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Publiez vos documents !Carl Hempel. Eléments d'épistémologie
Résumé de la fiche de lecture
Hempel s'intéresse à la vérité en sciences expérimentales. Or, le terme de vérité ne s'applique ni aux hypothèses, ni aux théories, mais seulement aux énoncés qu'on peut dériver logiquement de celles-ci et confronter à des faits (par observation ou expérimentation).
Ainsi, on « testera » une hypothèse, et l'on réservera le terme de « vérifiable » aux implications ou conséquences dérivées d'une hypothèse . Car, comme le disait Carnap, on ne peut jamais « vérifier » une proposition universelle (ce qu'est une hypothèse) : on ne peut jamais s'assurer cas par cas que, dans toutes les circonstances où elle s'applique , elle est vraie. De plus, comme on le verra, de la vérité des implications vérifiables d'une hypothèse, on en peut déduire la vérité de l'hypothèse elle-même. On dira donc qu'en invoquant l'expérience, on ne fait que « corroborer », « confirmer » les lois et théories.
Sommaire de la fiche de lecture
- Chapitres 1 et 2 : la recherche dans les sciences : invention et test
- Le rôle de l'induction dans la recherche scientifique
- Chapitre 3 : tester une hypothèse
- Les tests expérimentaux opposés aux tests non expérimentaux
- Le rôle des hypothèses auxiliaires
- Expériences cruciales
- Les hypothèses ad hoc
- Testabilité de principe et poids de l'expérience
- Chapitre 4. Critères de confirmation et d'acceptabilité
- Quantité, diversité et précision des faits qui corroborent une hypothèse
- Confirmation par des implications vérifiables nouvelles
- Corroborations théoriques
- Simplicité
- La probabilité des hypothèses
- Chapitre 5 : les lois et leur rôle
- Deux exigences fondamentales touchant les explications scientifiques
- Explication déductive nomologique
- Lois universelles et généralisations accidentelles
- Explication probabiliste : éléments fondamentaux
- Probabilités statistiques et lois probabilistes
- Chapitre 6. Théories et explications théoriques
- Caractères généraux des théories
- Principes internes et principes de liaison
- Compréhension théorique
- Le statut des entités théoriques
- Explication et réduction au familier
- Chapitre 7. La formation des concepts
- Définition
- Définitions opératoires
- Signification empirique et signification systématique des concepts scientifiques
- Des questions dépourvues de signification opératoire
- Le caractère des propositions interprétatives
- Chapitre 8. La réduction des théories
- Mécanisme et vitalisme
- La réduction des termes
- Réduction des lois
- Exposition nouvelle du mécanisme
Extraits de la fiche de lecture
[...] Quantité, diversité et précision des faits qui corroborent une hypothèse En l'absence de faits défavorables à une hypothèse, sa confirmation va croissant avec le nombre de résultats favorables qu'on obtient en la soumettant à des faits, l'apport marginal de chaque fait allant décroissant. Cependant, si chaque fait antérieur a été obtenu par un certain type de test, un résultat obtenu par un autre type peut accroître notablement la confirmation. Car celle-ci dépend du nombre de faits, mais aussi de leur diversité. [...]
[...] Leur contenu empirique est plus grand, et ils sont plus facilement testables. Popper explicite sa conception de la simplicité comme falsifiabilité au moyen de deux critères. Ainsi l'hypothèse selon laquelle l'orbite d'une planète est un cercle et non une ellipse est plus simple parce que pour établir sa fausseté, il faut trouver quatre points non cocycliques (six dans le cas de l'ellipse). D'autre part la première hypothèse implique logiquement la seconde. Le second critère dit donc qu'une hypothèse est plus simple si elle implique la seconde et a donc un contenu empirique plus grand pour des raisons purement déductives. [...]
[...] principes de liaison). Pour reprendre la situation d'Eddington, la théorie atomique ne montre pas qu'une table n'est pas un objet substantiel, dur, solide, mais cherche à rendre compte de ces caractères par des processus microscopiques. Certes elle peut rectifier des opinions erronées (homogénéité de la table) ; mais c'est tout autre chose que de nier la réalité de l'objet. Certains ont soutenu que les entités théoriques n'existent pas et que les suppositions théoriques ne sont que d'ingénieuses fictions, qui permettent de rendre compte de façon simple et commode pour prédire. [...]
