La danse contemporaine

Extraits

[...] Par rapport à l'autre on a toujours plus ou moins peur de le décevoir, de se voir plus aimée d'être vue en position d'échec. Et cela pose le problème de sincérité .Quand une amie me dit : j'ai bien aimé ça ou ça Es ce qu'elle me dit ça pour me faire plaisir, ou est elle vraiment sincère ? Je ne serais jamais. Mais c'est aussi un moment de reconnaissance et d'évaluation d'une création, de ma création. C'est le seul moment ou je peux faire apprécier mon travail par mes camarades et inversement. [...]

[...] Pour moi un public c'est des gens avec leur goûts, leur vie qui viennent voir un spectacle, mais je ne le connaît pas, donc je ne peut pas créer un spectacle pour un public. C'est une question de sensibilité. Il y a des gens qui ont la sensibilité d'écrire des choses qui correspondent à des prises en compte et qu'ils trouvent ça en eux. C'est comme ça qu'il traduisent le monde .Le théâtre pour adulte ça veut rien dire pour eux, dans le jargons. C'est vraiment une question de sincérité et de profondeur .Moi je fait un spectacle, si ils aiment le spectacle t'en mieux ou pas ! Ils font ce qu'ils veulent. [...]

[...] On a pris un verre et on s'est assis sur les marches. Micheline Quennehen : Je suis étudiante en licence à la faculté des sciences du sport en option danse avec Betty Lefèvre .Je sais pas si vous vous connaissez ? Dominique Boivin : oui Micheline Quennehen : Dans un objectif de clarifier la danse contemporaine ou d'en voir des aspects, j'ai choisi de me centrer sur la thématique du rapport avec le public, les relations que vous entretenez avec lui .Je m'intéresse aussi à son rôle, à sa place, à ce lien qui existe ou qui n'existe pas et à sa présence dans le processus de création .Au cour de celui-ci le spectateur est t'il présent sans cesse dans votre esprit ou que vers la fin ?En gros autour de cette thématique là. [...]

[...] DB : Comme dans le troisième monologue, Christine dit en s'adressant au public : que vous aimiez ou non le spectacle je sais que à la fin, vous allez applaudir, car c'est la norme d'applaudir ! Le public est aussi libre, il est libre, y compris avec le public lui même. On essaye d'être sincère. A partir de là, on joue le jeu nous et le public de se dire, Bâ voila c'est une aventure que l'on propose ! On s'occupe, tout le monde s'occupe comme si on attendait, je ne sais pas . la fin. On a envie de vivre, de s'amuser, d'aimer. C'est vrai ? [...]

[...] Et donc par exemple dans la troisième pensée c'est vraiment l'histoire qui est racontée : un jour ma sœur dit –elle : ma sœur est tombée du plastique, elle a l'impression d'être tout le temps dans le mouvement car elle n'accepte pas que sa sœur est morte quand elle avait 6 ans. En fait elle danse pour cette raison là comme la première scène il explique qu'il a fait une chute en patin donc après il s'est mis à la danse. Mais c'est pas la réalité qu'elle raconte, c'est des fictions. Marie fait les interviews, merci beaucoup, après elle part, puis elle triture mets des choses à elle dedans, et heureusement. MQ : Mais le produit des interview provient uniquement de vos danseurs ou la matière est plus général ? [...]