Pour les auteurs, le XXème siècle a permis une progression de la scolarisation des filles après bien des siècles d'ignorances. Les chiffres et statistiques démontrent en effet l'ampleur de ce phénomène où la réussite scolaire des filles est sans précédent mais aussi, bien supérieure à celle des garçons. Ce fait social nouveau, intégrant une distinction des sexes dans le déroulement de la scolarité, n'écarte pourtant pas le poids de l'origine sociale dans cette même scolarité. Il faut également mesurer la valeur de ce nouveau capital scolaire des filles transformé en capital social dans le domaine professionnel. Toutefois, Baudelot et Establet mettent en avant qu'à cette avancée spectaculaire, le maintien d'inégalités persiste entre les filles et les garçons pendant et après la scolarité ...
[...] Baudelot et Establet mettent ce paradoxe en évidence dans leur ouvrage Allez les filles ! Cette œuvre est divisée en 10 chapitres. Par ailleurs tout au long de ceux-ci, les auteurs s'appuient sur des données statistiques, des enquêtes, sur des thèses établies sur ce sujet par leurs collègues Leurs sources sont diverses. III. Analyses critiques : Ce livre sociologique met en avant la lutte acharnée des filles envers elles dans un premier temps, puis contre les garçons, mais aussi contre la société, et surtout contre les traditions. [...]
[...] C'est ainsi ce qu'on voulu démontrer au début des années quatre vingt-dix Baudelot et Establet dans Allez les filles! Il me semble important d'établir le parallèle avec Marie Duru-Bellat (Chercheuse au Centre National de la Recherche Scientifique) qui a également mis en évidence ce retournement et souligné ses limites. Si les filles n'ont pas rejoint les garçons dans toutes les professions ni au sommet des hiérarchies, c'est sans doute, selon Duru- Bellat (L'école des filles) parce que celles-ci préfèrent certains métiers car ils se concilient davantage avec la vie familiale et elles peuvent y faire carrière plus aisément. [...]
[...] Présentation : Baudelot Christian, Establet Roger, Allez les filles, Paris, éditions Seuil 244p. II. Compte rendu de l'ouvrage : Dans cet ouvrage, Christian Baudelot et Roger Establet établissent un bilan d'un débat lointain sur les différences d'éducation entre les hommes et les femmes. Ils tentent de comprendre grâce aux études sur lesquelles ils s'appuient, le décalage des femmes par rapport aux hommes dans le système scolaire. Pour les auteurs, le XXème siècle a permis une progression de la scolarisation des filles après bien des siècles d'ignorances. [...]
[...] On constate qu'à tous les niveaux du système éducatif, les filles redoublent moins que les garçons. D'ailleurs, leurs évaluations témoignent qu'elles acquièrent plus vite les connaissances. Elles sont devenues plus nombreuses à obtenir le baccalauréat et sont devenues majoritaires à l'université. Ainsi à première vue, on peut affirmer que le sens de l'inégalité entre les deux sexes s'est inversé. Toutefois, les filles restent minoritaires dans les scientifiques du baccalauréat général. Leur accès aux filières d'excellence de l'enseignement supérieur demeure exceptionnel. [...]
[...] D'autre part les sous partis à l'intérieur des chapitres, permettent m'ont permis de mieux se repérer. Certaines données statistiques m'offrent la possibilité de m'y référer pour mon mémoire de fin d'études. Leur travail est vraiment riche en ressources et la manière dont il est exposé n'impose pas une lassitude mais au contraire m'a amené à réfléchir sur l'avenir scolaire et professionnel des filles. Il me semble que la surprise et l'euphorie que faisait entendre le titre Allez les filles ! ont laissé place à une double inquiétude. [...]
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