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Publiez vos documents !Enjeux théoriques et pratiques des mythes
Résumé du mémoire
Il ressort clairement des analyses dumézilienne et lévi-straussienne qui ont été faites du mythe que celui-ci peut être considéré comme un produit de la société. Cependant, il faut bien ajouter que les réflexions de ces deux auteurs ne s'arrêtent pas là. En effet, pour Dumézil, le mythe est, dans le contexte des sociétés indo-européennes une infrastructure fonctionnelle de ces sociétés. Le récit mythique est considéré comme le socle fondamental de la réalité sociale. L'organisation mythique prime sur l'organisation sociale réelle. Par ailleurs, Lévi-Strauss, dans l'Introduction à l'?uvre de Marcel Mauss affirme qu'il ne faut pas « élaborer une théorie sociologique du symbolisme », mais « chercher une origine symbolique de la société » . La pensée mythique est donc fondatrice du lien social. Nous verrons donc que le mythe est moins un effet de la société que la société un effet du mythe
Sommaire du mémoire
- Le mythe à l'origine de la société
- A partir de George Dumézil et de Claude Lévi-Strauss
- Les prémices durkheimiens
- La théorie psychologique de Maurice Halbwachs
- Gilbert Durand ou la nécessité d'une topique sociale
- Mythes et sociétés modernes
- La démythologisation des sociétés modernes
- La remythologisation des sociétés modernes : les dérives de l'idéologie
Extraits du mémoire
[...] Cependant, Danièle Hervieu-Léger rappelle que tout groupe humain a besoin de s'inscrire dans la continuité pour s'intégrer dans le présent. Mais dans le monde moderne, cette continuité se fait surtout par le biais de petites ritualités séculières et non au travers d'un système global et commun de représentations. La démythologisation du monde moderne procède donc d'une rupture du lien social. D'autre part, ne faut-il pas également inscrire ce processus dans l'optique d'une critique des systèmes symboliques, qui dénonce leur finalité manipulatrice ? 2. [...]
[...] Ce qui constitue un groupe c'est un intérêt, un ordre d'idées et de préoccupations, qui se reflètent certes dans les personnalités et les membres du groupe, mais qui restent assez généraux et impersonnels pour conserver leur sens et leur portée pour tous. C'est ce que chacun garde en mémoire pour décrypter son comportement et celui des autres. Par exemple, ce qui constitue la mémoire collective ouvrière, ce sont des souvenirs conformes à une interprétation de la condition ouvrière, dont on peut supposer qu'ils se forment autour du sentiment de ne pas participer à la vie collective, et d'en être constamment écarté. [...]
[...] Il existe une opposition claire entre le mythe, qui s'incarne dans une identité singulière et concrète, et les absolus sans limite, tels que les dieux ou les sujets de la philosophie, qui ne possèdent qu'une identité générale, abstraite, désincarnée. Le monde ne doit pas être soumis par les Aryens, mais devenir Aryen. Il faut que la vision du monde (Weltanschauung) que prône le nazisme s'incarne totalement. C'est pourquoi cette Weltanschauung est intolérante : elle n'est pas un parti à côté d'autres partis. Elle est le parti. L'Aryen présente la puissance mythique elle-même. [...]
[...] De manière générale, les groupes religieux s'efforcent ainsi de matérialiser la séparation entre sacré et profane. De la même façon, la mémoire collective du groupe religieux s'appuie sur un temps reconstruit dans lequel les chrétiens situent des événements fondateurs: Pâque, Ascension, Noël, etc. Ce temps est discontinu, ce n'est pas celui de l'horloge ou du calendrier. Il a évacué certains souvenirs, il est dénué de séparations bien tranchées, parce que les événements qu'il renferme sont ceux qui expriment au mieux l'essence de la communauté des fidèles. [...]
