Le patriotisme économique - publié le 20/08/2009

Extraits

[...] En effet, le patriotisme économique est présent dans de nombreux domaines d'activité, notamment dans celui de l'énergie. Nous savons maintenant que onze secteurs d'activité ont été déclaré domaines stratégique Ce qui permet à l'Etat d'intervenir légalement en cas d'OPA étrangère. Le patriotisme économique est donc autorisé par l'Etat, notamment dans le secteur énergétique. Nous avons donc décidé de comprendre les effets du patriotisme économique sur le développement économique au niveau européen et mondial. Tout d'abord, nous avons tenté de comprendre pourquoi certains gouvernements agissaient de cette manière dans le secteur énergétique. [...]

[...] Ces journalistes nous expliquent que ce patriotisme économique consistant à combattre une OPA aurait, en fait, pour objectif de créer des champions nationaux pour le marché européen. Dans son article, ils prennent pour exemple la fusion GDF- Suez et explique que la France veut constituer un grand groupe de gaz et d'électricité à la dimension du marché européen dont l'Etat serait le principal actionnaire C'est à partir de cette analyse que les journalistes ont fondé leurs critiques. Dans plusieurs articles, on retrouve l'idée de paradoxe que représente la France. [...]

[...] Effectivement, Michel Guénaire décrit la mondialisation comme étant Le rêve d'une économie sans Etat Autant dire que cette définition est en contradiction totale avec celle du patriotisme économique. Seulement, dans son développement, il nous fait passer l'idée que les Etats, après s'être engagés dans cette mondialisation, ont pris conscience qu'un certain nombre de secteurs économiques sont vitaux pour les nations et que, par conséquent, il est important de les protéger et donc d'intervenir dans l'économie. Il soutient que l'Etat devrait intervenir, au cas par cas, au soutien des entreprises appartenant à l'histoire nationale et qui pouvaient être l'objet de rachats annonçant des restructurations et qu'il doit pouvoir exercer le contrôle direct de certains secteurs de la vie économique nationale, comme décider de s'extraire d'autres. [...]

[...] L'ouverture à la concurrence peut aussi être une sécurité pour l'Etat car plus il y aura d'entreprises différentes sur le marché, moins il y aura de risques d'absence ou de coupure d'approvisionnement. Par conséquent, l'ouverture aux autres pays ne serait pas synonyme de dépendance. Mais ce qui empêche le plus l'Etat de libéraliser le marché c'est le manque à gagner que cela peut engendrer. Là encore, l'exemple reste le modèle britannique et suédois ; il faut développer, favoriser et aider les plus petites entreprises qui sont l'avenir de l'économie nationale. Ce dossier nous a permis d'étudier un sujet très intéressant et très actuel. [...]

[...] Effectivement, en développant les plus petites sociétés, les gouvernements assureraient l'économie. Cependant, la solution citée le plus souvent par ces auteurs est la création d' un grand espace commercial européen ouvert (L'Express du 16/03/06). Fulvio Conti, administrateur délégué d'Enel, propose un changement de politique. Il explique que les pays européens doivent construire des champions européens et non nationaux comme c'est le cas actuellement. Il pense, par-dessus tout, que le plus important pour le moment est de répondre à des investissements très significatifs nécessaires pour couvrir l'augmentation de la demande énergétique et assurer l'énergie en abondance et à bas coûts au consommateur européen Dans l'article paru dans L'Express du 16/03/06, EADS est cité comme exemple d' avancée pour l'Europe qui en 2006, était plutôt une réussite sur le plan de l'économie européenne. [...]