Jean-Pierre Dupuy, "Le sacrifice et l'envie : le libéralisme aux prises de la justice sociale"
Résumé de la fiche de lecture
L'enjeu majeur de l'oeuvre de JP Dupuy est de mener l'analyse des théories anglo-saxonnes de la justice sociale. Ce choix serait selon lui, guidé par l'idée que les théories françaises de l'individualisme libéral et de la justice sociale, ont été jusqu'à maintenant incapables de décrire le marché dans ses dimensions morales et politiques. La morale est pourtant l'un des points cardinaux de l'analyse de Dupuy : en effet, un fil rouge semble guider sa réflexion : il s'agit pour lui de montrer, à travers l'analyse des théories de la justice sociale comment les tenants du libéralisme économique ont envisagé l'émancipation de l'économique par rapport à la morale (...)
...
Sommaire de la fiche de lecture
I) Présentation de l'auteur II) Sommaire du livre III) Enjeux de l'oeuvre de JP Dupuy IV) Analyse de l'ouvrage V) Critiques
Extraits de la fiche de lecture
[...] L'individu libéral, cet inconnu II. L'économie normative, ou la recherche d'une éthique scientifique III. IV. a. L'unanime et l'universel b. La comparaison, c'est le mal c. De l'équité comme l'absence d'envie à la prohibition du don Adam Smith et la sympathie envieuse a. Le problème d'AS et l'émancipation de l'économie par rapport à la morale b. [...]
[...] Appliquée à une situation sacrificielle, la théorie de Rawls aboutirait à un résultat proche de celui de l'utilitarisme. Il y a donc une incohérence chez Rawls au niveau de l'analyse du sacrifice. Le Sacrifice et l'Envie, JP Dupuy La question de l'arbitraire : Chez Rawls, l'inégalité est juste si elle contribue à améliorer la situation de l'individu le plus mal loti. A partir de là se posent trois problèmes : l'arbitraire des conditions initiales, le mérite et l'envie. Chez Rawls, l'aristocratie naturelle basée sur les différences à la naissance, n'est pas acceptable. [...]
[...] En expliquant que l'économie politique tente de concilier l'autonomie de l'individu et celle du social (auto extériorisation), il finit par déterminer que le marché contient la contagion dans le sens ou il la retient, mais la aussi en lui. On en arrive alors à la proposition de l'auteur qui est la suivante : la société juste et bonne est celle qui contient (inclut et freine) la menace d'une décomposition toujours possible de la société marchande en foule panique. Critiques de l'?uvre : Le Sacrifice et l'Envie, JP Dupuy JP Dupuy apparait dans son ouvrage et au fil de la présentation de sa pensée comme un exemple d'érudition. Impressionnante, celle-ci n'aide cependant pas à la compréhension de l'ouvrage. [...]
[...] Déjà chez Adam Smith on voit donc apparaître l'ambivalence du lien social (la sympathie envieuse) : l'homme est mû par l'envie et l'amour propre, et pourtant, un de ses buts premiers et de s'attirer l'admiration de ses semblables Rawls et le rejet du sacrifice et de l'arbitraire : La question du sacrifice : Nul n'est ici besoin de préciser la théorie de Rawls. L'auteur, montre en quoi, par opposition à l'utilitarisme, la doctrine de la justice sociale de Rawls est une doctrine déontologique qui refuse toute idée de sacrifice. En effet, l'utilitarisme l'implique en légitimant toute violation à partir du moment où celle-ci va dans le sens du bien commun. Pour Rawls, le problème c'est que le principe sacrificiel est inacceptable : la raison morale contraint ainsi l'économie. Pourtant, Dupuy, va délégitimer cette volonté de Rawls de refuser le sacrifice. [...]
[...] Logique de la sympathie c. Ambivalence de la sympathie, La science de la morale, La science du social d. Conclusion provisoire, Le self love et la main invisible, Brèves remarques sur la postériorité de Smith John Rawls, l'utilitarisme et la question du sacrifice a. Rationalité du sacrifice b. Théorie rawlsienne de la justie Le Sacrifice et l'Envie, JP Dupuy c. V. VI. VII. [...]