Le terme de mondialisation peut être pris comme une réalité incontournable, mais il faut absolument le discuter et le relativiser. Ce terme a une utilisation récente : en 1970, Marshall MC LUHAN écrit Guerre et paix dans le village planétaire dans lequel il annonce un monde unique en raison de la mondialisation et des progrès de la technologie, on retient de ce livre, le terme de « village planétaire ».
François PEROUX, un économiste français, est un des premiers à employer le terme de mondialisation, puis à partir des années 1980 - 1990, il est de plus en plus employé et devient incontournable dans les années 1990. Il est d'abord utilisé par les économistes, les organisations internationales, les acteurs financiers et économiques, les grandes banques.
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Sommaire du cours
Un processus construit par des acteurs
Un nouveau système d'acteurs
Un phénomène instrumentalisé par les acteurs
Un système-monde
Une ère nouvelle ?
Un phénomène historique
Un nouveau rapport au temps
Quelle logique globale ?
Une nouvelle phase de la modernité
Un troisième âge du capitalisme
Existe-t-il une logique globale ?
Extraits du cours
[...] Introduction sur la notion de mondialisation Introduction : pire des choses que l'on puisse faire avec des mots c'est de capituler devant (George ORWELL). Le terme de mondialisation peut être pris comme une réalité incontournable, mais il faut absolument le discuter et le relativiser. Ce terme a une utilisation récente : en 1970, Marshall MC LUHAN écrit Guerre et paix dans le village planétaire dans lequel il annonce un monde unique en raison de la mondialisation et des progrès de la technologie, on retient de ce livre, le terme de «?village planétaire?». [...]
[...] On a encore l'idée de progrès (tout le monde va être connecté), mais l'avenir n'est pas très clair et paraît moins radieux qu'auparavant : on a des doutes sur le fait que les jeunes générations aient un meilleur le monde reste incertain et violent?; la science a des limites?; les progrès techniques sont source de risques inconnus, il y a même un doute général sur la science. Il y a en fait une de l'avenir?». Enfin, il y a une confusion du temps entre le présent et l'avenir : nous avons tendance à croire que ce qui pourrait advenir existe déjà : ça fait 10 ans que les USA pensent que la Chine les a dépassés sur le plan économique. Il y a également une confusion logique, car la mondialisation est considérée comme la cause, mais aussi comme le but. III. Quelle logique globale?? [...]
[...] Il y aurait un désemboîtement des échelles : la sociologue Saskia SASSON pense à une logique de poupées russes (on peut passer du local à l'international sans passer par les échelles intermédiaires, et les échelles sont mélangées donc difficiles de les séparer). Ce phénomène qui polarise l'espace et provoque l'émiettement des activités correspond à une logique d'uniformisation des espaces, mais en même temps de fragmentation. Du point de vue social ou politique, il y a constitution d'une société civile mondiale, d'un espace public mondial depuis une trentaine d'années. [...]
[...] Il n'y a pas de véritable révolution ou de rupture majeure (même la révolution technologique est à relativiser). Mais il y a tout de même des différences : les flux sont plus intenses et plus rapides, le rôle de l'État est différent, il y a de nouvelles logiques avec l'avènement de problèmes et de risques globaux (environnementaux, technologiques avec nucléaire, industriels, financiers). Il s'agit donc d'un processus ancien qui s'accélère et se modifie à partir des années 1970, mais ce phénomène n'est pas forcément inéluctable, car il n'y a pas progression linéaire. [...]
[...] Mais cette association pose problème, car on ne peut pas réduire la mondialisation à l'économie. C. Existe-t-il une logique globale?? La logique serait plutôt sociale ou géographique, Jacques LEVY dit dans L'invention du monde mondialisation est un évènement historique à contenu géographique qui a pour effet l'émergence d'un espace pertinent d'échelle planétaire?». GIDDENS et BECH insistent sur la dimension sociale et politique, pour BECH, la mondialisation permet un «?avènement des relations sociales à l'échelle l'importance du cosmopolitisme, à la fois de la dimension sociale et un sens politique (gouvernance mondiale). [...]