Cette mer intérieure d'Asie centrale s'étend de part et d'autre de la frontière entre le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, régions semi-arides. Il y a quelques millions d'années, elle communiquait avec la mer Caspienne. Ses affluents sont le Syr-Daria au Nord, qui prend sa source au Kirghizstan et qui traverse le Kazakhstan et dont la capacité est de 36 Km3 ; et l'Amou-Daria au Sud, qui prend sa source au Tadjikistan et qui traverse l'Ouzbékistan et dont la capacité est de 78 km3. Les deux fleuves sont donc partagés entre cinq républiques d'Asie Centrale créées dans les années 30 par l'URSS de Staline : le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan.
Jusque dans les années 1970, elle constituait le 4e lac au monde : sa superficie était de 66 900 km2, son niveau atteignait 53,4 m et son volume 1064 Km3. Dans les années 40, l'activité de pêche avait un rendement de 10 000 tonnes de poissons par an.
Pourtant, les apports de ses deux affluents n'ont pas pu empêcher la réduction de sa superficie entamée dans les années 1960-70 suite à une irrigation accrue des cultures de coton et de riz. L'Ouzbékistan consomme environs 50% de l'eau disponible, le Tadjikistan 30% et le Kazakhstan 20%.
[...] Il semble que la ‘petite mer' soit sur le point d'être sauvée, mais seulement dans le quinzième de sa superficie d'origine (2006 : Km2) ce qui ne suffira pas au maintien des 50 millions d'habitants qui en vivent. La mer est en effet encore à 80 km du port d'Aralsk, qui était le principal port du Nord. Au sud, le port de Mouniak est quant à lui encore à plus de 120 km du rivage. La grande mer est ‘offerte en sacrifice' à la monoculture cotonnière de l'Ouzbékistan. [...]
[...] La faune et la flore terrestre, de même, en subissent les conséquences. Le sel laissé sur les anciens rivages asséchés est transporté par les vents et rend les terres incultivables des femmes enceintes souffrent d'anémies, les maladies rénales ainsi que le nombre de cancers de l'estomac s'accroissent considérablement, tout comme les cas de tuberculose (selon un rapport de l'UNESCO, dans certaines villes 400 cas pour habitants), la mortalité infantile (118 cas sur 1000 naissances, taux avoisinant celui du Bangladesh) et des cas de peste, maladie véhiculée par les rongeurs qui bénéficient de l'espace laissée par la mer. [...]
[...] Il y a quelques millions d'années, elle communiquait avec la mer Caspienne. Ses affluents sont le Syr-Daria au nord, qui prend sa source au Kirghizstan et qui traverse le Kazakhstan et dont la capacité est de 36 Km3 ; et l'Amou- Daria au Sud, qui prend sa source au Tadjikistan et qui traverse l'Ouzbékistan et dont la capacité est de 78 Km3. Les deux fleuves sont donc partagés entre cinq républiques d'Asie Centrale créées dans les années 30 par l'URSS de Staline : le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Turkménistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan. [...]
[...] Divers organismes ont été créés dont le Projet du bassin de la mer d'Aral (ASBP). Le barrage de Kok-Aral, long de 13 km, financé par le Kazakhstan et la Russie (ce qui convainc la Banque Mondiale d'y participer sous la forme de prêts au gouvernement kazakh [68 millions de dollars en 2003 ; 126 milliards de dollars en 2007) est donc construit de 2003 à octobre 2005 au point le plus étroit entre les deux mers. Son but premier est la remontée du niveau de l'eau et la diminution du taux de salinité, en arrière-plan se dessine toutefois l'espoir des Kazakhs de remettre en eau le port d'Aralsk. [...]
[...] Les apports d'eau en mètre cube diminuent de 60 milliards à 10 milliards. En cinq ans, les conséquences de l'intensification des cultures sont déjà apparentes : à certains endroits du rivage, la mer reflue à près de 100 km. La mer d'Aral perd la moitié de sa surface, reçoit dix fois moins d'eau douce qu'en 1950 et le tiers de son volume. Les deux ports principaux, celui d'Aralsk et celui de Mouinak réduisent leur activité puis ferment. Le coton devient la seule richesse de l'Ouzbékistan. [...]
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