"Les Justes" est une tragédie tout ce qu'il y a de plus classique au niveau de la forme. C'est une pièce en 5 actes, centrée autour d'une crise. Les lieux sont peu variés et exigent un décor minime. La durée ne dépasse pas une semaine. Camus ne laisse place à aucune extravagance. Ce qui domine, c'est peut-être la volonté d'utiliser la règle très classique de la bienséance, même si ici ce n'est certainement pas pour ne pas choquer le public en montrant des images trop dures que Camus fait ce choix.
A aucun moment la mort n'est représentée sur scène et à la manière des tragédies raciniennes, elle est toujours racontée : Camus donne à voir plus qu'il ne fait voir, comme si finalement, l'importance n'était pas dans les gestes, dans les faits, mais peut-être plus dans les mots. Il faut toucher les esprits plus que les yeux. Il semble que le langage aille aussi dans cette voie puisque les personnages échangent leurs idées dans un langage toujours soutenu.
La pièce de Camus est basée sur un événement réel : l'attentat du Grand-Duc Serge, qui a eu lieu à Moscou en 1905. Camus le dit lui-même : "Cet attentat et les circonstances singulières qui l'ont précédé et suivi font l'effet des Justes."
[...] Dora veut se jeter dans le terrorisme et abolir la tyrannie pour retrouver Kaliayev dans la mort. Les personnages principaux Kaliayev : personnage qui porte le nom du personnage historique qui a véritablement tué le grand-duc Serge. Les autres l'appellent Yanek. C'est un personnage joyeux, il est jeune, il aime sincèrement la vie. Il est assez fantaisiste (on le voit par exemple parce qu'il s'est amusé à changer le signal convenu quand il sonne à la porte) et son arrivée au cours du premier acte détend immédiatement l'atmosphère. [...]
[...] Elle refuse une mort romanesque, elle veut une mort dans l'action. On pourrait voir en elle la porte-parole de l'auteur. Aussi passionnée soit- elle, elle a le sens de la mesure et a conscience des limites à ne pas dépasser : à l'acte II, elle dit Même dans la destruction, il y a un ordre La grande-duchesse : ce que fait la duchesse, c'est à dire se rendre dans la cellule de Kaliayev s'est réellement déroulé dans les faits. Elle souffre la perte de son mari qui pour la première fois n'est pas dépeint comme un tyran, mais comme un être aimé : J'aimais celui que vous avez tué (IV). [...]
[...] La Justice : les hommes se battent au nom de la Justice. Ils se sont fixé un but : délivrer la population russe de l'oppression du régime tsariste et ils veulent clairement la liberté. Kaliayev, pour justifier le crime du duc est le premier à le dire j'essaie d'être un justicier Et cette volonté d'être juste, il le maintient jusqu'au bout, lorsque par exemple il prend le risque du désordre pour éviter une injustice : lorsqu'il refuse de lancer la bombe sur les enfants, il fragilise les relations entre les membres du groupe. [...]
[...] Il faut toucher les esprits plus que les yeux. Il semble que le langage aille aussi dans cette voie puisque les personnages échangent leurs idées dans un langage toujours soutenu. Résumé Pièce de Camus = basée sur un événement réel. Attentat qui a eu lieu à Moscou en 1905 : attentat du grand-duc Serge. Camus le dit lui-même : cet attentat et les circonstances singulières qui l'ont précédé et suivi font l'effet des Justes La pièce s'ouvre dans un appartement où Annenkov, Stepan, Dora, Voinov et Kaliayev, qui appartiennent à un groupe révolutionnaire projettent de commettre un attentat contre le grand-duc Serge qui règne en despote. [...]
[...] Les Justes (Albert Camus) Biographie Il est né le 7 novembre 1913 à Mondovi, en Algérie qui à l'époque était française. Moins d'un an après sa naissance, son père est mobilisé en métropole et blessé pendant la bataille de la Marne. Il meurt en octobre 1914. Sa mère, à moitié sourdre et analphabète va alors s'installer chez sa propre mère a qui elle confit l'éducation de ses enfants, Albert Camus et son frère. Il fait ses études à Alger et son instituteur, Louis Germain, lui donne des cours particuliers pour lui permettre d'entrer en sixième. [...]
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