime, ne s'applique qu'envers la génération car générer est objet de l'amour. La raison est que la génération assure à l'homme l'immortalité à l'intérieur de sa nature mortelle. Le désir du bon ne va pas sans le désir de l'immortalité, car on désire que le bon nous appartienne à jamais. La passion sexuelle s'explique par ce désir d'immortalité et l'amour des petits, né de ce désir, démontre à quel point, hommes et animaux accordent de l'importance à ce que les générations leurs subsistent. [...]
[...] Agathon Agathon va d'abord critiquer la méthode de ses prédécesseurs. A ses yeux, ils ont plus loué les hommes qui utilisent l'amour, plutôt que l'amour lui- même. Il explique donc que l'amour est le plus beau, le meilleur et le plus heureux des dieux. Beau, parce qu'il est le plus jeune des dieux et délicat, car son lit se trouve dans les cœurs les plus tendres. L'amour a la grâce et la fraicheur parce qu'il vit parmi les fleurs. Il est bon car il ignore la violence et il est tempérant puisqu'il l'emporte sur les plaisirs. [...]
[...] Il se rendit en Egypte et en Italie pour découvrir d'autres modes de penser. De retour à Athènes, vers l'âge de 40 ans, il fondit une école de philosophie dont ses disciples payaient sans doute une cotisation pour le fonctionnement. Nous ne savons rien des vingt années de Platon, entre son retour à Athènes et son rappel en Sicile vers ~368. Denys l'ancien était mort, Dion, qui espérait gouverner l'esprit de Denys le jeune, appela Platon pour l'aider. L'idée était de transformer la tyrannie en royauté constitutionnelle. [...]
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