Faut-il poursuivre les politiques d'ajustement structurel ?

Extraits

[...] Un rapport de l'UNICEF en 1987 a mis en cause cette redistribution désastreuse des politiques d'ajustement. En ce qui concerne l'éducation sur laquelle la BM intervient depuis 1962, les taux de scolarisation ont commencé à baisser partout à partir des années 1980 parallèlement à l'engagement des PAS. Pour faire des coupes budgétaires, un des secteurs les plus vulnérables est celui de l'éducation. Bien que faites dans une optique de court terme ces "coupes" peuvent à long terme révéler un déficit de compétence pour le pays en question De plus pour rembourser la dette, la banque mondiale préconise un modèle de croissance fondé sur l'exploitation effrénée des ressources naturelles, sans se soucier des conséquences écologiques ou de perte à plus ou moins long terme d'un patrimoine rare : destruction de forêts . [...]

[...] Sa place a été réhabilité en tant que catalyseur et garant des reformes. 2-La relativité des améliorations présentées Il est encore trop tôt aujourd'hui pour juger de cette stratégie de réduction de la pauvreté. Les signes envoyés sont ambivalents. Sémantiquement parlant la notion de réduction de la pauvreté a été inscrite dans tous les discours officiels et tous les plans et objectif que mènent les IBW. Ces IBW ont conquis à travers ce processus d'avantage encore de force et se placent en régulateurs suprêmes de l'aide au développement. [...]

[...] L'optique est néo-libérale : diminution de l'Etat dans le secteur productif, et ouverture de l'économie aux échanges. Elles s'orientent sous trois pôles: -La compression des dépenses de l'Etat. Le nombre de fonctionnaire est limité, l'Etat doit se cantonner à ses fonctions régaliennes les plus strictes, les subventions sectorielles sont supprimées afin que le niveau des prix ne soit plus artificiellement maintenu. On recherche une politique budgétaire des plus rigoureuses. C'est en fait une chasse aux gaspillages, une vraie politique de rigueur, l'objectif est de faire des économies. [...]

[...] Probablement pas de ces nouvelles politiques encore trop jeunes pour faire leurs effets mais peut-être d'avantage de l'action parallèle des ONG Conclusion : (Il convient ici de se questionner sur la notion de modèle, les politiques d'ajustement structurel mises en œuvre à Rio devaient elles s'appliquer sans inflexions à Singapour ? Ces PAS ne se sont elles pas dévoyées : elles n'étaient pas initialement des politiques de développement. Face à l'échec de ces PAS que peut-on penser de l'avenir des IBW ? Quid de la volonté de lutte contre la pauvreté de la BM faudra du temps pour analyser. Enfin faut-il poursuivre les PAS ? Question du recentrage. [...]

[...] -Une politique monétaire plus restrictive. La lutte contre l'inflation est l'un des maîtres mots des PAS. Ain de la limiter et de financer une épargne interne insuffisante, les taux d'intérêt sont rehaussés. Il faut par ce faire financer les besoins en investissement pour redynamiser le pays. De négatifs les taux d'intérêt réels doivent devenir positifs. -Enfin la parité des changes doit être rétablie. Les monnaies sont dévaluées ou dépréciées afin de supprimer les marchés parallèles et d'améliorer la compétitivité externe des produits. [...]