[...] Celle-ci n'est pas réductible à la somme des consciences individuelles. L'interpénétration des consciences, autre manière de dire le mythe en acte, produit un être psychique d'une espèce nouvelle qui pense et qui agit d'une manière autonome La théorie psychologique de Maurice Halbwachs 1. Pour une psychologie collective C'est cette idée de systèmes de représentations collectifs que Maurice Halbwachs va reprendre à la suite de Durkheim. En 1918, dans un article présentant La doctrine d'Émile Durkheim Halbwachs a une première occasion d'interpréter explicitement le sens du projet scientifique durkheimien. [...]
[...] On localise en un même lieu ou en des endroits très proches des faits qui n'ont pas forcément de rapports entre eux. A Jérusalem, on trouve rassemblés sur la colline de Sion les localisations du Cénacle, du tombeau de David, de la maison de Caïphe, et d'autres souvenirs. Ici, la concentration des localisations permet que les fidèles, en certains endroits, aient de grands souvenirs. Halbwachs conclut de ces lois que plus ils gagnent en autorité, plus les souvenirs se détachent du passé. [...]
[...] Dieu devient le dépositaire fantasmatique des attributs essentiels de l'humanité : la bonté, la justice et la puissance. Par le biais de la religion, l'homme s'asservit donc lui-même en se soumettant à ses propres fantasmes théologiques. Feuerbach inaugure ici un style de critique qui, combinant l'analyse des signes les récits et les symboles religieux et la promotion de l'émancipation humaine, va culminer dans la pensée de Marx. C'est dans la pensée marxiste qu'apparaît pour la première fois l'analyse de la notion d'idéologie en tant que telle. [...]
[...] Des scènes qu'on retrouve dessinées sur les vitraux des églises, comme le chemin douloureux que parcourt le Christ en allant de chez Ponce Pilate au Calvaire, remplissent ce rôle de commémoration. Ces souvenirs sont pour le collectif des symboles d'unité qu'il s'approprie et fait siens. Les souvenirs de ce groupe s'appuient bien sûr sur des cadres précis, spatiaux et temporels. Mais ce ne sont pas n'importe quelles images qui composent la mémoire collective : il s'agit de celles qui, aux yeux des vivants, expriment le mieux la substance du groupe qu'ils forment. [...]
[...] De même, il est impossible de se cantonner à une étude des groupes économiques. Ainsi, il est difficile de dire que le désir qu'ont les ouvriers de consommer des biens nouveaux relève exclusivement du besoin qu'ils éprouvent de participer plus complètement aux formes de la civilisation moderne. Bref, il ne paraît guère possible de pouvoir se cantonner aux cadres d'une morphologie particulière. Il est nécessaire de faire une psychologie collective qui s'intéresse aux lois de la population prise à son niveau le plus général et partant aux faits qui relèvent de la mémoire collective des civilisations La mémoire collective des sociétés et des civilisations Halbwachs transpose à la société prise dans sa globalité le raisonnement qu'il applique aux groupes intermédiaires. [...]
[...] La signification est alors littérale : le nègre qui salue est le symbole de l'impérialité française. Deuxièmement, si j'accommode sur un signifiant plein, dans lequel on distingue nettement le sens de la forme, je reçois le mythe comme une imposture : le nègre qui salue devient l'alibi de m'impérialité française. Troisièmement, si j'accommode sur le signifiant du mythe comme sur un tout inextricable de sens et de forme, je reçois une signification ambiguë : le nègre qui salue est la présence même de l'impérialité française[34]. [...]
À propos de l'auteur
Pauline-gaùa L.étudiante- Niveau
- Avancé
- Etude suivie
- maîtrise de...
- Ecole, université
- Paris I
Descriptif du mémoire
- Date de publication
- 2006-03-26
- Date de mise à jour
- 2006-03-26
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- mémoire
- Nombre de pages
- 15 pages
- Niveau
- avancé
- Téléchargé
- 25 fois
- Validé par
- le comité de lecture
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