Phèdre de Jean Racine

Extraits

[...] Phèdre avoue alors sa passion criminelle à Thésée et se suicide à son tour. Personnages : Phèdre : La fille de Minos et de Pasiphaé est une femme qui subit la passion d'un amour illégitime. Poursuivie par Aphrodite qui a maudit toute sa famille pour avoir été dévoilé dans sa relation adultérine avec Arès par Hélios, père de Pasiphaé, Phèdre tombe amoureuse de son beau-fils Hippolyte. Elle est rongée par cette passion et est confrontée à un dilemme : avouer son amour pour soulager sa conscience ou se taire pour sauvegarder les apparences. [...]

[...] Seule la jalousie l'empêche de reconnaître la vérité. L'honneur de Phèdre la pousse à se suicider lorsqu'elle apprend la mort d'Hippolyte, suicide qu'elle ne commet pas sans s'être lavée du mensonge : en effet, juste avant sa mort, elle avoue tout à Thésée. Oenone : Fidèle confidente de Phèdre, elle est aussi sa nourrice et de ce fait, il existe un lien fort de subordination réciproque entre les deux femmes. Oenone doit obéir à sa maîtresse ce sera la cause de son suicide à l'acte V mais en même temps Phèdre écoute ce que lui dit Oenone et n'hésite pas à plusieurs reprises à la laisser libre de faire ce que bon lui semble. [...]

[...] La tragédie et la catharsis : La catharsis est selon Aristote la purgation des passions par la suscitation de la terreur ou de la pitié. Le but de la tragédie est donc curatif. En plaçant sous le regard du spectateur la terreur qu'inspire le sort des personnages, le dramaturge peut les guérir de leurs passions néfastes. Racine, en homme proche du jansénisme (doctrine chrétienne fondée sur l'ascèse et la retenue), livre avec Phèdre un modèle de tragédie classique et de catharsis. [...]

[...] Théramène : Un des serviteurs les plus célèbres de l'histoire littéraire. Il apparaît essentiellement pour raconter à l'acte scène la mort d'Hippolyte. Ce morceau de narration a été retenu dans la littérature sous le nom de récit de Théramène car il est une véritable histoire racontée au sein du jeu théâtral. Ce choix scénique est issu des règles de bienséance du théâtre classique qui interdisait notamment de représenter la mort sur scène. Théramène ne formule pas véritablement de jugement ni d'opinion sur le vœu de Thésée, en revanche, il plaint la mort injuste du jeune homme innocent. [...]

[...] C'est le célèbre récit de Théramène à l'acte scène 6. - Interdiction d'utiliser un langage cru ou explicite. Dans Phèdre, on assiste à de nombreux détours et circonvolutions pour exprimer le désir sexuel et incestueux de Phèdre pour Hippolyte (voir notamment la scène de l'aveu : ah ! cruel, tu m'as trop entendue acte II, scène 5). C'est d'ailleurs quand elle met fin aux précautions oratoires que Phèdre scelle le destin tragique de sa famille. Autres pistes indicatives : La poésie et les images : L'écriture en alexandrins permet de créer de nombreux effets de rythmes et de rimes propres à l'écriture poétique. [...]