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Publiez vos documents !Commentaire du poème "Pantomime", extrait des fêtes galantes de Paul Verlaine
Résumé de l'exposé
Publié pour la première fois dans la revue l'Artiste le 1er janvier 1868, avec cinq autres poèmes des futures Fêtes galantes, « Pantomime » est le deuxième poème de ce recueil dans la version définitive.
Il constitue une sorte de pendant au poème liminaire, intitulé « Clair de lune », en présentant des personnages issus de la Commedia dell'arte que l'on retrouve ensuite dans d'autres poèmes du recueil, à travers une tonalité double, qui mêle à une gaieté dominante une légère mélancolie.
A l'opposé de la polyphonie du poème suivant, « Sur l'herbe », qui met en scène des personnages qui dialoguent au discours direct, le titre, « Pantomime », désigne une technique d'expression dramatique dans laquelle les situations et les sentiments sont rendus par des gestes et des jeux de physionomie, sans recours à la parole, puis, par extension, une pièce où les acteurs s'expriment ainsi. La « pantomime » s'inspire de la Commedia dell'arte, qui accorde beaucoup d'importance à la virtuosité gestuelle.
Quels sont les autres éléments qui rattachent ce poème au monde du théâtre, et plus particulièrement à celui de la comédie ? Comment faire un poème « pantomime », c'est-à-dire un poème sans paroles ?
La disposition des rimes en rythme tripartite (aab ccb), que l'on retrouve dans « Fantoches » ou dans « les Indolents », permet de voir dans ces quatre tercets deux sizains déguisés par un artifice typographique, et donc deux couples de personnages liés par un lien qui semble être celui de l'opposition.
Sommaire de l'exposé
- Un Pierrot solaire et farcesque
- Cassandre, un personnage de comédie larmoyante
- Arlequin, un valet d'intrigue
- Colombine : le passage de la comédie à la rêverie
Extraits de l'exposé
[...] C'est par l'intermédiaire de phrases qui s'apparentent à une série de didascalies, que le poète parvient à écrire un poème pantomime : - Elles fournissent le nom des personnages : Pierrot, Cassandre, Arlequin et Colombine. - Elles esquissent un décor scénique : le terme avenue est ici employé dans son sens classique d'allée bordée d'arbres, lieu de rendez-vous nocturnes et de quiproquos multiples dans l'univers du vaudeville (on pense par exemple aux grands marronniers du Mariage de Figaro de Beaumarchais). [...]
[...] A l'opposé de la polyphonie du poème suivant, Sur l'herbe qui met en scène des personnages qui dialoguent au discours direct, le titre, Pantomime désigne une technique d'expression dramatique dans laquelle les situations et les sentiments sont rendus par des gestes et des jeux de physionomie, sans recours à la parole, puis, par extension, une pièce où les acteurs s'expriment ainsi. La pantomime s'inspire de la Commedia dell'arte, qui accorde beaucoup d'importance à la virtuosité gestuelle. Quels sont les autres éléments qui rattachent ce poème au monde du théâtre, et plus particulièrement à celui de la comédie ? Comment faire un poème pantomime c'est-à-dire un poème sans paroles ? [...]
[...] Là encore, il semble que le lien qui les unisse soit celui de l'opposition : aux mouvements bien marqués d'un Arlequin qui pirouette s'oppose la position d'attente d'une Colombine qui rêve Celle-ci apparaît comme une ingénue, étrangère, malgré le rapprochement sonore, aux combines de l'ingénieux valet. Mais alors que Verlaine sourit des Ingénus (poème 7 des Fêtes galantes) dont l'âme s'étonne comme Colombine est surprise alors qu'il ne croit pas à la candeur des Ingénues des Poèmes Saturniens, il ne raille pas cette Colombine, qui est encore bien éloignée de la Colombine du poème éponyme (poème 19 des Fêtes galantes), dans lequel elle est qualifiée d'« enfant / Méchante conduisant son troupeau de dupes vers de mornes ou cruels désastres Le mode d'appréhension des personnages passe de l'extériorité et du domaine gestuel à l'introspection : Colombine découvre innocemment, comme la jeune Agnès de L'Ecole des femmes, l'émoi amoureux, et ne sait comment l'interpréter. [...]
[...] On retrouve cette ambiguïté dans le tercet de ce poème qui lui est consacré : L'adjectif, faquin choisi sans doute pour la rime intérieure avec Arlequin est ici péjoratif : il désigne un homme sans valeur, mélange de ridicule et de bassesse écrit le Littré. Dérivé de l'italien facchino qui signifie portefaix il souligne le caractère à la fois théâtral et artificiellement italianisé de cette fête galante Arlequin est donc ici présenté comme un valet de comédie d'intrigue, meneur de jeu, méditant de sombres desseins, à l'image de Scapin : il combine c'est-à-dire organise, en cachette, avec minutie et habileté, l'« enlèvement de celle qu'il aime. [...]
[...] L'emploi du singulier rend l'attitude de Cassandre ridicule : au bon vivant Pierrot qui boit un flacon entier, s'oppose ce vieillard avare qui ne verse qu'une seule larme, qui plus est sur son neveu, ce qui suggère qu'il n'a pas de fils et contribue à l'enfermer davantage dans son rôle stéréotypé de vieillard solitaire, de même que l'adjectif méconnue qui se rapporte grammaticalement à la larme, mais sémantiquement, par un effet d'hypallage, au personnage replié sur lui-même, au fond de l'avenue Cette opposition entre les deux personnages se retrouve aussi au niveau du signifiant, dans le jeu des sonorités, consonantiques, comme on l'a vu précédemment, mais aussi vocaliques. Les sonorités nasales et languissantes de cette strophe Cassandre au fond son neveu contrastent avec les sonorités vocaliques plutôt joyeuses en et de la précédente. [...]
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2006-12-12
- Date de mise à jour
- 2006-12-12
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 7 pages
- Niveau
- expert
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- Validé par
- le comité de lecture
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