- Résumé
- Sommaire
- Extraits
- Descriptif
- À propos de l'auteur
- Lecture
Rédigez des études contre primes !
Choisissez un sujet dans la liste
Rédigez-le et envoyez-le nous
Recevez votre prime dès validation !
Consultez les sujets disponiblesDevenez auteur ! Publiez et vendez vos articles, dossiers et documents !
Publiez vos documents !Recomposition et variation des pratiques alimentaires d'étudiants étrangers en France
Résumé de l'exposé
Dans son ouvrage de synthèse sur l'alimentation Sociologies de l'alimentation, J-P Poulain dans un paragraphe intitulé La bouffe et son apparente futilité rappelle que la cuisine est un sujet que la pensée savante considère comme mineur. Le culinaire est un sujet médiocre, culpabilisant ou futilisé. Il est difficile de faire de la sociologie sérieuse à propos de l'alimentation. Et ce sont peut-être les demandes sociales qui accompagnent les récentes crises alimentaires qui font que le domaine est décrié. Le sociologue de l'alimentation est interpellé par les médias parce qu'ils aujourd'hui convergent vers l'alimentation des intérêts sociaux, sanitaires, économique et politiques. Pour Grignon dans un article de 1995 « L'alimentation populaire et la question du naturel » , « le sujet appelle une sociologie de service limitée dans ses exigences et ambitions ».
Mais plus que cela, le fait est que l'alimentation reste un objet futile parce que touchant à la vie de tous les jours, à la vie la plus quotidienne et la moins originale. L'alimentation est pour chacun d'entre nous un des points forts de notre culture ordinaire.
Le sens commun retient, avec Léo Moulin dans Les liturgies de la table publié en 1975, que « nous mangeons 100 000 fois environ au cours de notre vie. Nous engloutissons ainsi plus de 5 000 quintaux de nourriture. Nous buvons plus souvent encore. Et nous consacrons à ces activités de 40 000 à 60 000 heures de notre existence ? sur les 700 000 que le professeur Jean Fourastier nous accorde. Quant à la ménagère, qui prépare les repas trois ou quatre fois par jour, elle sacrifie, à le faire, de 45 000 à 60 000 heures, sans compter la vaisselle et le rangement. » Puisque chacun mange, chacun a sur cet objet des convictions intime fortes résultant d'expériences personnelles. L'alimentaire est dévalorisé parce que quotidien et vécu par tous. La pratique alimentaire est une pratique qui tient un rôle central dans la vie quotidienne de la plupart des gens, indépendamment de leur situation sociale et de leur rapport à la culture cultivée.
Sommaire de l'exposé
- Manger, une pratique sociale
- Les ventes criminelles sont légalement exclues des échanges
- La liberté des hommes est inaliénable et leur corps est indisponible
- Les biens publics ou collectifs ne peuvent pas être marchandés
- L'indétermination de la valeur et du prix d'un bien constitue un obstacle technique à l'échange
- Le débat économique relatif au fondement de la valeur reflète la complexité de la détermination de la valeur d'un bien
- Les biens dont la valeur n'est pas traduisible en termes monétaires ne peuvent être échangés
- Des biens qui légalement et moralement sont exclus des transactions, peuvent cependant être techniquement échangés
- Des biens légalement interdits s'échangent sur des marchés noirs
- Tout peut s'échanger?dès qu'il existe une offre et une demande
Extraits de l'exposé
[...] Tout d'abord l'homme peut subsister à partir d'une multitude d'aliments et de régimes différents et survit donc à la disparition de certaines espèces, mais il a aussi besoin de variété. Dépendant de la variété, l'omnivore est donc poussé à la variation et à la diversification de ses pratiques mais dans le même temps il est contraint à la prudence. L'omnivore est donc pris entre deux pôles celui de la néophobie et celui de la néophilie, une double contrainte entre le connu et l'inconnu. [...]
[...] Nous nous interrogeons sur la recomposition et la variation des pratiques alimentaires d'étudiants étrangers en France. Nous voudrions vérifier si le changement de pays oblige les mangeurs à renouveler leurs pratiques alimentaires : les plats préparés, les modalités de préparation, les manières de les consommer de telle sorte que nous puissions en inférer l'existence d'une pluralité des manières de manger d'un même individu selon les contextes sociaux. L'idée est de construire l'image d'un mangeur pluriel. Annexe Il est nécessaire de faire un retour rapide sur la pensée sociale de l'alimentation. [...]
[...] Du principe d'incorporation découle un impératif de prudence. Dès l'origine de l'humanité, manger pose le problème de l'altérité et de la survie qui peut en dépendre puisque manger est un acte biologique et un pari dangereux sur le produit ingurgité et l'adéquation de son mode de préparation. L'aliment est fondamentalement anxiogène, en grande partie parce que nous l'incorporons. Même si nous l'avons en partie oublié, manger, dans l'inconscient collectif constitue un jeu avec la mort, une ordalie, une prise de risque parfois fatal mais valorisante et structurante sur le plan biologique et culturel lorsque l'on en réchappe, ce qui, dans nos sociétés occidentales contemporaines est, heureusement la règle Manger constitue un pari vital» que notre société dramatise actuellement alors même que la sécurité alimentaire se renforce, comme si le plaisir de manger devait nécessairement s'accompagner d'une peur. [...]
[...] En choisissant un public d'étudiants étrangers en situation de migration provisoire le temps de leur année d'études nous nous plaçons résolument en amont et dans la construction des répertoires culinaires de ces personnes. Il s'agit pour nous de saisir comment se crée et s'organise la variation des pratiques alimentaires d'un individu, comment le mangeur devient pluriel. Nous faisons l'hypothèse que la situation de migration peut constituer de ce point de vue l'origine de la pluralité des pratiques alimentaires d'un individu et par là constitue une occasion privilégiée d'observer la construction de la pluralité. [...]
[...] L'acte alimentaire se déroule toujours selon des protocoles stricts, les règles enserrent l'ensemble de l'acte alimentaire : le choix des produits, la manière de les cuisiner, de les associer pour en faire un plat, de les combiner pour faire un repas. La consommation d'un repas est enfin un acte social qui tisse des liens entre les mangeurs ; aussi chaque société en réglemente-t-elle précisément les modalités. Qui peut participer au repas ? Comment s'installe-t-on autour de la table ? Dans quel ordre s'organise le service ? Qui est servi en premier ? Dans quelles conditions inviter des parents, des amis, des étrangers ? Comment rendre une invitation ? [...]
À propos de l'auteur
F. L.Etudiante- Niveau
- Avancé
- Etude suivie
- sociologie
- Ecole, université
- Université...
Descriptif de l'exposé
- Date de publication
- 2007-01-23
- Date de mise à jour
- 2007-01-23
- Langue
- français
- Format
- Word
- Type
- dissertation
- Nombre de pages
- 29 pages
- Niveau
- avancé
- Téléchargé
- 5 fois
- Validé par
- le comité de lecture
Autres docs sur : Recomposition et variation des pratiques alimentaires d'étudiants étrangers en France
- L'activité culinaire dans un pays étranger : l'exemple du mangeur étudiant
- La France depuis 1945 (2009) - de la IVe république aux suites des 30 glorieuses
- Le système économique japonais
- Cours de Terminale ES : SES, Histoire, Géographie et Anglais
- Cours de Psychologie et de Sociologie : courants théoriques, développement de la...
