L'auteur de l'ouvrage résumé est chercheur au CNRS, centre d'études et de recherches internationales. Il a déjà dirigé, en 1992, la rédaction L'ordre mondial relâché, ouvrage paru aux Presses de la fondation nationale des sciences politiques. Il a aussi écrit Un monde privé de sens, en 1996, éditions Fayard et dirigé Le temps mondial, en 1997, éditions Complexe.
Pour P. Verley (1), l'économie occidentale, des années 1730-1750 aux années 1800-1890, se hisse à l'échelle du monde. Depuis la chute du mur, cette échelle est commune à tous les habitants de la planète. Une nouvelle dynamique transforme le monde, mais seulement en monde de l'économie. La mondialisation, par ses enjeux sociaux, politiques, culturels, est génératrice d'un malaise mondial, qui n'est pas sans rappeler ce que Freud diagnostiquait en 1930. La mondialisation est l'accélération du rythme du monde, elle est révélatrice de l'interpénétration des sociétés et des cultures.
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Sommaire de la fiche de lecture
Un présent sans avenir
Les ressorts d'une grande peur
La gauche, l'Etat et le libéralisme
Un nouveau modèle français
Extraits de la fiche de lecture
[...] Gates appelle le capitalisme sans frictions (10). Cet enjeu est également culturel. Un troisième source d'aggravation des inégalités réside dans l'évolution de la place de la fiscalité dans nos sociétés (en raison des techniques de circulation de l'information, de la part grandissante joué dans le commerce mondial par les échanges intra-firmes). Avec le développement du commerce électronique, le dumping social risque de s'étendre aux autres produits de consommation. Les trente glorieuses ont été marquées par la mise en oeuvre d'un compromis. [...]
[...] Laïdi (Zaki), Malaise dans la Mondialisation Présentation L'auteur de l'ouvrage résumé est chercheur au CNRS, centre d'études et de recherches internationales. Il a déjà dirigé, en 1992, la rédaction L'ordre mondial relâché, ouvrage paru aux Presses de la fondation nationale des sciences politiques. Il a aussi écrit Un monde privé de sens, en 1996, éditions Fayard et dirigé Le temps mondial, en 1997, éditions Complexe. Avant-propos Pour P. Verley l'économie occidentale, des années 1730-1750 aux années 1800-1890, se hisse à l'échelle du monde. [...]
[...] Cohen, Richesse du monde, pauvreté des nations B. Gates, La route du futur URL: http://www.roadahead.com/ Z. Laïdi, Un monde privé de sens P. Gauchet, in Qui sommes-nous ? Rencontres philosophiques de l'UNESCO S. Strange, The retreat of states R. Kuisel, Le capitalisme et l'Etat en France, 1984. [...]
[...] La mondialisation tend à s'ériger de plus en plus en théorie normative du changement social. Elle se développe dans un contexte marqué par le ralentissement de la croissance, l'accroissement des inégalités sociales, la disjonction entre l'économique et le social, la délégitimation politique de la notion de projet collectif. Les grandes évolutions historiques sont dialectiques et rien n'est jamais joué. L'accentuation de la pression sur les travailleurs non qualifiés augmente au fur et à mesure que les acteurs de la compétition mondiale se multiplient. [...]
[...] Elle repose sur la délégitimation du rôle de l'Etat. On constate la corrosion de la démocratie par le marché (et l'identification de la démocratie à un marché). La mondialisation oppose l'individu citoyen à l'individu consommateur. Un écart peut s'accentuer entre une demande sociale structurée sur des bases mondiales et une offre politique qui continuera à s'exprimer sur une base nationale et tout cela tant que l'on ne disposera pas d'institutions supranationales La citoyenneté risque d'être purement défensive. Alors que la mondialisation renvoie à la diffusion spatiale d'un produit, d'une technique, d'une idée, l'universalité implique le partage d'un sens. [...]