Sommet de Gênes du G8, 19-21 juillet 2001?un mort, 300 blessés et autant d'arrestations, 50.000 militants le premier jour, 200.000 le deuxième. Sommet de Seattle en novembre 1999 de l'OMC, image d'un Mcdonald détruit, de violences dans les rues, d'un couvre feu imposé par les autorités?autant d'événements qui ont marqué l'opinion publique mondiale. Depuis le début des années 1990, les mouvements antimondialisation, dont l'origine remonterait au mouvement zapatiste mexicain crée au lendemain de la création de l'ALENA en 1994, se multiplient, gagnent en exposition, popularité et en efficacité
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Sommaire de l'exposé
La Création des mouvements antimondialisation
De la naissance à l'intensification des protestations
Un besoin naissant face au déficit politique et à la gouvernance
Vers la montée en puissance de la radicalisation ?
Quelle légitimité ?
Extraits de l'exposé
[...] Les radicaux quant à eux sont ou internatioanalistes ou nationalistes. Les internationalistes sont pour la «démondialisation ou pour la réhabilitation du local et du national. Les nationalistes sont en général plutôt protectionnistes, souverainistes ou tiers-mondistes. Une différence plus importante encore concerne la composition de ces groupes. Universitaires, étudiants, syndicats, auteurs, parlementaires, journalistes, groupes de pression syndicats, mouvements de jeunes sont autant d'acteurs des mouvements antimondialisation. La diversité de cette société civile est à la fois atout et handicap : source de brassage d'idées et d'expériences d'un côté, mais nécessité de gérer cette diversité pour qu'elle s'affirme comme force de proposition cohérente. [...]
[...] Mais ces mêmes mouvements doivent désormais s'organiser : Organiser une protection interne pour éviter les violences et débordements de groupes qui ne cherchent qu'à profiter de la médiatisation des manifestations de protestations ; continuer à organiser des plates formes de discussions. Les manifestations permettent la prise de conscience de dysfonctionnements mais seules des propositions concrètes pourront être prises en compte. [...]
[...] En 2001, Jubilée 2000 devient Drop the Debt Ce mouvement, au travers de tribunaux internationaux cherche à juger de la légitimité de la dette. En effet, la majeure partie de la dette a très souvent été contractée par des régimes dictatoriaux et ne devrait donc pas être imposée aux jeunes démocraties. Drop the Debt veut d'autre part, créer une instance d'arbitrage international indépendante qui considérerait la responsabilité respective des débiteurs et des créanciers. Réforme des institutions financières Cette bataille contre les institutions financières internationales est dominée par les ONG anglo-américaines comme Bretton Woods Project ou Fifty Years is enough Elles visent à dénoncer et interdire les plans d'ajustement structurels imposés aux PVD. [...]
[...] Des associations telles que l'association française Attac qui militait au début pour l'instauration de la taxe Tobin, compte aujourd'hui plus de 30.000 membres répartis sur près de 60 pays, ou la Confédération paysanne, Via Campagnia regroupe aujourd'hui plus de 50.000 adhérents dans plus de 60 pays. L'émancipation internationale des mouvements sociaux initialement nationaux est la conséquence directe de la mondialisation. Déréglementation et privatisation La déréglementation financière monétaire et commerciale a déplacé le pouvoir du public vers le privé (entreprises et société civile), du national vers l'international et de l'Etat Nation vers les institutions multilatérales. [...]
[...] Si ces mouvements se développent aujourd'hui c'est en réponse au déficit politique ressenti par la société civile suite à l'intensification de la globalisation. Les mouvements sont d'origine géographique, sociale, différentes, mais leurs intérêts sont identiques : défendre un monde au visage humain où la mondialisation serait encadrée. On assiste donc aujourd'hui à l'émergence de la mondialisation des mouvements antiglobalisation, même si les pays d'Afrique reste à nouveau à l'écart de ce processus, à l'exception d'une revendication à laquelle ils participent et se font activement entendre, celle de l'annulation de la dette des pays dits du Sud. [...]