Emile Zola, Le Ventre de Paris

Extraits

[...] Zola publie dans L'Aurore l'article J'accuse. Condamné à un an d'emprisonnement et à francs d'amende, il doit quitter la France le 18 juillet 1898. A son retour, en 1899, injurié, radié de l'ordre de la Légion d'honneur, abandonné par une grande partie de ses lecteurs, il meurt asphyxié avec sa femme par le poêle de son bureau. Une foule rendit hommage pendant ses obsèques à celui qui avait osé mettre en jeu sa notoriété au nom de la morale. ( Résumé de la situation initiale et des péripéties : Florent n'a pas eu une enfance heureuse : orphelin de père très jeune, il voit sa mère mourir de pauvreté quelques temps après la mort de son second mari. [...]

[...] ( Personnages principaux : Dans ce roman naturaliste, les Halles sont le personnage principal (Le Ventre de Paris = synecdoque). Zola veut peindre (à la manière d'un peintre) ce cœur de Paris, de là où sont envoyées ces marchandises suant de santé dans tous les quartiers de Paris. Les Halles sont le domaine des Gras (prospères et routiniers), en bataille contre les Maigres (sans-le-sou et rebelles) comme Florent. Cependant, quelques personnages se révèlent importants au déroulement de l'intrigue : ( Florent : condamné injustement à la déportation, Florent s'évade de l'Ile au Diable (à Cayenne). [...]

[...] Elle tient la boutique de Gradelle. A la mort de celui-ci, elle comprend l'opportunité qui s'offre à elle en épousant Quenu : elle hérite de la charcuterie et surtout de l'or se trouvant dans la cave. Avec cet or, elle ouvre un nouveau commerce de charcuterie qui leur permet de prospérer au cœur des nouvelles Halles de Paris. Lisa met au monde une petite fille : Pauline. Ce bonheur est troublé le jour où Florent resurgit dans la vie de son frère après s'être échappé du bagne. [...]

[...] Florent est un Maigre et la profusion de nourriture aux Halles le dégoûte. maigre comme une branche sèche longue figure mince et flottante ( Quenu : il est le frère de Florent. Charcutier prospère, il est extrêmement influençable et s'est sa femme Lisa qui le manipule à son avantage : elle retourne Quenu contre son frère pour l'inciter à quitter la charcuterie. Quenu est un Gras sa face rasée s'était allongée, avait pris à la longue une lointaine ressemblance avec le groin des cochons, de cette viande où ses mains s'enfonçaient et vivaient, la journée entière (procédé d'analogie) ( Lisa Macquart (épouse Quenu) : elle est la femme de Quenu. [...]

[...] Après 1870, il devient journaliste parlementaire. C'est en 1872, que commence véritablement sa carrière littéraire, qu'il mène de front avec le journalisme. Peu à peu ses romans lui valent l'amitié d'écrivains comme Flaubert, les frères Goncourt, Daudet et Tourgueniev. Sa maison devient le lieu de rendez-vous de jeunes écrivains tels que Huysmans ou Maupassant. Ses grands romans, Nana (1880), Au bonheur des dames (1883), Germinal (1885), l'Œuvre (1886), permettent au naturalisme de triompher dans toute l'Europe. Indigné par la dégradation du capitaine Dreyfus, il dénonce à la fin de l'année dans trois articles que publie Le Figaro les campagnes de presse contre la République et les Juifs. [...]