L'économie de la connaissance

Extraits

[...] L'économie de la connaissance La France depuis de nombreuses années a fait le choix du capital au détriment du travail. Il en est résulté un taux de chômage élevé et une productivité forte, mais trompeuse du travail. On ne peut de toute façon compter sur l'ajustement à la baisse des effectifs comme facteur pérenne d'amélioration de la productivité. Les gains de productivité positifs sont liés à l'investissement, et surtout à son contenu en technologies nouvelles, à l'effort de recherche-développement, aux dépenses pour l'éducation. [...]

[...] La recherche et le développement A. Au niveau européen Les grandes orientations stratégiques de recherche doivent se pense à l'échelle du continent européen : pour chacune des technologies jugées porteuses pour l'avenir, il n'existe que deux à trois véritables pôles d'excellence à l'échelle de l'Europe. La Commission européenne est partie prenante de la politique de recherche des États membres à travers des programmes-cadres de recherche et développement qui permettent de concentrer les financements sur les thèmes jugés prioritaires à Bruxelles. [...]

[...] L'effort de recherche privée est insuffisant loin de ce que l'on observe ailleurs. Les grands établissements publics de recherche n'ont pas assez souvent la culture du partenariat avec les entreprises, ni même celle du caractère opérationnel de leur découverte. Pour ces deux raisons, recherche privée insuffisante, recherche publique peu ouverte sur son environnement, la France est l'un des pays, qui dépose le moins de brevets eu égard à sa taille. Le gouvernement a souhaité remédier à une partie de ces problèmes en installant une agence nationale de la recherche qui permet : d'installer dans la durée un système de financement par projets, géré par une entité autonome et donc moins sensible aux fluctuations de gestion, de budget. [...]

[...] Ce phénomène est commun aux pays européens, sauf l'Allemagne. En conséquence, alors que 6 entreprises américaines créées après 1960 figurent aujourd'hui parmi les 25 plus grandes entreprises de ce pays, une seule entreprise européenne est dans ce cas de figure (l'éditeur allemand de logiciel SAP). Les explications tiennent à la frilosité des banques, à la faiblesse du capital-risque, aux effets de seuil, aux réticences culturelles Deux mesures visent à corriger cet état de fait : La première consiste à réserver aux PME une part garantie des marchés publics au sein de l'UE. [...]

[...] On s'attend donc à davantage de prise de risques, davantage d'innovations donc davantage de progrès technique dans les pays où les marchés du travail, présente un certain degré de flexibilité. C. Le capital humain La concurrence n'est pas tout. Le capital humain est un facteur clé de la croissance, mais pas n'importe quel capital humain. Ce n'est plus le nombre moyen d'années de scolarisation qui apparait corrélé avec la croissance, mais la part de la population passée par l'enseignement supérieur, notamment technologique. [...]