Tocqueville et la démocratie - publié le 11/05/2006

Extraits

[...] Je hais la démagogie, l'action désordonnée des masses, leur intervention violente et mal éclairée dans les affaires, les passions envieuses des basses classes, les tendances irréligieuses. Voilà le fond de l'âme. Je ne suis ni du parti révolutionnaire, ni du parti conservateur; mais cependant et après tout, je tiens plus au second qu'au premier. Car je diffère du second plutôt par les moyens que par la fin, tandis que je diffère du premier tout à la fois par les moyens et la fin. La liberté est la première de mes passions. Voilà ce qui est vrai". [...]

[...] C'est à dire : l'action lente et tranquille de la société sur elle-même (c'est à dire sans turbulence, contrairement à la tyrannie démocratique). C'est un Etat régulier Etat de droit) fondé réellement sur la volonté éclairée du peuple la démocratie est fondée sur la souveraineté du peuple qui est elle-même bornée par la justice qui l'éclaire. De plus, la volonté du peuple est éclairée car ses représentants le sont). C'est un gouvernement conciliateur où les résolutions se mûrissent longuement, se discutent avec lenteur et s'exécutent avec maturité. C'est le règne tranquille de la majorité. (Tome p 517-518, éd Garnier-Flammarion : cf. [...]

[...] ARON dira qu'il livre une interprétation sociologique de la démocratie américaine ms qu'il est plutôt politiste . La démarche sociologique de Tocqueville ( Une démarche comparative WEBER : France où le régime est absolutiste, où la conception de la démocratie est très partielle et a une connotation négative car elle rappelle d'une part la République impériale de NAPOLEON, et d'autre part la Révolution Française de 1789 et un peuple violent qui se retourne contre son régime. ( Une sociologie descriptive : TOCQUEVILLE a pour but de cerner de la manière la plus objective possible de comportement des Américains pour en déduire les sources de la démocratie en Amérique. [...]

[...] Tocqueville fut déçu par ce qui se passait en France durant le Second Empire. Et malgré son intérêt continu et persistant pour les institutions américaines, il devint de plus en plus pessimiste à propos des Etats-Unis. Il finit par penser que les Etats-Unis allaient dans la mauvaise direction. Craintes qu'il avait déjà exprimé (vol. Deuxième partie, chapitre VII : De L'Omnipotence de la Majorité Ce que je reproche le plus au gouvernement démocratique, tel qu'on l'a organisé aux Etats-Unis, ce n'est pas, comme beaucoup de gens le prétendent en Europe, sa faiblesse, mais au contraire sa force irrésistible. [...]

[...] La liberté est enfin elle aussi corrélée à l'=T gde question de TOCQ : démocratie/liberté. «Conséquences de l'état social Anglo-américain : la question de la liberté ( L'égalité, nous l'avons vu, est conçue de manière relativement englobante : ex au niveau politique, il faut donner des droits à tout le monde, ou à personne. ( MAIS, l'égalité n'est pas vertueuse par nature : VOLTAIRE disait de la justice que c'était la force des faibles. Dans ce cas, c'est un peu la même idée : si ce principe tire les faibles vers le haut, il tire les forts vers le bas. [...]