Ce mémoire met en avant les risques auxquels sont confrontés aujourd'hui les pays du sud avec une séparation de plus en plus nette entre nord et sud. Après avoir étudié l'émergence des sud, le mémoire se recentre sur les rapports nord/sud avant d'ouvrir une 3ème partie beaucoup plus contemporaine sur les rapports nord / sud depuis les années 90
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Sommaire du mémoire
L'incertitude d'une expression, la pertinence des enjeux en cours
L'émergence des pays du sud
La recherche historique d'une existence
A la recherche d'une identité par défaut
Tendances globales avec des divergences très significatives
La dépendance : formes classiques et nouvelles configurations des rapports nord/sud
La théorie de la dépendance : une analyse structurante des rapports nord/sud
Les expressions classiques de la dépendance
L'émergence de nouvelles tendances structurantes depuis la deuxième moitié des années 1980s
La construction internationale du sud
La reconstruction du sud dans les relations internationales : accession et marginalisation
Les nouveaux enjeux des rapports nord / sud
La régionalisation comme nouvelle forme d'organisation des rapports internationaux ?
Extraits du mémoire
[...] Les négociations en cours (Doha round) ont l'avantage d'inscrire les pays du Sud dans un processus commun de mondialisation. Les pays du nord dominent les débats mais reste que les règles s'imposent à eux et les obligent à accepter les décisions de l'ORD et à faire des concessions les négociations commerciales : une alternative à la dépendance ? Les modalités de négociations à l'OMC sont soumises à de nombreuses contraintes défavorables aux pays pauvres : Les pays du sud ne disposent pas des compétences humaines et des ressources financières suffisantes pour tirer partie de toutes les possibilités de l'OMC. [...]
[...] La quasi totalité de ces pays fait l'objet de classifications internationales qui les rangent dans des catégories à risque ou spéculatives Les grands organismes internationaux de rating (Standard&Poors ) publient des notes sur ces pays. Certains pays sont si pauvres qu'ils ne peuvent se payer les services des grandes entreprises internationales d'audit. La classification traditionnelle des régimes politiques est largement dépassée. Par exemple, la catégorie pays autoritaires regroupe tout et n'importe quoi. Théocraties, régimes militaires, d'accaparation familiale (Irak sous Saddam), démocraties tutélaires (démocratie qui survit sous l'aile de l'armée. cf. Turquie), autoritarismes paternalistes (Côte d'Ivoire sous Houphouët-Boigny). Le modèle démocratique occidental s'est répandu partout. [...]
[...] L'emprise est plus assurée par les règlementations internationales que par l'usage des armes (trop coûteux) le contrôle des appareils internationaux Un nombre croissant d'organisations internationales (FMI, Banque Mondiale) consacrent l'idée de l'inégalité puisque les droits de vote ne sont pas attribués par tête mais en fonction du niveau de contribution de chaque membre. On assiste à la généralisation d'un traitement différencié des Etats en fonction de leurs ressources et de leurs capacités économiques et financières. Le système one dollar/one vote met les pays du Sud en situation d'hyper domination quoiqu'il arrive. Les règles de l'OIT (interdiction du travail des enfants, interdiction du travail posté, interdiction du travail de nuit pour les femmes sont des normes que certains pays du Sud ne peuvent se permettre vu leur niveau de développement. [...]
[...] Les organisations régionales, pour fonctionner, doivent réunir un certain nombre de caractéristiques. Capacités organisationnelles propres à chaque Etat Membre et communes. Existence de critères de convergences qui vont fonder la proximité historique de ces Etats. La communauté Européenne voit sa naissance facilitée par la puissance de la démocratie chrétienne dans les 6 pays fondateurs. Le Mercosur se constitue d'autant plus facilement qu'au moment où se constitue l'alliance, les Etats sont tous engagés dans un processus de démocratisation. Complémentarité dans les économies et les échanges. [...]
[...] L'écart de revenus dans le monde entre les 20% les plus riches et les 20% les plus pauvres est passé de 1 à 30 en 1960 et de 1 à 90 en 1990. Et il continue de se creuser. Le positionnement réciproque des pays du Nord et du Sud s'exprime en termes de centre et de périphérie qui suppose qu'il existe non pas une simple opposition entre ces 2 groupes mais une relation de complémentarité qui conduit inexorablement au déclin des pays du Sud. [...]