[...] Des savants et philosophes ont soutenu (Mach) que la science cherche à donner une description du monde qui soit économique et que les hypothèses qui ont comme prétention d'exprimer les lois de la nature sont des expédients qui compriment une infinité de cas particuliers en une formule simple : de ce point de vue, il paraît raisonnable d'adopter l'hypothèse la plus simple. Ça serait convaincante, si les hypothèses décrivaient un même ensemble de faits ; mais quand nous les adoptons, nous devons aussi adopter leur prédictions qui différent de beaucoup. Il n'y a aucune raison de penser que l'hypothèse la plus simple a la meilleure valeur prédictive. Reichenbach (Experience and Prediction, 1938) a proposé la solution suivante. On ne connaît pas la véritable représentation graphique de la loi de la nature. [...]
[...] Ainsi il y avait deux conceptions de la nature de la lumière : selon Huyghens et Fresnel&Young, nature d'onde (ondes transversales se propageant dans un milieu élastique, l'éther) ; selon Newton, nature corpusculaire. Les deux hypothèses expliquaient la propagation rectiligne, la réflexion et la réfraction. Foucault construit une expérience cruciale : si la première était vraie, la lumière devait de propager plus vite dans l'air que dans l'eau. Elle était vraie. Cependant la conception corpusculaire est trop vague, elle doit s'accompagner d'hypothèses auxiliaires sur le mouvement des corpuscules, etc., pour donner lieu à des implications vérifiables. [...]
[...] Penser au sens étymologique de la véri-fication or, étant universelle, sa vérité est dans tous les cas. Enoncés protocolaires et théoriques. [...]
[...] Les premières sont dites descriptives, les secondes stipulatives. Les premières peuvent être mises sous la forme : (Definiendum) a la même signification que (definiens). De telles définitions ont pour but d'analyser la signification admise d'un terme et de la décrire à l'aide d'autres termes dont la signification doit déjà être comprise. Ces définitions sont aussi appelées analytiques (il y en a aussi d'un genre non analytique, qui spécifie l'extension d'un terme plutôt que son intension). Les définitions stipulatives ont le caractère de conventions et ne peuvent être dites vraies ou fausses. [...]
[...] Duhem, La théorie physique, son objet, sa structure, ch. VI). Les hypothèses ad hoc Supposons que pour tester il faille supposer un certain nombre d'hypothèses auxiliaires. Si I est faux, une bonne façon d'opérer un ajustement est de modifier ou abandonner complètement mais en principe il est toujours possible de garder si on modifie de manière assez radicale et onéreuse une hypothèse auxiliaire. Ms la science n'a pas de bonnes raisons de faire ça : parce que l'introduction d'une hypothèse ad hoc est suscitée par l'apparition d'une circonstance particulièrement négative, et qu'en général elle ne peut donner lieu à aucune implication vérifiable. [...]
[...] Les principes de liaison indiquent comment ces processus sont reliés aux phénomènes empiriques. Exemple : la loi de Graham sur la diffusion : à une température et pression déterminées, les vitesses auxquels des gaz différents contenus dans un récipient s'échappent à travers une mince paroi poreuse est inversement proportionnelle aux racines carrées de leur poids moléculaire respectif (eux-mêmes inversement proportionnels aux vitesses des molécules, ces vitesses étant définies par des lois probabilistes, en raison du caractère aléatoire des mouvements de molécules). [...]
[...] Pour passer des données à la théorie, il faut un travail créateur de l'imagination. Les hypothèses et les théories scientifiques ne sont pas dérivées des faits mais inventées pour en rendre raison. Elles constituent des conjectures sur ce qui lie les phénomènes, ce que leur cours peut avoir d'uniforme à l'arrière-plan, sur le modèle qui leur est sous-jacent. Cela précise un aspect important de l'objectivité en science. Lorsqu'il formule des hypothèses, l'homme de science peut lâcher la bride à son imagination. [...]
À propos de l'auteur
Thibault H.Etudiant- Niveau
- Avancé
- Etude suivie
- philosophie
- Ecole, université
- Sorbonne
Descriptif de la fiche de lecture
- Date de publication
- 2006-07-25
- Date de mise à jour
- 2006-07-25
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- fiche de lecture
- Nombre de pages
- 20 pages
- Niveau
- avancé
- Téléchargé
- 31 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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