Jules Vallès, "L'enfant" - publié le 17/03/2010

Extraits

[...] Quelqu'un cherche à prouver à l'enfant l'existence de Dieu. Chapitres 4 et 5 Le narrateur y décrit la petite ville ses rues et boutiques, ainsi que la manière dont sa mère l'habille. Chapitre 6 Jacques Vingtras se réjouit des vacances, qui le font retourner à la nature et à la liberté, même sauvage. Chapitre 7 Le narrateur nous présente ce qu'il appelle ironiquement les Joies du foyer en fait une succession de plaisirs gâchés par son entourage et les circonstances. [...]

[...] C'est pourquoi elle multiplie les brimades et humiliations et bannit tout plaisir, jusqu'à celui de la nourriture aimée, de la vie de son jeune fils. Cette oppression fait naître chez Jacques des envies de plus en plus intenses de se révolter et de s'évader. Heureusement pour lui, certains oncles et tantes remettent un peu de couleurs dans ce tableau, mais nous sommes bien loin d'une famille normale tout du moins d'un fonctionnement normal. Mais la mère et la sphère familiale ne sont pas les seules composantes oppressantes pour l'enfant. [...]

[...] Comme Julles Vallès, Jacques a un père professeur. Cela explique par exemple qu'il soit puni plus sévèrement que les autres au collège, car il doit faire figure d'exemple en matière d'autorité . III- AXES DE LECTURE Un roman réaliste Le réalisme est un élément important dans l'Enfant aussi bien que dans la trilogie à laquelle l'ouvrage appartient. On peut citer, à titre d'exemple, le fait que les lieux cités soient réels. Ces derniers viennent inscrire Jacques dans le monde rural et provincial; Vourzac, Farreyrolles, Martouret, Sansac . [...]

[...] L'aventure de Jacques Vingtras sera suivie des deux autres épisodes de la trilogie, Le Bachelier et l'Insurgé. L'Enfant se veut être un ouvrage réaliste et visant à reproduire des actes et sentiments ordinaires de la vie quotidienne, bien loin de grandes considérations philosophiques coupées de la réalité. Cela rejoint bien les idées de Jules Vallès, écrivain profondément engagé dans son époque, au point même d'être emprisonné à une époque et de s'engager auprès des Insurgés lors de la Commune de Paris (1871). [...]

[...] En effet, le style comme le récit lui-même est charmant, à travers un sens aigu de la poésie. Anecdotes, visions quasi photographiques et instantanées, refus d'une narration fleuve et vivacité des discours et des descriptions ( exclamations, sarcasme, ironie), l'ouvrage se veut profondément vivant. La noirceur des propos n'est donc pas une fatalité, et il faut dépasser la vision totalement négative qui pourrait s'en dégager. Car le narrateur se montre très sensible à ce qu'il voit ou perçoit, qu'il s'agisse de l'odeur de poudre lors d'un orage ou encore de la vision de brioches semblables à d'énormes nez . [...]