Spéculation et crises monétaires (1996)

Extraits de l'exposé

[...] Les principaux acteurs de la finance internationale : les banques, qui contrôlent du marché des produits dérivés (avec des effets de levier, parfois égal à 25 fois les capitaux engagés). Les entreprises Les investisseurs institutionnels, qui jouent un rôle de plus en plus important (Fonds de pension, Organismes de placements collectifs en valeur mobilières (OPCVM), et les " hedges funds " ou fonds à hautes performances spéculatives). Ainsi, Le " hedge fund " de George Soros (Quantum Fund) semble avoir pris un rôle particulièrement important dans les attaques spéculatives de 1992-1993 qui ont fait éclater le SME. [...]

[...] Bourguinat, La tyrannie des marchés André Cartapanis, " Le rôle déstabilisant des mouvements de capitaux sur le marché des changes " Cahiers économiques et monétaires Banque de France CEPII, Leçons mexicaines, n 134, avril 1995. D. Plihon, " Mouvements de capitaux et instabilité monétaire Cahiers économiques et monétaires, Banque de France F. Chesnais, La mondialisation du capital, 1995. [...]

[...] Aglietta, 1990). Par " risque systémique on entend un risque d'instabilité globale qui résulte de la propagation des mouvements spéculatifs sur les marchés, lorsque l'interaction des comportements individuels, loin de déboucher sur des ajustements correcteurs, aggrave les déséquilibres. La " crise systémique " est liée au fonctionnement du système lui-même et ne peut donc être résolu que par une régulation d'origine extérieure (hors marché) telle que l'interventions des autorités monétaires. L'action régulatrice des autorités monétaires peut prendre deux formes principales : d'abord, il s'agit de mettre en place une coordination forte des politiques économiques entre les principales puissances économiques et financières. [...]

[...] Pour eux, la spéculation provoque les crises de change en les anticipant. Lorsqu'une monnaie est attaquée, deux équilibres de long termes peuvent exister, selon la réaction de la banque centrale : soit la banque centrale est réputée "faible" auquel cas l'attaque conduit à une dépréciation immédiate de la monnaie (manque de crédibilité de la politique monétaire) soit elle est réputée "forte" et réagit à une attaque par un resserrement de la politique monétaire. Cette réaction étant anticipée, le taux de change s'apprécie immédiatement. [...]

[...] Malgré ses engagements répétés à maintenir la parité de sa monnaies, le gouvernement mexicain décide de procéder le 20 décembre 1994 à une dévaluation de qu'il veut ponctuelle. Les investisseurs étrangers réagissent violemment à cette décision inattendue : la dévaluation provoque d'importantes sorties de capitaux qui rendent rapidement intenable le marché financier. Le 21 décembre, le gouvernement est contraint de laisser le peso flotter. On assiste alors à un violent mouvement baissier, qui en 3 semaines, fait perdre plus de de sa valeur à la monnaie mexicaine. [...]