Qu'est-ce que la puissance militaire aujourd'hui ?
Résumé de l'exposé
Serge Sur définit la puissance par deux éléments : la capacité de faire (ou de refuser de faire), et la capacité d'empêcher de faire (ou de faire faire). Appliqué à la puissance militaire, la capacité de faire, c'est à dire à maîtriser des moyens pour une fin déterminée, est par exemple le fait de pouvoir déployer des forces armées ; la capacité d'empêcher de faire, c'est par exemple disposer d'une force de dissuasion. C'est sous ces deux aspects que j'étudierai la puissance militaire dans ma première partie. Ensuite, une fois définis les critères de la puissance militaire, je m'interrogerai sur les degrés de puissance militaire : quelles sont les puissances qui comptent ? Y a-t-il de nouvelles puissances ?
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Sommaire de l'exposé
Les critères de la puissance militaire : la capacité à faire et à empêcher de faire
La capacité à disposer et à utiliser efficacement des hommes et du matériel militaire
La capacité de dissuasion
Les degrés de puissance militaire
La supériorité de la puissance militaire américaine
Quelle place pour les autres puissances militaires ?
Extraits de l'exposé
[...] La capacité à disposer et à utiliser efficacement des hommes et du matériel militaire 1. L'inefficience du critère quantitatif Souvent, la mesure des rapports de force militaire et leur hiérarchisation consiste à évaluer le volume des effectifs et faire l'inventaire du parc de matériel. Ce type de données (L'état du monde, Military balance) est effectivement important, mais il peut être source de désinformation. Un exemple (que j'emprunte à François Cailleteau), celui de la Libye. Elle dispose de prés de 400 avions de combat c'est à dire autant que la France, de prés de 2500 chars, ce qui constitue un important arsenal. [...]
[...] Qu'est-ce que la puissance militaire aujourd'hui ? Introduction Serge Sur définit la puissance par deux éléments : la capacité de faire (ou de refuser de faire), et la capacité d'empêcher de faire (ou de faire faire). Appliqué à la puissance militaire, la capacité de faire, c'est à dire à maîtriser des moyens pour une fin déterminée, est par exemple le fait de pouvoir déployer des forces armées ; la capacité d'empêcher de faire, c'est par exemple disposer d'une force de dissuasion. [...]
[...] Autre critère de la puissance militaire : la capacité à empêcher de faire, c'est à dire la capacité de dissuasion. B. La capacité de dissuasion 1. Les armes de destruction massive (ADM) : prégnance de l'arme nucléaire dans l'appréciation de la puissance militaire Avec la fin de la guerre froide on aurait pu croire à la fin de la centralité de l'arme nucléaire dans les rapports de force militaire. Un dispositif juridique a été mis en place pour éviter la prolifération des armes nucléaires au c?ur duquel se trouve le traité sur la non- prolifération des armes nucléaires, prolongé pour une durée indéterminée en 1995. [...]
[...] Au-delà de la puissance militaire américaine, peut-on parler de nouvelles puissances militaires capables de modifier les rapports de force existants et qui auraient bénéficié de la prolifération des armements ? 2. De nouvelles puissances militaires régionales ? Le cas de l'Asie La multiplication des détenteurs dans des zones d'instabilité ajoutée à ce que Thérèse Delpech appelle l'affaiblissement du concept de dissuasion (c'est à dire l'incertitude qui plane sur l'emploi effectif des armes de destruction massive par certains pays) font de l'arme nucléaire un élément essentiel de l'évaluation des rapports de force militaires entre puissance. [...]
[...] Le choix du tout technologique pourrait se révéler inefficace dans des conflits vraisemblablement plus diffus qui nécessitent une présence physique accrue. Enfin, il est possible que ces technologies créent de nouvelles dépendances et vulnérabilités. - l'ampleur du système de défense anti-missiles L'autre élément devenu primordial de la puissance américaine c'est le système de défense anti-missiles. Or, ce système est véritablement efficace ? Est-il par ailleurs le signe de la puissance américaine ou le signe d'une surévaluation du risque balistique ? [...]